Une mère de famille accuse une institutrice remplaçante d'avoir attaché son fils à sa chaise pour le punir. L'accusée, qui a plus de 20 ans d'expérience, nie les faits. Des enquêtes policière et administrative sont en cours.

Une punition démesurée? Des enquêtes policière et administrative sont en cours pour savoir si une enseignante a attaché un enfant de trois ans et demi à sa chaise dans une maternelle de Narbonne pour le punir, comme l'affirme la famille, a-t-on appris auprès de la justice et de l'Education nationale lundi.

La mère de l'élève accuse cette professeure des écoles, qui remplaçait l'institutrice titulaire en charge de la classe des tout-petits à la maternelle Charles-Perrault, d'avoir ainsi puni son enfant la semaine passée pour une bêtise et parce qu'il était "un peu agité". L'institutrice serait alors allée chercher une corde dans la classe de jeu et "elle a attaché mon fils à sa chaise alors qu'il lui demandait, en pleurant, de ne pas le faire", a raconté la mère de l'enfant dans la presse locale. Cela "a duré une à deux minutes, mais c'est très long pour un enfant", a-t-elle ajouté.

Démêler le vrai du faux

Elle aurait appris les faits par l'intermédiaire d'un autre enfant qui aurait rapporté la scène à ses propres parents. L'enseignante mise en cause, décrite par l'Education nationale comme une professionnelle ayant plus de 20 ans d'expérience et intervenant en remplacement de ses collègues absents, a contesté les faits. L'enfant a été menacé d'être puni, mais il n'a pas été attaché, s'est-elle défendue auprès de l'administration.

La police essaie de démêler les versions et les témoignages. Elle s'est rendue lundi à l'école pour des constatations matérielles hors la présence des enfants, a précisé le procureur de Narbonne, David Charmatz. Les témoins devraient être entendus mardi, avant une éventuelle audition de la mise en cause au cours de la semaine, a-t-il dit.Il ne s'est pas prononcé sur le bien-fondé des accusations portées contre l'enseignante, mais le parquet prend l'affaire "très au sérieux".

L'Education nationale a indiqué pour sa part avoir ouvert une enquête administrative. Elle a pris des mesures conservatoires en ne renvoyant pas l'enseignante travailler à l'école Charles-Perrault lundi, a-t-elle dit.