Traduction : SOTT

Spirit Science
© Inconnu

Dans cette seconde émission de notre série sur le thème de la science, ses bénéfices et ses conséquences négatives sur l'humanité, nous avons jeté un coup d'œil sur l'utilisation et l'abus de la psychiatrie et de la psychologie.

Du fauteuil du psychothérapeute aux antidépresseurs en passant par diverses modalités thérapeutiques, la psychiatrie et la psychologie ont proposé autant de solutions aux problèmes de santé mentale qu'il y a de théories sur ce qui rend les gens malades.

Tandis que de nombreux individus ont bénéficié d'une certaine forme d'intervention ou d'une autre, l'application des connaissances psychologiques à des buts de propagande, d'expériences de contrôle mental et à une pure avidité émanant des entreprises a apparemment rendu la santé psychologique de la plupart des gens plus fragile que jamais.

Cette semaine, nous avons tenté de démêler le bon du mauvais et de l'affreux en « psychanalysant » certaines des pratiques et théories de l'esprit douteuses et en dissipant la confusion produite par la terminologie psychologique qui recouvre fréquemment les mêmes problèmes sous-jacents de base que les gens rencontrent dans notre monde moderne stressant.


Voici la transcription.

L'introduction commence.

Laura : C'est parti.

Vous écoutez la Radio Interactive SOTT : Le monde pour les gens qui pensent. La musique continue.

Laura : Nous sommes voués à l'extinction à cause de l'agriculture. Nous avons violé et pillé cette planète. Il y a un programme de désinformation pour littéralement chacun d'entre nous, peu importe qui vous êtes, ce que vous êtes, à quoi vous vous intéressez, quelles sont vos croyances, de quelle manière vous vous concentrez, il y a un site Web monté rien que pour vous - pour vous tromper et diriger votre pensée et votre attention vers la manière dont ils veulent que vous pensiez. Des catégories de choses qui se produisent dans le ciel et le cosmos, si vous lisez les rapports scientifiques qui percent et assemblez les pièces du puzzle, vous verrez que quelque chose de grand est en train de se produire !

Fin de l'introduction

Joe : Oui, en effet, quelque chose de grand est en train de se produire ! C'est la onzième émission de la radio interactive SOTT. Cette semaine nous... oui ? Cette semaine nous poursuivons notre examen de la science, en particulier cette semaine il s'agit de la psychiatrie et de la psychologie et je pense qu'on peut dire à coup sûr à ce sujet que les recherches sur l'esprit humain et les connaissances qu'elles ont produites, et la façon dont ces connaissances ont été utilisées, ont contribué de manière des plus significatives à l'épouvantable nature abêtie et réprimée des êtres humains et de la société humaine d'aujourd'hui. Sujet brûlant, débat, et avec ça j'ouvre le jury. Le jury ce soir c'est : moi-même Joe Quinn, Laura Knight-Jadczyk, Niall Bradley, Jason Martin et Pierre Lescaudron. Donc bienvenue tout le monde, y compris moi-même.

Niall : Merci Joe.

Joe : Merci Niall.

Laura : Salut tout le monde.

Pierre : Salut.

Joe : Donc, oui, comme je le disais, la psychiatrie et la psychologie. La semaine dernière c'était la médecine généraliste, les docteurs, les médicaments, j'espère que vous l'avez tous écoutée et...

Jason : Je ne pensais vraiment pas qu'il me serait possible d'être plus écœuré par les recherches qu'on a effectuées cette semaine pour le thème de la psychologie. Je ne m'attendais vraiment pas à ce que soit aussi mauvais que ça s'est avéré l'être. Je veux dire, bien sûr qu'on entend toutes sortes d'horreurs sur les psychiatres et autre mais vous ne réalisez pas réellement à quel point la maladie de la science moderne sévit, sauf quand on regarde le domaine de la psychologie et de la psychiatrie. Je veux dire, certains de ces types sont pires qu'Oppenheimer dans un certain sens. Vous savez, Sigmund Freud a fait souffrir plus de gens qu'Oppenheimer l'a jamais fait.

Pierre : Oui. Beaucoup de similitudes avec ce qu'on a réalisé et expliqué la semaine dernière à propos des hôpitaux et de la médecine générale, sauf que pour la psychiatrie, les patients sont vulnérables. En tant que patient d'un institut mental, vous pouvez être dépossédé de votre libre-arbitre, vous vous retrouvez probablement considéré comme fou donc vous n'êtes pas capable de décision appropriée. Donc, en gros, vous devenez l'esclave des autorités. Par exemple, un psychiatre peut vous faire interner dans une institution selon une loi aux États-Unis, et pendant les trois jours où vous êtes internés là, ils vous donneront des médicaments... des médicaments horribles... aucune éthique, des électrochocs et seulement après trois jours de traitement, ils vous présentent devant le juge qui dira si vous êtes fou ou non. Mais après ces trois jours de traitement, je veux dire, ce genre de traitement est plus littéralement une destruction de l'esprit. Après les trois jours, vous ÊTES fou même si trois jours avant, vous ne l'étiez pas et ensuite vous êtes interné pour plus longtemps et ils vous administrent davantage de médicaments et d'électrochocs et de thérapie de détresse etc. Et littéralement, votre esprit est détruit et vous êtes transformé en robot obéissant.

Jason : Je veux dire, c'est comme les ombres de l'Inquisition, vous savez. Bien sûr que vous admettrez n'importe quel péché après avoir été mis au supplice.

Joe : Absolument, oui, mais avant d'arriver directement aux horreurs de la psychiatrie moderne peut-être devrions-nous jeter un coup d'œil sur l'histoire et c'est en fait pour ça que Laura est ici, car elle est historienne et qu'on va aborder l'histoire de la psychiatrie et de la psychologie, de la psychiatrie et de la psychologie modernes... et je crois que plus tôt, on en discutait un petit peu et Laura m'a dit... ou a dit dans mes rêves que ça avait quelque chose à voir avec l'aube de la révolution industrielle et la sorte de déification, pour l'essentiel, de la science et de la méthode scientifique.

Laura : En fait, ça remonte un petit peu plus loin que ça... le truc amusant c'est qu'après l'effondrement de l'âge de Bronze, une civilisation de la Méditerranée, et c'est quand même plus vieux que la révolution industrielle...

Joe : Hum.

Laura : ... comme tu peux le deviner.

Joe : Juste un tout petit peu.

Laura : Oui. Nous parlons de l'effondrement de l'Age de Bronze vers 1200 av. J.-C. Et ensuite la ré-émergence d'une civilisation qui commence en, vous savez, 900, 800, 700 av. J.-C. On a eu les Assyriens qui sont apparus comme le premier empire à la suite de l'effondrement de cette civilisation, ensuite les Perses, et ensuite les Grecs et vous savez, chacun a vaincu l'autre et a pris le pouvoir et a finalement fait chuter les Romains et chacun avait vaincu l'autre avant eux, pris certains éléments de cette civilisation particulière mais en tout cas, il y a un bon petit livre intitulé La Cité Antique de...

Pierre (en français) : Fustel de Coulanges.

Laura : Oui, merci de le prononcer pour moi Pierre (Laura rit). Son nom était en fait Numa qui est l'un des noms des anciens rois romains.

Jason (d'une voix gutturale et en français) : Amenez du fromage.

(Laura rit de bon cœur)

Long blanc

Niall ou Joe : Merci.

Long blanc à nouveau.

Jason : Ouais, waouh ! Tout vient juste d'être révélé... les secrets de l'Univers ! Je suis sidéré. Eh bien ça termine l'émission ! (rires)

Laura : Oui. On vient d'avoir un petit problème. Apparemment notre ligne téléphonique nous a lâchés. C'est la France quoi. Mais en tout cas, comme je le disais et j'espère que vous avez entendu la dernière partie où je parlais de l'effondrement de la civilisation de l'Age de Bronze, suivi par l'Empire assyrien, l'Empire perse, ensuite les Grecs et les Romains et ensuite, bien sûr, les Romains auraient continué pendant très longtemps et ensuite la civilisation s'est effondrée et la nôtre est ce qui a émergé à partir de là. Mais en tout cas, à l'époque passée de... l'émergence de la civilisation grecque, et on ne peut pas vraiment à proprement parler appeler ça un Empire parce que ce n'était pas étendu comme les autres empires l'étaient, mais elle a quand même manifesté une certaine hégémonie sur les régions le long de la côte de la Méditerranée et les gens respectaient vraiment les Grecs, les admiraient et les imitaient. Si vous pouvez imaginer... maintenant imaginez les effets de la destruction de la civilisation, la civilisation de l'Age de Bronze. Imaginez que ça soit arrivé par le biais d'un bombardement cométaire, similaire au récent événement en Russie, mais à une beaucoup plus grande échelle. Je crois qu'il y a un archéologue qui propose cela. En fait il était français et il a écrit un livre détaillé sur le sujet. Te souviens-tu de son nom Pierre ?

