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© AFP PHOTO/Mandel NGAN
Où l'on apprend que certaines réunions de l'ONU sont régulièrement menées en présence de diplomates en état d'ébriété et, sans grande surprise, que la fin de la récréation est sifflée par le représentant américain.

Lundi, lors d'une assemblée général du comité du budget des Nations unies, à New York, Joseph Torsella, ambassadeur américain délégué à l'administration et aux réformes, s'est levé pour admonester ses collègues : "Une vieille et saine tradition [à l'ONU] veut qu'un peu d'alcool fluidifie les négociations. Mais nous ne parlons pas aujourd'hui d'un diplomate sirotant un verre au bar," déclarait-il, mais de comportements bien plus graves. "Nous proposons modestement que la salle des négociations soit déclarée zone sans état d'ébriété," concluait-il.

Selon The Atlantic Wire quelques diplomates ont décrit plus en détail, après cette intervention, des négociations budgétaires se prolongeant tard dans la nuit et des délégations visiblement ivres. "Une fois, le greffier était si intoxiqué qu'il a dû être remplacé", a déclaré l'un d'eux à la presse, sous condition d'anonymat.

Un autre diplomate (anonyme) se souvenait d'un collègue (anonyme) se présentant en négociation et "tombant à terre sous l'effet de l'alcool". M. Torsella lui-même a mentionné un incident lors duquel un délégué était si saoul qu'il en avait vomi. L'ambassadeur n'a pas clarifié les circonstances exactes de ce débordement.