Traduction : SOTT

Tout comme l'Empire romain, les États-Unis sont, pour toujours, marqués par le meurtre. Dans nos vies, les meilleurs et les plus brillants sont exterminés devant nos yeux par la pratique lâche, invisible, indistincte du mal à l'état pur, et par la marque de de la plus vile ambition. Ceux qui ont bénéficié le plus du meurtre de JFK en sont très certainement coupables.

jfk
Tout comme l'Empire romain, les États-Unis sont, pour toujours, marqués par le meurtre. Dans nos vies, les meilleurs et les plus brillants sont exterminés devant nos yeux par la pratique lâche, invisible, indistincte du mal à l'état pur, et par la marque de de la plus vile ambition. Ceux qui ont bénéficié le plus du meurtre de JFK en sont très certainement coupables.

JFK a essayé d'ôter le pouvoir de la Fed (Réserve fédérale des États-Unis, NDLR), d'abolir l'allocation d'épuisement du pétrole et de « briser la CIA en mille morceaux ». Aucun président depuis n'a osé agacer autant de gens puissants et impitoyables. « Qui bono ? » ( à qui profite le crime..? NDLR)

JFK a essayé d'ôter à la Réserve Fédérale son pouvoir de prêter de l'argent au gouvernement avec intérêts.

L'action aurait court-circuité la Fed en rendant au gouvernement le pouvoir et l'autorité d'émettre la monnaie. L'Ordre exécutif 11110 a donné au gouvernement la capacité de créer sa propre monnaie - supportée par l'argent [En tant que métal - NdT] ! Cela aurait pu mettre la Fed en faillite.

Contexte et notions de base en économie : pour payer ses factures, le gouvernement étasunien emprunte de l'argent à la Réserve Fédérale de New York. Les billets de la Réserve Fédérale ne sont soutenus par quoi que ce soit. Les « certificats d'argent » émis sous l'autorité de l'ordre de JFK auraient été soutenus par l'argent métal détenu par le gouvernement. S'il y en avait eu suffisamment en circulation, le gouvernement n'aurait plus emprunté à la Fed pour payer ses obligations. Il l'aurait fait avec des « certificats d'argent » émis par le gouvernement lui-même.

Comme toute marchandise, les billets de la Réserve Fédérale sont sujets aux lois de l'offre et la demande. La demande pour les billets de la Réserve Fédérale aurait pu s'effondrer. La Fed elle-même aurait pu être poussée à la faillite.

L'Ordre exécutif 11110 aurait pu empêcher la dette nationale d'atteindre son niveau actuel. Il aurait rendu au gouvernement la possibilité de rembourser sa dette, sans avoir à emprunter des « billets » sans valeur à la Fed et avoir à les rembourser plus tard avec intérêts.

L'Ordre exécutif '11110 n'a jamais été abrogé. On se demande pourquoi aucun autre président n'a jamais pris la peine de l'utiliser. Se pourrait-il que cela ait un rapport avec le fait que l'ordre de JFK l'ait rendu très, très impopulaire dans tout l'establishment bancaire ? En fait, JFK a été brutalement assassiné à Dallas juste cinq mois après avoir émis cet ordre. Les certificats d'argent ne furent plus émis. L'argent facile pour la Fed était resté intact.

L' « arrangement » préféré de la Fed lui permet de créer littéralement l'argent qu'elle prête au gouvernement avec intérêts.

Les propriétaires privés de la Réserve Fédérale n'ont pas un milliard de dollars à prêter au gouvernement, ni n'en ont besoin. Tout ce qu'ils font c'est de le créer, via une écriture comptable, et émettre un chèque à l'ordre du gouvernement étasunien comme un prêt en échange d'obligations étasuniennes. Le gouvernement étasunien a son compte bancaire à la banque de la Réserve Fédérale, il est donc très facile d'encaisser ce chèque (FDRS).

