Statue Justice
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En pleine commémoration du deuxième anniversaire de l'accident nucléaire de Fukushima Daiichi, les victimes ont décidé de faire entendre leur voix et entraînent Tepco, la société exploitante de la centrale, devant la justice pour obtenir réparation.

Près de 800 plaignants de la région de Fukushima ont pris la décision de rejoindre cette action collective ("class action") devant la justice japonaise, selon le communiqué des avocats rapporté par l'AFP. Leur souhait, formulé auprès du tribunal du district de Fukushima ? Que Tepco, l'énergéticien exploitant la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, accélère les travaux de décontamination.

Selon l'AFP, ils exigent aussi de Tepco qu'elle verse une astreinte de 50 000 yens (environ 400 euros) à verser par personne et par mois, ont indiqué leurs avocats.

« Par cette action, nous cherchons à obtenir le retour de la région à son état antérieur à la contamination par des éléments radioactifs, et nous demandons une compensation pour les souffrances psychologiques engendrées », indique le communiqué des avocats.

Selon les dernières estimations, il faudra 30 à 40 ans pour mener à bien les travaux de démantèlement de la centrale. Comme à Techrnobyl, en Ukraine, où une catastrophe nucléaire du même accabit s'est produite en 1986, les Japonais de la région de Fukushima déplacés ne pourront sûrement plus retrouver leurs habitations et leur vie d'avant.

« Nous voulons mettre en évidence la responsabilité de Tepco, qui a causé cet accident, et celle du gouvernement qui n'a pas pris les mesures de sécurité suffisantes pour l'éviter », indiquent encore les avocats, qui attendent une modification « en profondeur (de la) politique pro-nucléaire (pour) empêcher d'autres personnes de devenir des futures victimes », conclut le collectif.