Panneaux de signalisation : cabinet médicale, pharmacie, cimetière
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Au Canada, aux États-Unis et en France, des contraceptifs oraux de dernière génération sont montrés du doigt par des femmes qui ont contracté de graves problèmes de santé. Les requêtes judiciaires s'accumulent notamment contre la firme Bayer, qui se dit convaincue que ses produits sont sûrs

Geneviève Gladu, 33 ans, est mère d'une fille de cinq mois. Un petit miracle, dit-elle. En 2009, alors qu'elle prenait le contraceptif oral Yasmin depuis environ deux ans, cette Montréalaise a bien failli mourir sur une civière.


« J'avais de gros maux de ventre, des nausées et des vomissements depuis plusieurs semaines. Je me suis rendue à l'hôpital où l'on m'a soignée d'urgence. Au départ, j'étais si enflée qu'on croyait que j'étais enceinte. » Le diagnostic ? Une pancréatite aiguë et des pierres à la vésicule biliaire. Direction : soins intensifs. Deux jours plus tard, alors qu'elle était alitée dans un couloir des urgences, elle a fait une embolie pulmonaire. On a inséré un dispositif parapluie dans une artère de son coeur et on lui a administré un anticoagulant. La Presse

On ne peut le nier : la médecine a fait d'énormes progrès. Mais Big Pharma - de par ses réussites, de par sa floraison de molécules nouvelles qui coûtent des milliards de dollars à mettre au point, a sans doute pris une route payante, mais dangereuse pour la santé.

Au 21e siècle, on verra sans doute les méfaits d'une alimentation manufacturée inondant les supermarchés et la « surmédication » et la toxicité des médicaments eux-mêmes. La guérison rend malade. Des pathologies hépatiques aux effets secondaires non mortels, mais qui présentent des effets désagréables et nocifs, la médication est courante et de plus en plus inquiétante.

À long terme, et en quantités « incontrôlées », nul ne connaît les bienfaits réels sur la durée d'une vie.

C'est connu : nous sommes à l'ère de la petite pilule facilement accessible.

Comment empêcher votre médecin de vous tuer ?

C'est le titre que l'on retrouve sur le site Wordpress, avec une liste si longue que vous pourriez tapisser le mur de votre chambre.

75 % des médicaments ne serviraient à rien, mais seraient dangereux.

Actos (diabète) , ... Arcoxia, Arixtra, Bleu patente V, Byetta (diabète), Celance, Cervarix, Champix (sevrage tabac), Cimzia, Colokite, Cymbalta (dépression), Diantalvic, Efient, Elaone, Equanil (sevrage alcool), Exjade, Ferrisat, Fonzylane, Galvus, Eucreas, Gardasil, Gliven, Hexaquine, Intrensa, Isentress, Ianumet, Ianuvia, Ketum, Levothyrox, Lipiocis, Lyrica, Mepronizine (insomnie), Methadone, Ritaline, Mynocine, Multaq, Nexen, Noctran (sommeil), Ongliza, Orienca, Parlodel, Pedea, Pholcodine (toux), pradaxa,praxinor (hypotension), prevenar, primalan, procoralan,protelos,protopic, revlimid, Rivotril, Roacterma, Rohypnol (sommeil), Soriatane, Stablon (dépression), Stelara, stilnox, Subutex, Thalidomide Celgene, Toctino, Tramadol, Trivastal, Tysabri (sclérose), Valdoxan, Vastarel, Vfend, Victoza, Xarelto

58 médicaments dangereux par philippe Even

Médicaments cardio-vasculaires : 4 vasodilatateurs coronaires et artériels : Adancor (Derono), Ikorel (Sanofi), Vastarel et Trivastal (Servier), 1 anti-insuffisance cardiaque : Procoralan (Servier), 1 antiarythmique : Multas (Sanofi), 3 anticoagulants ou antiagrégants : Ticlid (Sanofi), Pradaxa (Boehringer), Xigris (Lilly).

Pilules contraceptives : Cycleane, Mercilon, Varnoline (Schering Prough), Melodia, Yaz, Diane 35, Jasmine-Jasminelle (Bayer), Carlin, Triafemi, Holgyème (Effik), Minesse (Wyeth), Felixita (Theramex), Lumalia (Pierre Fabre), Evépar (Mylan), Minerva (Biogaran).

Anti-inflammatoires : Indocide (MSD), Nexen (Therabel), Ketum cutané (Ménarini), Celebrex (Pfizer), Arcoxia (MSD).

Antidiabétiques : Byetta (Lilly), Victoza (NovoNordisk), 8 Gliptines : Galvus et Eucrers (Novartis), Januvia et Janumet (MSD), Xanuvia et Velmétia (Pierre Fabre), Trajenta et Onglyzia (Boehringer), 2 glitazines : Actos et Compecta (Takeda).

Antiparkinsonniens : Celance (Lilly), Parlodel (Pfizer, également prescrit pour inhiber la lactation lors de l'allaitement), Requip (GSK) et Tasmar (Madiapharma).

Anti-ostéoporose : Protelos ( Servier).