C'est un arrangement, sinon une escroquerie. Il est évident qu'aucun argent réel n'est échangé. On ne voit jamais les agents du gouvernement sortir des bureaux de la Fed - entourés de gardes armés - transportant des pièces en métal précieux, ou, bien sûr, quelque chose de valeur. La Fed crée une écriture dans ses livres ! Le gouvernement crée une écriture dans ses livres ! Et vous pensiez que deviez travailler dur pour gagner de l'argent !
« Si le peuple américain permet un jour aux banques privées de contrôler l'émission de la monnaie, d'abord par inflation, puis par déflation, les banques et les corporations qui croîtraient autour d'elles déposséderaient le peuple de toute propriété jusqu'à ce que leurs enfants se réveillent sans logis, sur le continent que leurs pères ont conquis. » (Thomas Jefferson) .
JFK a menacé d'abroger l'allocation d'épuisement du pétrole !

Il a toujours été question de « prix du pétrole » à la base et des profits qui s'accumulent chez « les grandes entreprises pétrolières » ! Ayant grandi au Texas, je peux attester de l'histoire suivante, très courte et révélatrice :
« Ross Sterling, l'ancien propriétaire de « Humble Oil », fut élu gouverneur du Texas et prit le poste le 20 janvier 1931. La Commission des Chemins de fer du Texas, sous le contrôle des grands producteurs de pétrole, essayèrent de limiter la production de pétrole (prorationing) dans les nouveaux terrains de l'Est du Texas. Le 31 juillet 1931, la Cour fédérale soutenue par un groupe de producteurs de pétrole indépendants décida que la Commission des chemins de fer du Texas n'avait pas le droit d'imposer un prorationing (obligation de production, NDLR).

Les grandes compagnies de pétrole comme la Humble Oil étaient en faveur du prorationing et Sterling subit de fortes pressions pour intervenir. Le 16 août 1931, Sterling déclara la loi martiale dans les comtés de Rusk, Upshur, Gregg et Smith. Dans sa proclamation, Sterling déclara que « les producteurs de pétrole indépendants dans ces comtés étaient dans un état d'insurrection » et que « l'exploitation imprudente et illégale du pétrole devait être arrêtée jusqu'à un temps où les dites ressources pourraient être proprement conservées et développées sous la protection des autorités civiles. »

Sterling ordonna ensuite au commandant de la Garde Nationale, Jacob F. Wolters, de fermer sans délai chaque puits de pétrole et/ou puits de gaz naturel. » Wolters qui était le lobbyiste en chef de plusieurs compagnies de pétrole majeures au Texas, fut immédiatement d'accord avec cette décision. Wolters utilisa plus d'un millier de soldats pour s'assurer que les puits de pétrole dans l'Est du Texas cessent la production. La Commission des Chemins de fer du Texas avait maintenant sous contrôle ferme les champs de pétrole les plus prolifiques au monde. Elle contrôlait maintenant la fourniture du pétrole aux États-Unis. Et résultat, le prix du pétrole commença à croître. (L'industrie pétrolière texane et l'assassinat de JFK)
Humble devint plus tard « Exxon ». Il ne s'agit pas seulement de prix mais de profits. Exxon se garantissait littéralement des profits énormes grâce à un tour de passe-passe comptable : « l'allocation d'épuisement du pétrole » est comme une dépréciation, mais de plus c'est un concept abstrait. La dépréciation est souvent visible. Les machines s'usent, la perte d'utilité est réelle. D'un point de vue comptable, « l'allocation d'épuisement du pétrole » est juste un remboursement énorme, littéralement un paiement pour du pétrole que vous NE TROUVEREZ PAS PLUS TARD ! Maintenant - comment aimeriez-vous être payé MAINTENANT pour l'argent que vous NE GAGNEREZ PAS PLUS TARD quand l'affaire que vous avez MAINTENANT n'est plus profitable ?

Bonne affaire, peut-être la meilleure de toutes les bonnes affaires réalisées par la Fed. Je ne vois pas d'autre industrie qui ait réussi aussi efficacement à ébranler le gouvernement. Je peux penser à quelque affaire dans lesquelles vous êtes payés en avance de l'argent que vous ne gagnerez pas dans l'avenir.

En 1962, JFK scella son destin. Il décida de prendre en main l'industrie du pétrole du Texas. Il persuada le Congrès de « supprimer la distinction entre les profits rapatriés et les profits réinvestis à l'étranger ». La loi s'appliqua à toutes les industries mais sembla ne pas affecter l'industrie du pétrole. Les grands pontes du pétrole du Texas observèrent la chute de moitié (soit de 30 à 15 %) des profits des investissements étrangers.