Pierre : Je ne m'en souviens pas mais je me souviens que son histoire était l'explosion d'un méga volcan qui a déclenché la fin de la civilisation...

Laura : Ce n'est pas à lui que je pense. Celui auquel je pense, c'était vers le début du 20e, la fin du 19e siècle et il a écrit... Il a écrit que les niveaux de tremblements de terre qui ont dû se produire à l'époque de l'effondrement de l'Age de Bronze étaient si considérables que c'en était simplement époustouflant, ce qui est une des raisons pour lesquelles sa théorie a été complètement rejetée... Vous savez, si vous prenez en compte l'idée d'un bombardement cométaire alors tout commence à être logique. En tout cas, ce qui est arrivé, c'est que... il y avait ces temps difficiles et l'émergence de, je crois, des individus pathologiques qui ont tiré profit de ce qu'on pourrait appeler une ancienne pratique de la « doctrine du choc ». Vous avez une situation où tout le monde est choqué et cela permet à ceux qui ne se sentent pas choqués, qui ne succombent pas à la terreur et à la panique d'une situation terrifiante, qui ensuite sont capables de se soulever et de prendre le contrôle et ils le voient et en tirent avantage. Donc ils instituent des règles et des règlements et se font eux-mêmes grands prêtres et rois et le... ils créent des religions, des systèmes politiques pour leur propre profit bien sûr, et tous les gens qui sont choqués, les gens normaux, les êtres humains émotifs s'alignent car ils étaient tellement terrifiés que les Dieux ne les détruisent encore ou ne sèment la destruction à nouveau sur eux. Donc, Fustel de Coulanges... Comment je l'ai dit Pierre ? Pas mal, hein ?

Pierre : C'était très bien.

Laura : OK. Donc, Fustel, appelons-le simplement Fustel, a écrit un grand livre intitulé La Cité Antique où il explique comment ça s'est manifesté : quel genre de règles et règlements ont été mis en place au bénéfice des contrôleurs et comment ces règles et règlements sont... et les coutumes et les croyances sont au cœur même de notre civilisation moderne... et si vous lisez ce livre, vous verrez à quel point c'est bizarre que nous vivions encore sous un système qui a été instauré il y a quelque chose comme trois mille six cents ans environ... donc... mais en tout cas, les Grecs sont arrivés quelques centaines d'années après et il n'y avait plus de comète et plus de choses étranges dans les cieux. Donc ils ont eu l'idée qu'ils devaient trouver un autre moyen pour contrôler les gens car les gens devenaient un petit peu nerveux et ils se rebellaient. Donc ils ont imaginé l'idée de faire certaines lois et institutions et d'avoir des colonies et la philosophie et d'instaurer l'idée que ce qu'on fera ce sera de nommer les hommes les plus sages responsables. Et ces hommes sages ce seront des philosophes, donc un tas des premiers philosophes, des soi-disant philosophes, étaient réellement des législateurs... et vous lirez ceci à plusieurs reprises, que ces philosophes étaient des législateurs et ils ne l'étaient pas nécessairement parce que c'étaient de bien grands philosophes mais on les considéraient comme les hommes instruits de l'époque et les dirigeants de l'époque leur confiaient la tâche de prendre le contrôle des colonies et de les réglementer, de trouver des moyens de... vous savez, de garder les gens sous contrôle, de les rendre heureux et... que tout fonctionne comme sur des roulettes. Mais l'idée même que la philosophie pouvait exister, qu'on pouvait penser à des questions de l'ordre de l'Univers, de la place de l'homme en son sein, de la façon de répondre à cet univers, vous savez, quoi faire, comment se comporter, empêcher les choses terribles de se produire, a ouvert la porte à la réelle pensée philosophique et c'est un peu la même chose que... comme je le disais plus tôt aujourd'hui, quelqu'un a trouvé l'idée d'Internet, avec l'idée de contrôle, de l'utiliser à des fins militaires et de contrôler les gens dans le monde ou de communiquer à des fins militaires, mais ça a fini par être un grand système pour les gens, les gens ordinaires partout sur la planète pour communiquer les uns avec les autres et partager la connaissance et l'information et j'en ai conclu à l'époque, que le texte de Faust, qui est peut-être paraphrasé mais Méphistophélès, lui qui voulait continuellement faire le mal finissait par faire le bien parce que... vous savez, un mauvais esprit peut comploter et prévoir de faire quelque chose de terrible et affreux mais un individu doté d'âme créatif, vous savez, une personne qui a une orientation positive peut prendre ça et en tirer quelque chose de bien. Vous savez la vieille idée de faire de la limonade à partir de citrons. Mais en tout cas, historiquement parlant, cette idée de la philosophie a mené à des spéculations sur ce qui se passait dans l'esprit humain, quelle était la constitution de l'humain, qu'est-ce qui rendait les gens fous, et parmi les meilleures des idées qui apparurent à l'époque, qui, croyez-le ou non, sont seulement redécouvertes actuellement par la science cognitive moderne, il y avait les idées des stoïciens. Il y avait aussi de bonnes idées chez les pythagoriciens... les philosophes de l'école de Pythagore et ensuite bien sûr, Platon est venu et a plagié les pythagoriciens et peut-être certaines idées stoïciennes et ses déformations de la philosophie et de la nature des êtres humains, la psychologie, étaient très semblables à celles de Freud et... Ses points de vue ont été ceux qui ont été adoptés et ont exercé une influence mais on verra ça un petit peu plus tard. Mais en tout cas, Rome s'est effondrée et les choses étaient vraiment... il ne s'est pas passé grand-chose en Europe et autour de la Méditerranée pendant plusieurs siècles... et le grand historien français Marc Bloch et son livre sur le paysage agricole français... vous savez, je n'arrive pas à me souvenir du titre là maintenant mais c'était une étude de l'agriculture française. Il souligne qu'aussi tardivement que les 15e et 16e siècles, il y avait encore des seigneurs... la noblesse ou quoi que ce soit en France, vous savez, qui demandait aux colons de venir s'installer parce que la terre avait été dévastée pendant si longtemps qu'il n'y avait personne pour la peupler, personne pour faire de l'agriculture... les choses allaient plutôt mal et bien sûr, ça pouvait en partie être dû à l'hécatombe qui s'est produite aux 14-15e siècles à cause de la Peste Noire mais encore... ça donne l'impression que l'Europe n'était pas terriblement peuplée à l'époque...

Pierre : Et on mettait encore Rome au jour au 17e siècle...

Laura : Oui.

Pierre : Au jour parce qu'elle était recouverte de huit mètres de vase.

Laura : Huit mètres ! Comprenez ça ! Rome était recouverte de huit mètres de vase ! Et ça n'est pas arrivé en un jour à moins que ce ne soit à cause d'un bombardement cométaire dans la Méditerranée... et ce n'était certainement pas l'œuvre... Je veux dire, huit mètres de vase sur toute la ville de Rome à cause du fleuve ? Je veux dire, allez, revenez sur Terre. Surtout quand on considère que les sites en Grèce, Olympe, le Palais de Dioclétien et la côte de la Croatie étaient aussi recouverts de plusieurs mètres de vase. Donc quelque chose de vraiment terrible s'est produit vers... le 6e et 7e siècle.

Jason : Donc, en gros, c'est comme s'il y avait eu une très longue phase de la théorie tychique : ça a dû se produire en Grèce, à peu près comme toujours. Ça a continué pendant deux mille, trois mille ans ou plus. Ça continue à se produire... à se répéter. C'est comme un truc cyclique où des tas de mauvaises choses arrivent. Les gens deviennent vraiment, vraiment effrayés et alors les psychopathes arrivent et instituent plus ou moins le même système qu'il y avait avant, prennent le contrôle et arnaquent tout le monde.