Médicaments psychiatriques : Ritaline (Novartis), Concerta (Janssen), Tofranil (CSP), Anafranil (Sigma-Tau), Surmontil (Sanofi) et Stablon ( Servier).

Anticrampes musculaires : Hexaquine et Quinine-vitamine C (Goménol) et Okimus (Biacodex).

Stimulant respiratoire : Vectarion (Servier).

Antitabac : Champix (Pfizer) et Zyban (GSK).

Anti-angiogènes en cancérologie : Avastin (Roche).

Quand vouloir cesser de fumer peut vous tuer

Les auteurs de l'étude ont analysé des données issues de 14 essais, impliquant plus de 8 200 patients ne présentant à priori aucun problème
Arrêtre de fumer tue
cardiaque. Certains participants ont reçu un placebo alors que d'autres ont pris la molécule varénicline.
Selon une récente étude, publié hier dans une revue scientifique canadienne, le Champix, médicament utilisé pour le sevrage tabagique, serait responsable de 72 % d'accidents radiovasculaires.
Résultat, l'analyse a mis en avant un risque accru d'évènements cardiovasculaires graves chez les patients ayant consommé du Champix, par rapport à ceux qui étaient sous placebo. Le Champix a été associé à un risque accru de plus de 70 % d'hospitalisations pour accidents cardiovasculaires graves, notamment des attaques cardiaques, des arythmies cardiaques, des ischémies ou encore des insuffisances cardiaques. Actualité News

Tous les médicaments cités plus hauts ne sont qu'une partie des nombreux médicaments dangereux ou « douteux ». Mais l'industrie de la pharmacie ne fait qu'en ajouter de « meilleurs », les mêmes « meilleurs » qu'il y a 20 ans.

Le patient devient alors, malgré l'approbation des mécanismes de surveillance en place, le meilleur cobaye. À court terme, ils présentent des effets secondaires, mais à long terme, on semble ne les découvrir que par... l'usage et les besoins d'un autre médicament, ou d'hospitalisation.

À se demander si cette habitude ancrée et cette foi au modèle actuel ne fait qu'augmenter les coûts liés à la « santé ».

L'exemple du Vioxx®, le médicament de l'année en 2003
Je ne parlerai pas longuement du scandale du Vioxx®, qui a été choisi en 2003 comme « médicament de l'année » par plus de 6 000 généralistes dans le cadre du Medec, mais il est bon de le rappeler car nos pouvoirs publics semblent l'avoir déjà oublié. Ce médicament considéré comme le médicament le plus « performant » de l'année sur le plan de la santé était tellement performant que moins d'un an plus tard, tandis qu'il était utilisé par environ deux millions de patients dans le monde, il était retiré du marché, car on estimait alors qu'il était responsable d'environ 28 000 attaques cardiaques et décès depuis sa mise en vente en 1999. Un mois plus tard, certains chercheurs estimaient qu'il avait causé le décès de 55 000 personnes. À cette époque, j'ai appris que plusieurs médecins français n'étaient pas avertis de ces décès et estimaient qu'en France, il y avait eu au maximum deux ou trois accidents, ce qui ne motivait pas ce retrait. Évidemment !

Autre cas :

En outre, détail comique, cette notice précise que « le risque de surdosage est quasi inexistant avec Roaccutane® ». Aussi, on ne peut être que surpris lorsqu'on lit que « si les doses prises sont supérieures à celles prescrites, il faut contacter immédiatement le centre antipoison le plus proche ». Sylvie Simon
La comptabilité

Ce que nous retirons d'une industrie florissante en matière d'argent, le perdons-nous en matière d'efficacité sur la santé des citoyens et... des finances des États ?

Cela sans compter les petits médicaments sur tablette...

L'acétaminphen endommage le foie.

L'aspirine ulcère l'estomac.

Sans compter les simples antiacides mis de côté, remplacés par... le calcium. Qui, soit dit en passant peut simplement être remplacé par les bananes. Un excellent antiacide.

Les maux pour le dire

Le plus grand mal du siècle est que la science a remplacé les religions. Elle a même créé de nouveaux dieux : LES SPÉCIALISTES. Dans tous les domaines, que ce soit celui de la santé, de l'économie, de l'éducation, les spécialistes, sont devenus des dieux nés de la raison. Sorte d'émerveillement sirupeux devant l'éprouvette, les labos, et tout le toc présenté dans des pubs abusives. Alors, ce n'est plus un dieu... C'est une invention et une vue de l'esprit. Les ratés des dernières décennies ont plutôt tendance à nous tracer le portrait d'un monde affecté par un terrorisme social : peur de vivre, peur de la mort, peur du simple bobo, peur du futur, peur du passé, peur du présent, peur de tout.

Comme disait Khalil Gibran :
« Hier j'ai demandé à un fou de dénombrer les fous parmi nous. Il s'est mis à rire et a dit : « C'est bien trop difficile et ce serait trop long. Ne vaudrait-il pas mieux compter les sages ? »
Les fous accumulent, les sages sabrent.

Dès lors, on ne peut plus se fier aux fous, créateurs de pilules-Frankenstein pour nous guider.