Avec les pluies qui ont inondé la province de Buenos-Aires, la récolte de blé argentine 2012-2013 pourrait être moins élevée que prévu initialement. Un million d'hectares de céréales serait perdu.

Les tempêtes de septembre avaient perturbé l'épiaison (stade de gonflement des épis), et les pieds sont maintenant menacés par la pourriture, en raison de l'eau qui noie les racines. Il y a un mois, les producteurs espéraient pourtant une récolte de blé historique.

Globalement, les pluies ont été trop importantes depuis trois mois pour que les cultivateurs restent sereins. Trop d'eau nuit à la qualité des céréales et à leur teneur en protéines, élément clé pour la passation des marchés.

D'après le ministère de l'Agriculture, la moisson pourrait être en retrait de 17 % par rapport à l'an dernier, à 11,5 millions de tonnes, chiffre qui correspond aussi à la prévision de l'USDA.

Le conflit entre les autorités et les paysans n'a pas arrangé les choses, les ruraux préférant souvent semer du soja, dont les volumes à l'exportation ne sont pas réglementés, comme c'est le cas pour le blé.

Cependant, dans un contexte tendu, moins de blé sur le marché n'est pas forcément une mauvaise situation en termes de revenus pour les producteurs.