Laura : Eh bien, oui... mais j'essaye d'arriver à... je veux dire, c'est plutôt fou... mais j'essaye d'arriver au fait que, après l'effondrement de Rome et après ces idées particulières, disons les Stoïciens et d'autres philosophes se sont un peu frayés un chemin dans le monde. Quand les choses ont ré-émergées, il y avait Platon et il y avait la Bible, il y avait l'Église catholique et c'était presque comme une création ad hoc dans une certaine mesure par les Francs qui se sont hissés jusqu'au sommet à la fin de cette longue période de tranquillité en Europe... Et l'Église a exercé une influence pendant un temps. Pendant longtemps, la psychologie c'était juste ce que la Bible permettait, ce qui était un genre d'amalgame des philosophies hébraïque et platonicienne et des idées psychologiques. C'était une vision très étroite et restreinte des êtres humains. Quand la Réforme s'est produite, vous savez, les gens se sont retournés contre l'Église catholique et la Réforme s'est produite, ça a ensuite amené à l'idée de la vérité et de chercher la vérité et bien sûr, quand des gens très consciencieux ont eu l'idée qu'ils voulaient la vérité, ils ont bien sûr appliqué ça à leur religion. Je veux dire, ils pouvaient voir que leur religion n'était pas très sincère et qu'il y avait des problèmes... donc la révolution scientifique était née. Et à un moment donné, ils ont commencé à relire certains de ces anciens textes, vous savez, des choses comme Platon, ce qui restait des stoïciens... différentes sortes de philosophies et différentes sortes de psychologies qui étaient intégrées dans ces philosophies et donc la révolution scientifique était née. La révolution scientifique a ensuite mené à la mécanisation et ensuite l'être humain a été vu comme un objet mécanique... une machine, et ensuite ça a continué un petit peu et ensuite Freud est apparu...

Joe : Bien. Donc, ce que tu dis fondamentalement c'est que vers l'époque du rôle des Grecs et de l'Empire romain, on avait une compréhension de la psychiatrie et de la psychologie, de la psyché humaine et des idées qui sont semblables à celles que l'on découvre seulement aujourd'hui, comme tu viens juste de le dire... et ensuite on a eu la chute de l'empire romain, les Moyens-Âges, la résurgence de la religion, ce qui a en gros mis un terme à une quelconque investigation en profondeur de la psychologie humaine, de la compréhension de l'esprit humain. Il n'y avait que la religion. Et ce n'est que lors de la révolution industrielle ou vers cette époque qu'ils ont commencé... que la science est revenue et a redéfini... commencé à étudier la nature de la psyché humaine et la psychologie et tout ça. Ce qui est intéressant en fait, c'est que vers cette époque... vers les années 1800, on a eu le spiritisme...

Laura : Oui, le spiritisme.

Joe : Les gens ont commencé à étudier les idées spirituelles.

Laura : Oui et tout ça... Je pense qu'on pourrait dire que la psychologie en tant que... Ils ont eu l'idée quand le mouvement spirite a commencé à émerger...

Pierre : Était-ce public ?

Laura : Oui, qu'il pourrait y avoir une investigation scientifique de l'esprit, de l'âme, vous savez, de quelque chose au-delà de la vie matérielle... Et il y avait Conan Doyle, William Crookes... Daniel Dunglas Home qui n'était pas scientifique mais c'était vraiment un médium fantastique et il y avait...

Niall : William James ?

Laura : William James est venu un tout petit peu plus tard et il y avait tout simplement de grands esprits. Certains des plus grands esprits scientifiques de l'époque portaient leur attention sur l'exploration de la psyché humaine par l'intermédiaire de l'approche spirite et ça devait être... ça devait être éliminé. Je ne sais pas si c'était conscient ou pas, mais...

Joe : C'était une réaction à...

Laura : C'était une réaction, j'en suis sûre. Parce que vous savez, par exemple, un des opposants les plus bruyants à une approche spirite était... William Faraday ?

Joe : Mmm Mmm.

Laura : Et il... et la raison était que c'était un fervent fondamentaliste, c'était un fondamentaliste protestant...

Joe : Mais aussi un scientifique.

Laura : C'était aussi un scientifique. Oui, donc c'était un peu étrange parce que c'était... Il a proposé de faire des recherches sur Daniel Dunglas Home, mais seulement si Home signait un document établissant que même s'il trouvait que ses capacités étaient vraies, que Home cesserait toute pratique spirite.

Joe : Désavouerait...

Laura : Oui, et les désavouerait

Joe : ...Toute réalité.

Laura : Oui, ce qui revenait en gros à le mettre dans le pétrin. Bien sûr Home a refusé. Donc il y avait une réaction contre le truc spirite et l'idée qu'on peut investiguer l'esprit humain scientifiquement, de manière matérialiste, sans permettre quoi que ce soit qui déborde dans des domaines incertains.

Joe : Et juste pour faire une remarque ici, je veux dire, ce sujet de la psychiatrie et de la psychologie et les recherches sur l'esprit humain et la nature humaine et évidemment, très facilement, ça associe un peu la spiritualité et la religion, etc.

Jason : Directement parce que pensez-y, où sont les dimensions de l'esprit ? Quelle est sa taille ? Son poids ?

Joe : Oh oui.

Jason : Peut-on le mesurer ?

Joe : C'est presque automatiquement ésotérique si vous voyez ce que je veux dire, mais ça n'a pas été formulé comme ça à l'époque moderne mais donnez simplement un autre cadre temporel à ce dont on parle ici... Et historiquement parlant, à propos du début de la psychiatrie et de la psychologie, il y a eu un type, le Pr Wilhelm Wundt qui est né en 1832 et est mort en 1920, c'était un Allemand médecin, psychologue, physiologiste, philosophe, professeur, etc. On le connaît aujourd'hui comme l'un des pères fondateurs de la psychologie moderne. Il s'avère que Wundt, qui a mentionné la psychologie comme une science à part de la biologie et de la philosophie, a été le premier à se qualifier lui-même de psychologue. Il est largement considéré comme « le père de la psychologie expérimentale ». En 1879, il a fondé le premier laboratoire officiel de recherches en psychologie à l'Université de Leipzig. Et ça a signé la psychologie en tant que domaine d'études indépendant. Et un de ses principaux... voici essentiellement un résumé de ses bases, son approche du sujet dans son entier c'était que « Il a déclaré que les pensées de l'homme, sa personnalité et son comportement n'étaient rien de plus que des réactions chimiques dans le cerveau. L'homme, étant un animal sans âme, devait être entraîné à ne pas être un penseur. » Et de manière intéressante, Pavlov, Ivan Pavlov a étudié dans le laboratoire de Wundt à la fin des années 1800 les modifications du comportement, pas seulement chez les animaux, ce pour quoi il est célèbre, mais aussi chez les êtres humains. Donc ça vous donne une idée des débuts de la psychiatrie et de la psychologie. C'était le premier psychologue, le premier psychologue officiel et c'était son approche. Tout était mécaniste et on essayait de montrer que les êtres humains n'étaient rien de plus que des animaux, etc.

Pierre : Et je pense que ce 19e siècle est un point crucial dans l'histoire. C'était une époque où la religion commençait à perdre prise sur la psyché humaine. Et nous voyons en même temps l'émergence de la science... Je veux dire, la science, le type spécifique de science qui développera cette vision du monde et des êtres humains mécaniste, réductionniste, néo-darwinienne. Il est intéressant de voir la synchronicité entre l'émergence de, comme tu l'as mentionné, de Pavlov ou du fondateur de la psychologie ou aussi bien Darwin, on a Freud...

Joe : Tout vers la même époque, oui.

Pierre : ... dans ces domaines scientifiques fondamentaux, on a un père fondateur qui de manière intéressante a développé ses idées sur les mêmes bases réductionnistes matérialistes.

Jason : Les gens étaient prêts pour ça. Je veux dire, les gens avaient vécu si longtemps sous les pressions de la domination de l'église catholique, physiquement et métaphysiquement parlant. Donc, ils y étaient prêts et la science est apparue et ils ont dit « hé, la religion a une réponse aux questions que vous vous posiez, ces profondes questions philosophiques, c'est pourquoi on a eu la religion en premier lieu, et ils nous ont promis qu'ils nous donneraient des réponses ».