En tant que président, Lyndon B. Johnson, abandonna les plans pour abolir la vache sacrée de l'industrie du pétrole, la vache qu'elle trayait régulièrement. L'allocation d'épuisement du pétrole ne fut abrogée qu'à la présidence de Jimmy Carter qui est toujours injurié au Texas. On ne soupçonnerait jamais que Carter fait partie des MEILLEURS présidents en termes de performance économique. Sur ce point, Carter fait partie des chanceux ; ce n'est que son « passé historique » qui a été assassiné.

JFK a menacé de « briser la CIA en mille morceaux »

Nous savons que la CIA avait comploté avec des « exilés cubains » en Floride pour aider à l'invasion de Cuba. Les deux entités agissaient sans l'autorisation du gouvernement, sans déclaration de guerre du Congrès qui seul a le pouvoir de déclarer la guerre - du moins c'est ce que dit ce « fichu morceau de papier », la constitution des États-Unis.

De toute évidence, à cause de Cuba, la CIA était plus motivée à assassiner JFK que l'était Lee Harvey Oswald. La CIA voyait Kennedy comme une menace pour la « sécurité nationale » et, du point de vue CIA/exilés cubains, il le prouva lorsqu' il refusa d'ordonner un soutien aérien pendant l'invasion de la Baie des Cochons. L'axe CIA/exilés cubains ne pardonna jamais à JFK cet « acte de trahison ».

C'est à ce moment de notre histoire que le nom de George Bush apparaît. C'était en 1959 - l'année où Fidel Castro prit le pouvoir à Cuba - que George Bush mit sur pied « Zapata Offshore » au sein d' un siège social à Houston.
« George doit avoir été un fréquent visiteur de la Nouvelle Orléans. A cause de sa propriété familiale sur Jupiter Island, il aurait aussi été un fréquent visiteur de la région de Hobe Sound. Et puis, il y avait les opérations de forage de Zapata Offshore dans le détroit de Floride. Sur toutes ces activités, les documents biographiques officiels et les rapports annuels de Zapata Offshore sont extrêmement obscurs.

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Selon Joseph McBride de The Nation, « une source, qui a des liens étroits avec la communauté du renseignement, confirme que Bush commença à travailler pour l'agence en 1960 ou 1961, utilisant son entreprises pétrolière comme couverture pour des activités clandestines. » Au moment de l'assassinat de Kennedy, nous avons un document officiel du FBI qui fait référence à « M. George Bush de la Central Intelligence Agency, » et malgré des démentis officiels, il y a toutes les raisons de penser qu'il s'agit bien de l'homme de la Maison Blanche. Le mystère de George Bush en tant que possible agent secret s'articule sur quatre points, dont chacun représente un des grands scandales politiques et d'espionnage de l'histoire étasunienne d'après-guerre. Ces quatre points cardinaux sont :

1. L'invasion avortée de Cuba à la Baie des Cochons, lancée les 16-17 avril 1961, préparée avec l'aide de la « Station de Miami » de la CIA (connue aussi sous le nom de code JM/WAVE). Après l'échec des débarquements amphibies de la Brigade 2506, Miami station sous le leadership de Theodore Shackley, devint le centre de l'Opération Mongoose, une série d'opérations secrètes dirigées contre Castro, Cuba, et peut-être d'autres cibles.
2. L'assassinat du président John F. Kennedy à Dallas le 22 novembre 1963 et la dissimulation des vrais responsables de ce crime.
3. Le scandale du Watergate, commençant avec une visite en avril 1971 à Miami en Floride de E. Howard Hunt au dixième anniversaire de l'invasion de la Baie des Cochons pour recruter des agents pour l'Unité des Investigations Spéciales de la Maison Blanche (les « plombiers » et plus tard les cambrioleurs du Watergate) parmi des vétérans cubains/américains de la baie des Cochons.
4. L'affaire Iran-Contra, qui devint un scandale public au cours des mois d'octobre-novembre 1986, dont plusieurs des figures centrales, comme Felix Rodriguez, étaient aussi des vétérans de la Baie des Cochons.

