Dolines
46 000 personnes ont perdu la vie en Turquie et 6 000 en Syrie, et au moins 1,5 million de personnes sont désormais sans abri. Plus de 160 000 bâtiments se sont effondrés ou ont été gravement endommagés. À ce jour, il est difficile de connaître le nombre exact de victimes qui pourrait être nettement plus élevé.
Les dommages immédiats ont été estimés à 34 milliards de dollars, soit environ 4 % de la production économique annuelle du pays. Mais les coûts indirects des séismes pourraient être plus considérables, et la reconstruction ne sera ni facile ni rapide.
Pour mémoire, un modèle de prévision basé sur la géométrie des corps célestes liée à l'activité sismique (SSGEOS) a mis en évidence un risque de tremblement de terre majeur dans le centre de la Turquie quelques jours avant la catastrophe en question :
Les météorologues pensent que le changement climatique anthropique a renforcé La Niña, et déclenché ce qu'ils appellent le Greenland Block, une large zone de haute pression centrée sur le Pacifique nord associée à une zone de pression atmosphérique plus faible que d'habitude centrée sur le Pacifique occidental. Ils avancent même qu'il s'agit là du principal facteur qui expliquerait les records de froid glacial dans l'hémisphère nord cet hiver. Et pourtant, nous avons aujourd'hui les connaissances qui expliquent ces phénomènes : le Soleil façonne le climat, et la tendance d'un froid global pourrait s'intensifier dans les toutes prochaines années.
Les partisans du réchauffement climatique ont également souligné que la glace de mer de l'Antarctique a atteint son étendue la plus faible jamais enregistrée à la fin du mois de décembre. Pourtant, lorsque l'on regarde sur le long terme, la glace de mer de l'Antarctique affiche toujours une tendance à la hausse. En outre, la couverture neigeuse globale dans l'hémisphère nord est la deuxième plus élevée de ces 17 dernières années.
Selon la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), la couverture neigeuse dans l'hémisphère nord qui s'étend du Minnesota aux États-Unis à la Sibérie est la deuxième plus importante enregistrée au cours des 17 dernières années pour un mois de novembre. Une importante couverture neigeuse au début de la saison froide n'est pas un bon signe, sachant que les masses d'air peuvent se renforcer au cours des mois suivants. Jusqu'à présent, la tendance est à la persistance d'un hiver froid et rigoureux.
Kousoumna Libaa, spécialiste du climat, a déclaré :
Les précipitations de cette année 2022 sont tout à fait exceptionnelles. Depuis le début de la saison de la mousson, le volume de la pluviométrie a été particulièrement élevé ; il a plu sans discontinuer durant les mois d'août et septembre et il a continué de pleuvoir au mois d'octobre.Le Nigeria a connu ses pires inondations depuis dix ans avec 18 des 36 États touchés : au moins 600 personnes sont mortes et des dizaines de milliers de têtes de bétail ont péri dans les eaux et les maladies hydriques.
Au Cameroun, les eaux de crue ont causé d'importants dégâts dans la région du nord, détruit des cultures et des maisons, et le gouvernement tchadien a déclaré l'état d'urgence en raison des inondations qui ont affecté plus d'un million de personnes.
Des trombes d'eau et des inondations record continuent de faire des ravages dans le monde entier et les activités volcaniques et sismiques de la ceinture de feu ont concomitamment atteint un pic en septembre.
- Séisme de magnitude 6,9 dans la partie centrale de la dorsale médio-atlantique le 4 septembre ;
- Séisme de magnitude 7,6 dans la région de la Nouvelle-Guinée orientale le 10 septembre ;
- Séisme de magnitude 7,0 au sud-est des îles Loyauté le 14 septembre ;
- Séisme de magnitude 6,9 à Taïwan le 18 septembre ;
- Séisme de magnitude 7,6 à Michoacan, Mexique le 19 septembre.