Joe : Ils expliquent tout.

Jason : Oui. Fondamentalement parce que vous savez, les gens veulent savoir « pourquoi suis-je ici ? », vous savez « quel est le but de l'homme ? », « que se passe-t-il après la mort ? », et je...

Joe : Mais ils ont laissé tomber la spiritualité et se sont concentrés uniquement sur la science.

Jason : Eh bien, pour une bonne raison, parce que l'église catholique leur donnait des réponses ridicules et comme la philosophie naturelle commençait à évoluer à l'époque, avec la presse écrite les gens parlaient et communiquaient les uns avec les autres. Ils ont commencé à observer le monde naturel et ont dit : « attendez une minute ! Ce que dit l'église catholique n'est pas... Ils ont tort à propos du système solaire. Ils ont tort à ce sujet, ils n'ont pas raison là-dessus. Et s'ils se trompaient sur l'après-vie ? », donc bien sûr les gens, ont eu un petit peu peur... et ensuite la science est venue et a dit « hé, nous répondrons à ces questions. » Nous voilà, vous savez, quelques centaines d'années plus tard, ils n'ont toujours pas répondu aux questions, en fait ce qu'ils ont dit en gros c'est « oh, au fait, ces questions sont ridicules pour commencer... » C'est pour ça qu'on voit la prolifération de nouvelles religions et de nouvelles spiritualités sur mesure parce que les gens sont genre « Hé, attendez une minute. Vous nous avez promis des réponses et vous ne pouvez pas dire que non seulement il n'y a pas de réponse mais qu'on est stupide de poser la question pour commencer. Parce que ça, ça marche pas ! » C'est la science en résumé.

Pierre : Une autre raison pour laquelle les êtres humains étaient prêts à gober un tel paradigme, un paradigme réductionniste, c'est parce qu'au 19e siècle en Europe, il y a eu une immense série de percées technologiques : la machine à vapeur, le train, le premier avion, la toute première... à la fin du 19e siècle, les voitures, l'électricité, l'énergie...

Jason : La photographie.

Pierre : L'énergie, la photographie et c'était tellement magique, tellement révolutionnaire que les êtres humains étaient enclins à jeter le bébé avec l'eau du bain et donnent à tout une explication exclusivement mécaniste.

Joe : Oui, la science a un tas de...

Pierre : C'était si merveilleux...

Joe : ... Promesses dans le sens où elle a produit un tas de nouvelles choses et...

Jason : Mais c'est la clé du système de Ponzi ou de n'importe quel autre type d'arnaque. Les premières fois vous prenez l'argent des gens, vous leur rendez, vous leur donnez plus d'argent donc ils pensent « waouh ! Je vais m'en faire plus », et ensuite ils investissent toujours plus. C'est comme ça que fonctionne l'escroquerie. C'est comme ça que marche le système de Ponzi. Les gens qui ont commencé au départ ont été payés même si un petit peu...

Joe : Mais le problème ici c'est que... Il semble que le problème c'est le type de personnes qui sont apparues...

Laura : Qui ont apporté les réponses.

Joe : Qui ont apporté ces réponses, particulièrement dans le domaine de la psychiatrie et de la psychologie... évidemment ce type, Wundt ou le premier gars qui a décrit, qui a décidé que l'homme était un animal qui passait pour être entraîné et ça a mené Pavlov, vous savez, aux tentatives comportementales pour...

Laura : Et on pourrait dire qu'ils sont nés de Darwin mais le truc étrange c'est que le cofondateur de l'explication darwinienne de la sélection des espèces... a renoncé à cette vision. Il est allé complètement dans le sens contraire.

Pierre : Et même Darwin lui-même a allégué la possibilité de l'épi-génétique. C'est seulement les néo-darwiniens qui sont passés à une vision plus radicale, une théorie plus radicale excluant n'importe quel type de sens, d'influence ou de comportement épi-génétique, de l'expression génétique environnementale des gènes propres. C'est passé à la trappe.

Niall : Je pense qu'il y a un autre facteur important qu'on peut rajouter. À cette époque, au 19e siècle, il y a eu un grand bouleversement social consécutif à l'innovation technologique et à l'industrialisation générale. Les gens partaient vers les villes, les villes devenant très, très surpeuplées ; une agitation généralisée et le besoin de cette pression venant d'en bas créant un besoin au-dessus de comment gérer ça.

Laura : Oh oui, absolument.

Joe : Oui, donc... C'était la fin du 19e siècle vers le début du 20e siècle, on avait Freud, Edward Bernays qui proposaient ces idées de base que... et c'était fondé sur l'observation et l'expérience, soi-disant, avec la Guerre mondiale, la Première guerre mondiale et lors des guerres précédentes à la fin du 19e siècle, que les gens étaient essentiellement dominés ou poussés par des désirs et des besoins inconscients potentiellement violents comme la foule violente, que les gens... c'était un danger réel. Freud lui-même était un peu apparemment déçu, consterné de cet aspect de la nature humaine qu'il avait observé... mais il y avait d'autres personnes au pouvoir qui ont pigé cet idéal de l'être humain aux pulsions inconscientes qui nécessitaient d'être contrôlées comme moyen de développer une politique d'un point de vue gouvernemental.

Jason : J'aimerais dire une chose là-dessus. Il semble que ça a beaucoup à voir avec une sorte de... je crois qu'on peut appeler ça une dissimulation nazie, qui était l'idée que ces gens se sentaient vraiment, vraiment puissamment motivés pour dissimuler l'idée que le problème de l'Allemagne nazie aurait bien pu se passer à la Première guerre mondiale... ce qui a motivé les foules, ce n'était pas que les gens en Allemagne étaient intrinsèquement mauvais, c'était, vous savez, les dirigeants psychopathiques qui étaient responsables et c'était un sérieux problème. Et on dirait que tout en psychanalyse et même, vous savez, en psychologie dans les 50/60 années qui ont suivies, était centré sur l'idée de cacher l'idée que les gens étaient grossièrement manipulés pour faire ces choses, et ça n'était pas qu'ils étaient intrinsèquement mauvais, et donc...

Joe : Absolument. Mais toute la théorie derrière la compréhension, derrière la psychologie et l'étude de l'esprit humain et ces pulsions et désirs violents inconscients que les êtres humains, ça a été utilisé par les gouvernements très rapidement après être devenu une idée populaire, ça a été utilisé pour manipuler les gens. Pour leur faire faire ce que le gouvernement voulait. Donc...

Pierre : Juste un commentaire à propos de ce que Niall disait sur cette période de bouleversement social et de contrôler la population. Pour résumer, il y a une petite citation de Fulton. Fulton, dans les années 1930, a fait des expériences sur les chimpanzés pour tester la lobotomie et voici ce qu'il a écrit : « À la suite de l'ablation chirurgicale de leurs lobes frontaux, le comportement des deux primates changea de façon nette et Becky (Becky est la chimpanzé femelle qui était agressive, rebelle) fut calmée à un tel degré que Jacobsen aurait apparemment déclaré que c'était comme si elle avait rejoint une « secte du bonheur » ».

Jason : Argh...

Pierre : Et dans le reste de l'émission, on reviendra plus tard sur cette notion de rébellion, de dépression, de briser l'esprit des gens, d'en faire des individus asservis.

Niall : Bon, ce type que Joe a mentionné, Edward Bernays, est un personnage très intéressant à l'époque. Si vous ne l'avez pas vu, vous devez regarder un documentaire d'Adam Curtis intitulé The Century of the Self. C'est une série en quatre parties. Je pense que vous pouvez la trouver sur Internet [Il existe une version sous-titrée en français - Voir commentaire en fin d'article - N.D.T.]. C'est principalement au sujet de Freud mais dans l'épisode d'ouverture, ou le deuxième, il se concentre sur son neveu, Edward Bernays, et ce type contribuait à diffuser les théories de Freud et l'application d'autres théories psychologiques parce que c'était alors utilisé pour contrôler les gens. Et certains exemples sont très, très instructifs. À un moment en fait, Bernays était comme un conseiller en relations publiques, placé auprès de plusieurs présidents américains.

Joe : Il a inventé les relations publiques.

Niall : Oui.

Joe : Dans les années 1920.

