© Nazim Ayadat/RFIAli Al-Kaissi, l’ancien prisonnier d’Abou Ghraib, symbole des exactions commises par les Américains sur leurs détenus irakiens, souhaite que son histoire « pourra changer les choses ».
Ali Al-Kaissi est mondialement connu. Sa photo a fait le tour du monde et restera à jamais gravée dans les mémoires. Malgré lui, il est devenu le symbole des pires traitements infligés par les Américains à leurs prisonniers irakiens du centre de détention d'Abou Ghraib. Le prisonnier, debout sur une caisse, le visage encagoulé, les bras en croix, et les mains reliées à des électrodes, c'était lui.
De notre correspondant à AmmanAli Al-Kaissi. Numéro d'écrou 151716, bloc 1A, cellule 49. Sa photo, debout sur une caisse, le visage encagoulé, les bras en croix, et les mains reliées à des électrodes, est devenu le symbole de la torture à Abou Ghraib. Aujourd'hui, le seul lien entre le terrible cliché et cet homme aimable aux cheveux grisonnants, assis près du bar d'un grand hôtel d'Amman, c'est sa main gauche. Une main amputée de deux doigts lors d'un accident, avant sa détention, et qu'on devine sur la photo prise par ses geôliers.
La voix fatiguée, Ali raconte : « Mes ennuis ont commencé lorsque j'ai trouvé un terrain vague, et que j'en ai fait un espace de jeu pour les enfants. » Peu de temps après, explique-t-il, des soldats américains utilisent le terrain comme dépotoir. Les déchets de leur camp près de l'aéroport atterrissent sur le terrain de jeu. Un médecin de son district signale que des gamins se sont blessés, en essayant de trouver des objets de valeur parmi les ordures. Les responsabilités d'Ali sous l'ancien régime, (il était Mukhtar, c'est-à-dire chef de village), le désignent pour aller protester auprès de l'administration provisoire américaine.
Commentaire: Effectivement Wikileaks ne nous apprend rien de nouveau. Alors quel est l'intérêt ?
Dans de telles situations, il est judicieux de se poser la question suivante : « qui bono ?» (A qui profite le crime).
Il est intéressant de constater que dans les révélations de Wikileaks sont mentionnés les abus et exactions commis par l'armée étasunienne (faits largement documentés depuis des lustres) mais aussi le développement d'activités terroristes au Pakistan.
Cette dernière allégation est totalement conforme au message colporté par les médias de masse qui préparent l'opinion publique à une éventuelle prochaine invasion du Pakistan par les forces de l'Oncle Sam.
De ce point de vue, Wikileaks n'est rien d'autres qu'un média pseudo-alternatif ayant pour vocation de capter l'attention de ceux qui se sont détournés des médias de masse et qui, in fine, leur sert la même désinformation.
A ce titre, il serait intéressant de connaître les sources des fuites publiées par Wikileaks. Les faucons étasuniens et leurs alliés en Israël ou en Angleterre ont certainement tout intérêt à entretenir la peur de la menace terroriste pakistanaise...