Le rôle de George Bush dans l'affaire du Watergate et le complexe surprise/Iran-Contra d'octobre sera traité en détail plus loin dans ce livre. Pour l'instant, il est plus important de voir que trente ans d'opérations secrètes, à beaucoup de points de vue, forment un seul ensemble continu. C'est particulièrement vrai pour les dramatis personae . Georgie Anne Geyer désigne l'évidence dans un récent livre : « ...un cadre cubain tout nouveau apparaît maintenant de la Baie des Cochons. »

Les noms Howard Hunt, Bernard Barker, Rolando Martinez, Felix Rodriguez et Eugenio Martinez vont apparaître au cours du quart de siècle suivant, souvent de manière décisive, à maintes reprises dans les plus dangereuses crises de politique étrangère de l'Amérique.

Il y eut des missions par avion de Cubains pour la CIA au Congo et même pour des Portugais en Afrique ;
1. Des Cubains étaient les cambrioleurs du Watergate ; des Cubains ont joué un rôle clé au Nicaragua, dans l'Irangate, dans l'action américaine dans le Golfe Persique.
2. Felix Rodriguez nous dit qu'il a été infiltré à Cuba avec les autres membres de la « Grey Team » en conjonction avec les débarquements de la Baie des Cochons, c'est le même homme que nous retrouverons diriger les fournitures contra en Amérique Centrale durant les années 1980, travaillant sous la supervision directe de Don Gregg et George Bush.
3. Théodore Shackley, le chef de station JM/WAVE, apparaîtra plus tard dans la campagne présidentielle de Bush en 1979-80.

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Le document du FBI identifiant George Bush comme agent de la CIA en novembre 1963 a été d'abord publié par Joseph McBride dans The Nation en juillet 1988, juste avant que Bush ne reçoive la nomination républicaine pour la présidence. La source de McBride a observé : « Je sais que [Bush] a été impliqué dans les Caraïbes. Je sais qu'il a été impliqué dans la suppression de d'éléments après l'assassinat de Kennedy. Il y avait une très nette inquiétude du fait que des groupes cubains allaient attaquer Castro et essaient de faire accuser la CIA. » (Webster G. Tarpley & Anton Chaitkin, George Bush : The Unauthorized Biography - chapitre VIII-b - La Baie des Cochons et l'assassinat de Kennedy.)
J'ai récemment cité le résumé d'Albert Speer du Troisième Reich, qu'il a servi admirablement pendant si longtemps, avec la meilleure architecture fasciste dont le Mark pouvait rêver ! Speer a résumé le Troisième Reich. Il a dit qu'il avait été bâti sur des platitudes creuses, sans significations. La même chose peut être dite du Parti Républicain en Amérique :
« Le discours inaugural de George Bush du 21 janvier 1989 fut globalement un oratoire éminemment fade et oubliable. Le discours fut pour sa plus grande part un rabâchage de sa campagne électorale, avec les références rituelles à « un millier de points de lumière » et la promesse creuse quand il parla de l'inondation de drogue qu'il aurait combattue durant la plus grande partie de la décennie...

La performance de Bush durant la crise de Panama fut particulièrement sinistre à cause du déséquilibre mental clairement émergeant du président. Plusieurs crises durant les conférences de presse de Noriega avaient semblé être d'authentiques coups de sang publics. Les obsessions racistes et sexuelles atteignaient la masse critique dans le subconscient de Bush. Ces grossièretés n'ont pas reçu l'attention qu'elles auraient méritée de la part des journalistes, des commentateurs de la télévision et des experts, qui préféraient plutôt les ignorer soigneusement.

Ce fut durant ces journées déclinantes de 1989 que la désintégration mentale de Bush devint certaine, annonçant les plus grandes colères à venir. »

Chapitre XXIII, La fin de l'histoire
Comment nous rappellerons-nous la « présidence » depuis le meurtre de JFK ? Je me rappellerai ces années pour ce qui n'a pas été accompli parce que JFK a été assassiné - les rêves qui sont toujours inaccomplis, les espoirs qui ont été déçus ! Je me rappellerai une domination du Parti Républicain distinguée par sa célébration de la médiocrité. Je me rappellerai un Parti Républicain qui a récompensé la malhonnêteté et transformé le mal en banalité. Il a fallu une horrible guerre et des millions de mort pour écraser le Troisième Reich ! Que faudra-t-il pour écraser la souveraineté oppressive du Parti Républicain de cinquante années ? S'il vous plait dites-le moi ! Nous avons du pain sur la planche.

La baie des cochons : toute l'affaire