Niall : Oui, c'est vrai. Comme Bernays le dit lui-même quand il est interviewé dans ce documentaire, « On appelait ça propagande à l'époque mais ensuite les Allemands sont arrivés après, subitement ça a bougé, donc je suis rentré et j'ai inventé un nouveau terme et j'ai appelé ça les relations publiques ».

Joe : Il a aussi contribué à faire publier les travaux de Freud et à les disséminer aux États-Unis.

Niall : C'est exact... et en fait Freud faisait un flop. Ses économies avaient été anéanties lors de l'hyperinflation en Autriche et en Allemagne. Freud était un homme brisé. Il a écrit à son neveu à New-York, Edward Bernays, pour lui demander de l'aide et Bernays est effectivement devenu son publicitaire... et ses livres, ses idées, se sont alors répandus aux États-Unis. Et c'est comme ça que la psychanalyse et toute la base de la théorie de Freud sont devenues aussi dominantes. C'était avec l'aide d'Edward Bernays.

Joe : Oui et ça a produit, vous savez, très rapidement ça a été accepté par d'autres psychiatres, des politiciens et même des journalistes et différentes personnes bien en vue dans la société américaine. L'une d'elle était Walter Lippmann et il a décidé, à cause de cette idée devenue populaire avec Bernays et Freud, l'idée en gros qu'il y avait ces forces dangereuses immergées, tapies juste sous la surface de la société moderne, des forces qui pouvaient exploser facilement parmi la population pour produire des foules déchaînées et même renverser des gouvernements car c'était devenu populaire et avait attiré l'attention des dirigeants, et ce type, Walter Lippmann, a promu l'idée qu'essentiellement cela signifiait que la démocratie n'était pas vraiment viable dans sa compréhension populaire littérale et qu'elle devait être repensée. Il a dit en gros qu'une nouvelle élite était nécessaire pour gérer ce qu'il appelait un « troupeau désorienté », c'est vous, et que ça devrait se faire par le biais de techniques psychologiques, avec la compréhension de ces processus psychologiques chez les êtres humains qui contrôleraient les sentiments inconscients des foules.

Niall : Oui. Eh bien Freud a été rejeté par les universitaires de retour en Autriche mais aux États-Unis, quand ils ont entendu ces idées, c'était comme de la musique à leurs oreilles... parce que maintenant ils ont un cadre pour perpétuer le statu-quo, ne rien changer. Ils n'ont pas l'intention de réellement le libérer. Ils n'ont pas l'intention de vraiment institutionnaliser une réelle démocratie. Ils peuvent prendre la terminologie et créer l'impression de démocratie. Edward Bernays avait vingt-six ans quand il était conseiller de Woodrow Wilson et en fait, il a participé à ce que les États-Unis entrent en guerre, dans la grande guerre, la Première guerre mondiale... parce que bien sûr les États-Unis, jusque-là, avaient décidé que non, nous n'irons pas, vous savez, on ne va pas s'impliquer dans des affaires à l'étranger. Bernays fut amené pour renverser les choses avec l'aide d'une campagne de relations publiques. L'Amérique est en guerre. À la fin de la guerre, Bernays a été en personne à la conférence de paix à Versailles et il organise les choses de telle manière que quand Wilson arrive en France, il est acclamé par des millions de personnes dans les rues de Paris en tant que libérateur. « Vive Wilson. Vive la démocratie pour les petits pays. » En fait, l'expression « rendre le monde sûr pour la démocratie » vient d'Edward Bernays.

Joe : C'est de lui, oui.

Niall : C'était sa phrase entre autres choses.

Joe : C'était il y a quatre-vingts ans...

Laura : Laissez-moi juste dire quelque chose rapidement. On a une petite citation de Freud lui-même que « sur le bateau vers l'Amérique, il ne ressentait pas qu'il apportait une nouvelle panacée à ce pays. Avec son humour pince sans rire typique, il dit à ses compagnons de voyage : « Nous leur apportons la PESTE » », et c'est d'après Manony, 1971, p. 168. « Fondamentalement, les spéculations non scientifiques de Freud sont des opérations psychologiques au service d'une guerre menée contre les êtres humains normaux. »

Joe : Mmm. Oui, j'ai l'impression que Freud a proposé cette idée et c'était basé sur ce dont on parlait précédemment et on a découvert que Freud a fait le type d'erreur fondamentale selon sa théorie de base de la psychanalyse et ce qui rend fou les êtres humains, et qu'essentiellement il projetait ses propres problèmes sur la population dans son ensemble sans prendre en considération qu'il y a des différences, vous savez ?

Jason (moqueur) : Tu crois ?

Joe : Juste un petit peu, je veux dire explique-nous Jason... ce genre de...

Jason : Tu sais...

Joe : ... Truc farfelu.

Jason : Je veux dire ce genre de truc était vraiment un peu dingue. Je veux dire, la plupart de ses théories sont en quelque sorte centrées sur cette sexualité infantile, cette sorte de concept que les enfants sont en gros des salops insatiables qui courent se masturber de toutes les manières possibles et que les problèmes qui se développent à l'âge adulte viennent de leurs parents qui les auraient punis ou empêchés de se branler partout sinon ils reçoivent une gifle de maman qui dit « ne fait pas ça » et ensuite, subitement, ils ont une névrose vingt ans plus tard. Je veux dire c'est insensé. Je veux dire qu'un tas de ses théories sont, en quelque sorte, centrées sur le complexe de castration et je veux dire que si j'avais été circoncis au 7e jour, j'aurais probablement peur que des gens ne viennent me couper le zizi aussi !

Pierre : Huit jours ou le huitième jour...

Jason : Huitième jour, peu importe c'est pareil je sais... (Jason rit)

Pierre : Et en fait, il y a un parallèle entre Freud et Platon : les deux sont plus ou moins de subtiles partisans ou défenseurs de la pédophilie...

Laura : Oui.

Jason : Oh oui.

Pierre : Parce que c'était clairement de ça qu'il s'agissait, clairement favorable à de telles pratiques et Freud, en affirmant que si d'autres enfants sont attirés par les autres, par les parents, entre les lignes il dit que si l'inceste se produit, s'il y a abus sexuel, ce n'est pas la responsabilité des adultes, c'est une responsabilité de l'enfant et de tous ces non-refoulés...

(Plusieurs personnes parlent en même temps)

Jason : Mais ce qu'il a fait était pire. D'abord, il a sorti cette théorie de la séduction, d'accord ? Et il l'a lâchée assez vite et il a écrit à un de ses amis, je n'ai pas la citation exacte, désolé de ne pas avoir la citation exacte parce que c'était merveilleux. Il a abandonné cette idée que, vous savez, les pères allaient agresser sexuellement tous leurs gosses parce qu'il avait eu tous ces patients hystériques et névrotiques et il les voyait, et tous racontaient un abus sexuel, la majorité d'entre eux, de leur père et il a poursuivi et écrit cet article qui n'intéressait vraiment personne et ensuite il l'a abandonné et il a écrit à son ami en disant en gros : je l'ai abandonné parce que ça paraissait tellement improbable qu'autant de père agressaient sexuellement leurs filles et leurs enfants. Qu'en gros on devrait considérer que presque tous les pères sont des pervers sexuels, des agresseurs d'enfants. Si c'était vrai, donc ça ne peut pas être vrai. Je veux dire, c'était ridicule. Ce qu'a fait Freud c'est de transformer toutes ces choses en fantasmes. Tout est devenu des rêves et des représentations de cet inconscient nébuleux et sa fille Anna Freud l'a porté à un autre niveau. Elle a écrit un article assez tôt qui explique comment ces enfants ont des fantasmes d'être physiquement maltraités en étant battus. Le fantasme d'être battu comme manière de compenser la honte de se masturber et je veux dire c'est tout simplement un concept ridicule. Le gosse vient te voir et dit « Mon papa me frappe », « Oh, tu te branlais la nuit dernière. C'est ce qui s'est vraiment passé. » Donc il a en fait tout transformé et plus que... Il a lâché ce truc des enfants séduits, tout ce truc qu'ils ne font qu'inventer. Il a vraiment créé un système qui dirait en gros, si un enfant vient vous dire « j'ai été agressé sexuellement », c'est une pute insatiable qui s'est tripoté lui-même dans la baignoire et, vous savez, qui ne fait qu'inventer. C'est essentiellement, je veux dire c'est la psychanalyse en résumé : vous avez des problèmes parce que vous l'inventez, parce que vous n'arrivez pas à supporter le fait que vous n'êtes rien de plus qu'un animal qui recherche le plaisir. Et c'est plus ou moins la théorie de Freud. Je veux dire, il y a du truc d'œdipe ici et, oh oui, les Grecs là et des trucs comme ça. Mais pour la majeure partie, c'est tout pareil, vous savez, un enrobage sucré de cette pilule de la sexualité infantile qu'aucun adulte intelligent qui pense et ressent ne pourrait jamais avaler.