Le 19 septembre 2017, un séisme de magnitude 7,1 a frappé Puebla, tuant 369 personnes dans plusieurs États, principalement à Mexico.
Et cette année, un séisme de magnitude 7,6 a frappé Mexico... le même jour que les années susmentionnées.
La diminution de l'activité solaire a également contribué à l'affaiblissement de la magnétosphère, ce qui signifie (entre autres choses) que davantage de rayons cosmiques traversent sans entrave les couches supérieures de notre atmosphère, ce qui entraîne une augmentation de la couverture nuageuse. Mais ce n'est pas tout, n'oublions pas que l'accumulation de particules de cendres et de poussières volcaniques et cométaires participe à la formation des nuages et favorise les précipitations, de sorte que nous avons un mélange parfait pour des précipitations pluvieuses et des inondations sans précédent.
Si l'on ajoute à cela la baisse des températures dans les couches supérieures de l'atmosphère, les chutes d'énormes grêlons et de neige hors saison prennent tout leur sens. En outre, le courant-jet poursuit ses « méandres » inhabituels, notamment en créant un « double flux » qui provoque des poches de chaleur.
Comme nous le soulignons depuis un certain temps, nous entrons dans un schéma météorologique global qui laisse présager un refroidissement planétaire ou une ère glaciaire.
Une pluviométrie sans précédent a déferlé sur le Brésil, affectant des millions de personnes. Des coulées de boue et des inondations se sont produites dans la ville de Petropolis, entraînant la mort d'au moins 152 personnes. Les rivières en crue dans l'État du Rondônia ont contraint des milliers de personnes à fuir et les routes se sont transformées en rivières dans la ville d'Umuarama.
La République dominicaine et Haïti ont été confrontées à des pluies torrentielles et à des vents violents causés par un front froid. Il a plu pendant 36 heures, et plusieurs rivières sont sorties de leur lit. Près de 3 444 foyers ont été touchés, et 2 500 familles ont été déplacées.
En Équateur, certaines parties de Quito ont été dévastées par les plus intenses précipitations pluvieuses depuis près de 20 ans. Il est tombé 40 fois plus de pluie que prévu par les prévisions. Le déluge a déclenché un glissement de terrain qui a entraîné la mort de 24 personnes, la destruction de plusieurs maisons, et emporté des dizaines de véhicules.
Tout au long du mois, des blizzards jamais vus ont frappé une grande partie de la côte Est et des États du centre des États-Unis et ont paralysé des villes entières et privé d'électricité des millions de personnes.
Cette situation survient près d'un an après les dommages causés pendant plusieurs jours au réseau électrique du Texas par un gel catastrophique qui avait privé d'électricité des millions de personnes et provoqué des centaines de décès. Ce fut l'une des pires coupures du réseau électrique de l'histoire des États-Unis.
Les États de la partie supérieure de la côte Est sont déjà confrontés à des pénuries alimentaires, sans perspective de réapprovisionnement à ce jour. Certains de ces États comptent sur le Canada pour leurs importations alimentaires, mais cette situation pourrait n'être que temporaire puisque les chaînes d'approvisionnement et de distribution du Canada sont désormais interrompues.
Les régions du nord de la Californie ont été frappées par une quantité record de neige, après une année de chaleur et de sécheresse qui a provoqué des pénuries d'eau et des incendies de forêt. Le lac Tahoe a reçu 5 mètres de neige pendant que la Sierra Nevada enregistrait 5,2 mètres, ce qui fait de ce mois de décembre 2021 le plus enneigé depuis le début du suivi statistique en 1970.
D'intenses blizzards et des records de neige ont également été signalés dans les régions du nord de l'Espagne et de la France. Arette La Pierre Saint-Martin a enregistré 1,6 mètre de neige, un record pour un mois de décembre depuis le début du suivi statistique en 1971, et 2,5 mètres au lac d'Ardiden, le plus haut depuis le début du suivi statistique en 1995.
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