Google evil
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Accusé d'avoir resquillé des milliards aux Fisc britanniques, italiens, australiens, allemands... et français, Eric Schmidt se défend : Il est « très fier [de son] montage financier ». Si à 50 ans t'as pas fraudé le Fisc, c'est que t'as raté ta vie...

C'est la nouvelle mode : dès qu'une société réussit, tout le monde lui tombe dessus à bras raccourcix. Des jaloux, rien que des jaloux !

Prenons Google, une pépite qui a pris d'assaut le ouèbe mondial en quelques années. 38 milliards de dollars de chiffre d'affaires mondial, pour 10 milliards de bénéfices. Un ratio ma-gni-fi-que : il n'y a guère que les cartels colombiens pour faire mieux. En France, la boîboîte réalise dans les 1,3 milliards d'euros de chiffres d'affaires, pour 5 millions d'euros d'impôts acquittés. Outre-Manche, Google réalise un chiffre d'affaires de 3 milliards d'euros, montant de son impôt, 7 millions... autant dire : rien, nada, walou, que tchi. Selon Bloomberg, en 2011, Google aurait ainsi intelligemment gagné 2 milliards de dollars (en impôts non payés optimisés), rien qu'en rappatriant aux Bermudes ses milliards de bénéfices. Du grand art.

Un business bien fi(s)celé

Le Fisc frenchy lui réclame 1,7 milliard d'euros d'arriérés ? Les grands bretons commencent à se rebeller contre cette « immoralité » (dixit des députés anglais) ? Eric Schmidt, le Big Boss de Google, exulte : « Je suis très fier du montage financier que nous avons mis en place [...] Cela s'appelle le capitalisme. Nous sommes fiers d'être capitalistes. Nous n'allons pas nous excuser pour cela ». Et oui, il existe encore sur terre un petit village d'irréductibles qui gardent une once de logique financière. Car, pour reprendre les mots d'une ministre de l'économie passée directrice du FMI, qu'aurait donc fait Google de si horrible qui mérite d'être « puni » par l'impôt ? Hein, quoi donc ?

Rien ! N'en déplaise aux crypto-socialo-communistes arriérés qui peuplent nos gouvernements - surtout en Grande Bretagne. Car se goinfrer au « double sandwich hollando-irlandais » à la sauce Bermudéenne n'a jamais provoqué la moindre indigestion. Au contraire... ça soulage. C'est même tout à fait légal, et il ne s'agit que d'optimisation... Ni Obelix, ni Idée Fisc ne diront le contraire. Et puis, finalement, les impôts, c'est ZE mal du capitalisme. Et Google n'a pris personne par surprise, depuis toujours, sa devise anti-vice est connue de tous : « don't be evil » (« Ne fais pas le mal »). Ça dévisse !