Joe : Mais je pense que si vous étiez en séance de psychothérapie avec Freud et que vous n'aviez que la moitié d'un cerveau, vous en sortiriez en en sachant beaucoup plus sur Freud que sur vous-même.

Laura : Eh bien c'est le problème parce que Freud a créé ses théories psychanalytiques de la personnalité, en gros en nous disant ce qui se passait dans sa tête, vous savez. Parce que vous pouvez lire la façon dont il décrit comment un enfant forme sa personnalité et le comparer à quelqu'un comme Desmond Morris qui décrit des choses similaires mais de manière très différente. Desmond expliquera par exemple que la succion d'un enfant est pour se lier à la mère, vous savez, et les sucettes et jouets postérieurs sont utilisés pour rappeler la chaleur de la mère et l'amour, l'attention et ils veulent se rappeler le contact de sa peau, vous savez. Freud, de l'autre côté, dira que l'enfant tète ou suce le sein de sa mère, pas pour la nourriture, la chaleur et l'attention, et l'amour et le lien, mais pour assouvir ses fantasmes érotiques ! L'enfant a un orgasme !

Jason : Oui, il déclare en gros que les enfants passent par divers stades où ils reçoivent ce qui équivaut à une gratification sexuelle de zones érogènes comme la bouche, l'anus, les seins, les organes génitaux... toutes ces différentes choses... Donc, il dit en gros qu'à chaque fois que vous tapez un enfant sur les fesses, vous savez, il...

Laura : Vous le stimulez sexuellement.

(Plusieurs personnes parlent en même temps)

Laura : Vous savez qu'on doit aussi garder à l'esprit que Freud était un cocaïnomane avéré. En 1884, il obtenait sa cocaïne des médecins militaires et il a écrit à son ami Fleiss le 12 juin 1895 « J'ai besoin de BEAUCOUP de cocaïne ». Donc il avait des années de dépendance à la cocaïne.

Pierre : Oui c'est clair que Freud projetait ses propres perversions sexuelles.

Niall : Clair que Fraude ? C'était un lapsus révélateur ? (Rires)

Pierre : C'est clair que Freud projetait sa propre perversion sexuelle sur une base universelle sur chaque être humain et aussi qu'il projetait probablement ses propres récits sur cette inversion des rôles et ils signifient la victime, l'enfant abusé. Car quand on regarde la vie d'Anna...

Joe : Anna Freud, sa fille.

Pierre : Anna Freud, sa fille, tous les problèmes qu'elle a traversés, tout ce qu'elle dit en psychothérapie, comment elle a fini sa vie, tous les problèmes de santé, on commence à se demander ce qui s'est vraiment passé dans son enfance...

Jason : Elle ne s'est jamais mariée et elle a passé le reste de sa vie comme une vieille fille, à vivre avec son amie de longue date, hétéro. Je veux dire...

Joe : Elle se battait avec régulièrement.

Jason : C'est tellement... c'est une situation douteuse. Je veux dire, je pense que beaucoup de ses théories, surtout sur la séduction infantile, venaient... car je crois qu'il l'a fait pour être tout à fait honnête. Je pense qu'il a agressé Anna sexuellement. Je veux dire, c'est simplement trop louche : la façon dont elle se tient sur toutes les photos, sa façon de regarder, la façon dont elle levait les yeux sur lui. Elle était en situation de victime réellement évidente. Victime de lui... et comment elle s'est conduite plus tard dans la vie...

Joe : Elle essayait de guérir tous les autres...

Jason : Oui.

Joe : Tous les problèmes des autres avec...

Jason : Oui... je ne sais pas. Je suis méfiant.

Joe : Oui.

Laura : Bon ensuite il y a un problème avec la soi-disant psychothérapie de Freud. OK ? Il a menti sur ses soi-disant études de cas scientifiques. Il a prétendu officiellement qu'il guérissait les gens mais ses lettres à son copain, Wilhelm Fleiss, vous savez, il dit qu'il lui a avoué que ce n'était pas le cas. Il ne se plaint que dans les cas de l'Homme aux Rats ou de l'Homme aux Loups, les choses ont empiré après la psychanalyse et ces individus n'ont jamais guéri. Ce n'est qu'un exemple de la fausseté de Monsieur Freud ou Monsieur Fraude. Il y a un extrait ici de Carl Jung. Comme beaucoup le savent, Jung a été un disciple de Freud pendant un temps et ensuite, il a complètement rompu avec lui. Et voici ce qu'il avait dire sur Freud. C'est tiré de Ma vie. Souvenirs, rêves et pensées, chapitre 5. Il dit : « C'est surtout l'attitude de Freud vis-à-vis de l'esprit qui me sembla sujette à caution. Chaque fois que l'expression d'une spiritualité [Laura précise : au sens intellectuel, pas surnaturel] se manifestait chez un homme ou dans une œuvre d'art, il soupçonnait et faisait intervenir de la « sexualité refoulée ». Ce qu'on pouvait interpréter immédiatement comme sexualité était pour lui de la "psycho-sexualité". J'objectai que poussée logiquement et à fond, son hypothèse menait à des raisonnements qui détruisaient toute civilisation : celle-ci prendrait l'apparence d'une simple farce, conséquence morbide du refoulement sexuel. « Oui », accorda-t-il, « il en est ainsi et ce n'est qu'un mauvais tour du destin contre lequel nous ne pouvons lutter. Pour moi, il était profondément décevant que tous les efforts de cet esprit pénétrant [Laura précise : c'est-à-dire l'esprit de Freud] ait apparemment réussi à ne trouver rien de plus, dans les profondeurs de la psyché, que du bien trop familier, des limitations bien trop humaines. J'ai grandi à la campagne au milieu des paysans et ce que je n'ai pu apprendre à l'étable, je l'ai appris dans les traits d'esprit de Rabelais et dans les ingénieuses fantaisies de notre folklore paysan. Les incestes et les perversités ne représentaient pas spécialement pour moi une nouveauté qui demanderait une explication particulière. Ils appartenaient, avec la criminalité, au puits noir qui me faisait perdre le goût de la vie, alors qu'il ne faisait rien de plus que me mettre sous les yeux la laideur et la bêtise de l'existence humaine. Il y avait pour moi quelque chose d'évident à ce que les fleurs poussent sur le fumier. Je dus admettre que je ne découvrirais aucune idée intéressante. Ce sont toujours les gens de la ville qui ne savent rien de la nature et des réalités humaines - pensai-je - qui détournent leurs yeux de ces malheurs. » Donc dans ces quelques paragraphes de l'autobiographie de Jung, on trouve le cœur du problème : Freud était matérialiste. « Il était incapable de concevoir en l'homme rien de plus que l'instinct animal ou le refoulement de l'instinct animal. L'aspiration de l'homme à une communion avec l'éternel était aux yeux de Freud l'imagination enfiévrée d'un singe sexuellement refoulé. » Donc, autrement dit, il souffrait fondamentalement de l'incapacité du psychopathe à comprendre la vie émotionnelle et spirituelle d'un homme normal et d'une femme normale.

Joe : Mmm. Richard Dawkins de nos jours.

Pierre : Là, on peut voir les dégâts causés par le mouvement psychanalytique qui pendant des décennies a été la seule et unique théorie de l'esprit prévalant dans la plupart des cabinets des psychanalystes. Vous aviez cette théorie développée par un individu psychopathique qui soutient que les êtres humains, les enfants sont coupables à cause de leurs pulsions sexuelles et refoulées et en même temps, devant les psychiatres, on a un tas de gens qui ont été agressés sexuellement, qui ont subi l'inceste, qui n'en sont pas nécessairement conscients mais qui sont profondément endommagés par cette maltraitance, qui vont voir un praticien pour recevoir des conseils, de l'aide. Et ce praticien répétera les mantras de Freud et dira en gros à la victime, vous êtes le coupable. Vous avez séduit vos parents. Vous êtes responsable de ce qui s'est passé à cause de vos pulsions, à cause de toutes ces sales pensées sexuelles qui envahissent votre esprit.

