Un nouveau cas de viol collectif sur une jeune femme de 21 ans retrouvée morte ce week-end vient raviver l'effroi des Indiens alors que le pays suit avec passion le sort réservé aux cinq violeurs présumés d'une autre jeune femme violée dans un bus le 16 décembre dernier et décédée de ses blessures deux semaines plus tard.

Une jeune femme aurait été retrouvée morte samedi près de Delhi. Le père de la victime aurait confié à la chaîne britannique BBC que sa fille a elle aussi été abusée sexuellement par un groupe d'hommes.

Pourtant, lorsque le père de la victime avait signalé sa disparition aux autorités locales, les agents de police lui avaient ri au nez, lui affirmant qu'elle avait dû fuguer avec un jeune homme. "Ils n'ont pas été sympathiques du tout", regrette-t-il. Rien n'avait été alors mis en oeuvre pour la retrouver.

En réalité, la jeune femme de 21 ans avait été enlevée alors qu'elle rentrait de l'usine où elle était ouvrière. Elle aurait ensuite été violée par trois hommes mais les circonstances exactes de sa mort n'ont pas été révélées.

Les quatre policiers négligents ont été suspendus, deux des auteurs présumés ont été arrêtés et le troisième serait quant à lui toujours en fuite. L'affaire a provoqué des manifestations à Noida, dans la banlieue de Delhi.

Ce viol collectif mortel présumé coïncide avec l'inculpation et la comparution à huis clos des cinq suspects qui se seraient rendus coupables d'un viol collectif d'une extrême violence sur une jeune femme de 23 ans dans un bus dans le sud de Delhi le 16 décembre dernier. L'histoire de la victime, décédée de ses blessures deux semaines plus tard dans un hôpital de Singapour, a ému la communauté internationale et le sort des suspects fait désormais l'objet d'une forte médiatisation.