Laura : En gros, ce que Freud avait à dire sur la sexualité, la nature humaine et la réalité en général n'était qu'une projection de son propre esprit malade.

Jason : Je pense au prolongement du genre de religion monothéiste patriarcale qu'avec Freud, on est désespérément habitué, fou, à cause de notre horrible péché de chair. Vous savez, ce que je veux dire, c'est que c'est vraiment en quelque sorte ce que la psychanalyse vous dit, que vous encouragez un pervers... que vous savez, ils soutiennent que tous les hommes sont de naissance des sortes de bisexuels lascifs qui coucheraient avec n'importe quoi s'ils en avaient l'occasion et ce n'est qu'à cause d'un certain comportement de socialisation correcteur, comme il parle de cette perversité polymorphe... Que tous les enfants sont des pervers polymorphes, ce qui veut dire...

Joe : Tout ce qu'on veut.

Jason : Ils coucheront avec des animaux, des minéraux, des végétaux et tout ce que vous voulez et que c'est l'influence de la société, qui est une construction arbitraire, qui les force à devenir hétérosexuels, à devenir ceci ou cela ou autre...

Joe : Là on voit que le problème avec la psychiatrie aujourd'hui c'est que si vous allez voir un psychiatre, vous ne pouvez pas savoir dans quelle mesure ce que ce psychiatre et ce qu'il vous dit est une projection de lui-même et de ses propres pulsions, sentiments, croyances intérieures, innées, inconnues ou incomprises, je veux dire...

Jason : N'est-ce pas la vérité fondamentale ? C'est un réel problème pour tout.

Joe : Oui, mais quand vous remettrez de l'ordre dans votre tête et que vous recevez simplement un certain retour, que quelqu'un reflète ce qui se passe en vous, vous n'obtenez qu'un miroir de ce qui se passe à l'intérieur du psychiatre. Il le projette sur vous et dans beaucoup de séances de psychothérapie, le psychothérapeute en retire plus que vous.

Pierre : C'est exact. C'est vrai.

Joe : C'est une personne très rare de nos jours. Il y en a très peu qui peuvent réellement aider d'autres gens, être objectifs à ce sujet tout comme très peu de livres. Je veux dire, il y a un bourbier de manuels et de documentation psychothérapeutiques, et l'enseignement, ce qu'on apprend à l'université quand on passe des diplômes et tout ça, tout est essentiellement basé sur Freud et si vous voulez quelque chose qui ait vraiment du sens, qui soit plus objectif et plus utile et qui ait une chance de vous aider, vous devez aller chercher le minuscule nombre de gens qui sont, dieu merci, assez bien connus aujourd'hui, comme, comment elle s'appelle ?

Niall : Martha Stout ?

Joe : Martha Stout et des gens comme ça qui ont montré qu'ils ont en fait une certaine réelle compréhension de la nature humaine. Et en fait, vous feriez mieux de lire seulement des livres que d'aller voir quelqu'un, je pense...

Laura : Oui. Voici... Parlons un peu de Freud, du freudisme ou de la psychothérapie en tant que secte, car c'est ce que c'est. Je veux dire on a... Il y a un livre sur Freud sur Amazon au sujet de son cercle et ça dit, dans le texte de présentation ça dit : « Au printemps 1919, Sigmund Freud rassembla ses plus proches collègues : Ferenczi, Abraham, Rank, Sachs et Jones et leur donna à chacun un anneau en or symbolisant la formation d'une nouvelle force en psychanalyse, garantissant leur loyauté éternelle envers le Maître. Freud appela ce groupe, son comité secret. Ce cercle intime d'hommes aida Freud à expulser Carl Jung et ils établirent les règles de base de la psychanalyse durant les décennies à venir. » Et c'est le livre : Freud, l'anneau secret de Phyllis Grosskurth [Livre quasi introuvable en français et hors de prix, évidemment - N.D.T.]. Ce livre parle de l'histoire de son comité secret qui a été créé pour assurer la continuité de l'existence du mouvement psychanalytique. Ce comité se composait au départ d'Ernest Jones, Karl Abraham, Otto Rank, Hanns Sachs, Sandor Ferenczi et Freud était le meneur.

Jason : Je suis désolé mais tout le truc Mordor, Sauron, les neufs anneaux de pouvoir, ça me fait penser à ça.

Laura : Oui.

Jason (d'une voix gutturale) : Un Anneau pour les gouverner tous ! Un Anneau pour les trouver !

Laura : Eh bien il est dit ici, c'est cité du livre, de l'introduction : « Je commençais à repenser à la signification inhérente du comité dont les membres avaient chacun reçu un anneau d'amitié spécial de la part de Freud. Il me vint à l'esprit que l'histoire du comité pouvait servir de métaphore au mouvement psychanalytique lui-même. La force de la personnalité et des idées de Freud a engendré un culte de la personnalité dans lequel Freud, en tant que gourou, a exigé une totale loyauté personnelle et professionnelle. En accordant les anneaux aux membres du comité, il espérait devenir leur Monsieur Loyal exerçant un contrôle absolu sur eux. Les sous-entendus de l'histoire psychanalytique, c'est comment Freud a manipulé et influencé ses disciples et successeurs. Leur inclination générale les amena à demeurer subjugués dans une analyse interminable et dieu seul sait ce qu'ils ont raconté à Freud lors de leur analyse sous sa direction, ce qu'il savait d'eux et avait pour les menacer. » Donc, je veux dire que... on dirait un peu...

Jason : La scientologie...

Laura : Eh bien, la scientologie ou les Skull & Bones, vous savez, ce genre de choses... « mais en insistant que le comité devait être ABSOLUMENT SECRET, Freud préserva le principe de confidentialité. Les diverses sociétés psychanalytiques qui naquirent du comité étaient comme des cellules communistes dans lesquelles les membres jurent obéissance éternelle à leur meneur. La psychanalyse s'institutionnalisa par l'écho des journaux et la formation des candidats et, bien sûr, celle-ci consistait à se faire psychanalyser par le meneur de votre cellule. Bref, c'était une entité POLITIQUE extrêmement efficace. De grands meneurs peuvent être vénérés ou idolâtrés mais le culte du commandement demande qu'ils soient à distance. Freud était simplement ce genre de meneur. Le mouvement psychanalytique naissant prit la forme d'une famille élargie dont l'origine était la famille idéalisée du comité. C'était une famille masculine uniquement de fils menée par un père patriarcal, brillant par son absence de mère nourricière. Indubitablement, la propre famille première de Freud : une mère forte et froide, un père effacé et quatre jeunes sœurs envers lesquelles il se sentait supérieur, nous dit quelque chose sur la dynamique de la famille que se créa Freud - le comité. Freud était un parent froid dont les enfants adoptés avaient soif de son attention, se querellant dans leur rivalité pour l'attention de Freud ; les membres du comité étaient encore plus étroitement liés à lui. Freud finit par choisir son successeur, sa propre fille Anna, dont la volonté était aussi forte que la sienne et qui possédait les mêmes instincts politiques agiles. Pendant des années, elle fut la Gardienne du Palais. » Donc, c'est comme ça qu'ils ont créé leur secte et bien sûr, avec le neveu Bernays, ils ont propagé cette secte et ont empoisonné les esprits de plusieurs millions de membres de la famille humaine pendant de très nombreuses années, sans parler des outils qu'ils ont fourni à l'élite dirigeante, des moyens de contrôler ou dominer les gens.

Joe : Oui, à grande échelle.

Jason : À ce sujet, Ernest Gellner a écrit un livre intitulé La Ruse de la déraison : Le Mouvement psychanalytique, où il parle du fait que c'était en gros une secte. Et il fait cette remarque sur la façon dont la religion est fondée sur ce concept d'information a priori, que vous recevez l'information d'une source externe, et c'est ce qui rend la religion inacceptable, scientifiquement parlant, et ensuite il fait remarquer que, en gros, pour qu'une personne devienne saine, elle doit être psychanalysée, mais Freud n'a pas été psychanalysé. Il a créé la psychanalyse.

Laura : Oui, il s'est analysé lui-même. Il s'est auto-créé.

Jason : Il s'est auto-créé. Il était le seul à pouvoir faire ça et l'idée de base c'est que, vous savez, il était genre le seul sur un million. Le seul sur un million de gens ou quelque chose comme ça qui ne pourraient jamais le faire eux-mêmes. Tous les autres devaient être psychanalysés par lui. Ce qui revient en gros à une sorte d'initiation religieuse. Il les a initiés au culte du mystère des mystères de la psychanalyse et en un certain sens, vous savez, la psychanalyse est vraiment une secte. Et c'était un leader charismatique qui avait reçu l'information psychanalytique, sa technique thérapeutique - comprenez religion - d'une source a priori venue en lui et il est devenu l'avatar du Dieu psychanalyse et ensuite, à partir de là, il a initié le reste de ses grands prêtres, des genres de porteurs de l'anneau, ou quoi que ce soit, ce genre de choses.

Niall : Oui, au commencement était le Verbe et le Verbe était Freud ! C'est comme...

Laura : Que la lumière soit.

Niall : Exactement. Il y a aussi d'autres auteurs qui ont écrit sur la psychanalyse en tant que secte. Je ne vais pas lire ce résumé mais il y a un titre d'article devant moi, de Kevin MacDonald, « Les folies de Freud : la psychanalyse en tant que religion, secte et mouvement politique ». Donc il y a une prise de conscience grandissante et il y a depuis quelque temps, en parallèle à la prolifération des idées de Freud, l'idée que quelque chose cloche sérieusement au cœur de tout ça. Cependant, sa domination a perduré jusqu'à aujourd'hui. Avant de donner quelques exemples modernes, un nom me vient à l'esprit... Je ne pense pas que c'était directement un disciple de Freud mais il a aussi eu un énorme effet... quelques décennies plus tard. C'était Alfred Kinsey. Les célèbres rapports Kinsey sur le comportement sexuel, pour ainsi dire, des Américains. Il était incroyablement pathologique, c'est le moins qu'on puisse dire. Ce type a présenté deux rapports : un sur le comportement sexuel des hommes américains et l'autre sur les femmes dans lesquels il disait, sur la base de données empiriques qu'il prétend avoir collectées, que X pourcentage des Américains s'adonnent à toutes sortes de comportements déviants et c'est devenu un principe fondateur où l'éducation sexuelle et les idées de Freud sur le comportement sexuel infantile qui domine une personne entière, toute la vie d'une personne, a proliféré. Et donc Kinsey, ce qui était comme je l'ai dit basé sur le travail originel de Freud...

Jason : J'aimerais juste clarifier comment cet homme a obtenu ses preuves empiriques (Jason rit). En gros, ce que le type faisait, il emmenait des jeunes collégiens et collégiennes dans son grenier le filmer lui et sa femme ayant des relations sexuelles avec eux. C'est la source de cette information. Je ne voudrais pas... Oh mon Dieu ! Je ne peux même pas...

Niall : Et ce type est considéré comme « le père de l'éducation sexuelle »

Joe : Ouaip.

Niall : À nouveau, on voit...

Jason : Il l'était probablement. (Quelqu'un rit dans le studio)

Niall : À nouveau, on voit que les idées de quelqu'un sortent et se propagent en masse, là où il n'y a aucun mérite scientifique à ça, mais elles deviennent des idéologies dominantes qui ensuite façonnent et dictent la politique. Je veux dire, si Kinsey... Kinsey, d'une manière très freudienne, a dit que les enfants étaient, je cite, « cent pour cent orgasmiques ». Il a dit « l'inceste c'est bon pour les enfants ». Il ne l'a pas dit directement mais c'est ce qu'il sous-entendait et il a trouvé des statistiques pour prouver ces a priori qui ont, bien sûr, choqués le pays quand ils les ont entendu pour la première fois. On se demande dans quelle mesure des gens comme Kinsey en projetant leur paysage intérieur et leur comportement sur le pays, influencent et ensuite amènent la réalité pour parler de l'augmentation du comportement sexuel et de l'abus sexuel des enfants.

Pierre : Oui, et vice-versa. Je dirais que maintenant on a peut-être une explication au pourquoi en France le mouvement freudien est si fort. Car le mouvement, via le lieutenant français de Freud, Lacan, implique qu'en France il est presque impossible de trouver un psychiatre ou un psychologue qui ne soit pas freudien. Ces théories sont un gros succès dans ce pays. En même temps, quand vous consultez certaines études, vous apprenez que plus de cinquante des enfants français ont vécu l'inceste. Donc, vous commencez à vous demander, au-delà de votre raisonnement sur les prophéties auto-réalisatrices avec ces statistiques en tête, vous réalisez que certaines personnes auraient tout intérêt à voir la population adopter les idées freudiennes car de cette façon, leur comportement coupable, les comportements pédophiles seraient légitimisés, légalisés, grâce à l'adoption répandue des idées freudiennes. Pour ceux qui commettent de tels actes, adopter les idées freudiennes est une excellente solution.

Niall : Oui. Eh bien Lobaczewski parle de ça : l'utilisation des idéologies comme un cheval de Troie afin d'introduire dans la société la révolution que les psychopathes souhaitent voir. Quand les gens en général pensent à la révolution, ils pensent à une amélioration massive pour la plupart des gens. Les psychopathes ont un but très différent en tête et ils saisissent ces idées parce que, oh, voilà quelque chose qui peut nous aider à créer le monde qui nous convient, et les idées de Freud et de Kinsey étaient des aubaines pour voir un monde dans lequel leur comportement serait acceptable, dans lequel ils pourraient...

Joe : ... Pourraient être adoptés par...

Jason : Beaucoup des théories de Freud étaient centrées sur ce concept de problèmes... de problèmes névrotiques et hystériques chez les gens amenés par leur aliénation envers la société, qu'ils se sentaient aliénés. Et je pense que c'était à nouveau sa projection parce que lui, en tant que... je suis assez sûr qu'il paraît très psychopathique... il se sentait, évidemment, très aliéné et ils se sentent aliénés.

Laura : Donc il devait normaliser sa propre maladie interne afin de se sentir moins aliéné par la société.

Jason : Exact, exact.

Laura : Il voulait, vous savez... tout le monde l'a, tout le monde le fait et tout le monde le pense c'est juste qu'ils ne l'admettent pas. C'est refoulé, ou c'est projeté, ou c'est, vous savez...

Jason : Eh bien, on a pourtant entendu ce genre de truc auparavant. Tout le monde le fait. Vous savez, c'est correct.

Pierre : Il y a une autre conséquence négative à ce mouvement freudien. Comme une église catholique, le mouvement freudien a créé une hiérarchie et en gros, créé deux classes : les initiés et les profanes. Les non-initiés, les initiés étant les praticiens et les non-initiés étant les patients, et donc cette hiérarchie était ancrée dans l'esprit des gens. En même temps, ça a semé la graine de la culpabilité profonde et de la honte profonde chez les individus à cause de toutes ces sales pensées inconscientes et ça a façonné consciemment ou inconsciemment le comportement de générations de patients envers leurs thérapeutes et le comportement de milliers de thérapeutes envers leurs patients. Cette soumission que présente le patient et ce contrôle, ce pouvoir qu'exerce le thérapeute sur le patient... et il y a un extrait ici qui tente d'expliquer pourquoi les électrochocs sont utilisés. Les électrochocs sont utilisés depuis des décennies dans le monde entier. Des millions de personnes subissent des électrochocs, ce qui est fondamentalement de la torture mais non seulement vous êtes torturés, mais en plus vous payez, ou votre assurance paye ceux qui vous torturent, donc c'est même pire que la torture. Donc là vous lisez... je lis « les raisons aux électrochocs furent officiellement chargées en termes psychanalytiques » mmm, excusez-moi... « avec des super ego répressifs requérant parfois des décharges répétées de cent dix volts pour l'apaisement. Seulement là, la culpabilité pouvait être dissipée et le mécontentement soulagé. »

Jason (riant nerveusement) : Ah, malade.

Laura (en riant) : Quelqu'un aurait dû les piquer quand ils...

Jason : Je veux dire, sérieusement. En quoi n'est-ce pas apparenté à se flageller soi-même ou autre « Je dois me soumettre à la chair » bla bla bla. Je veux dire c'est toujours le même genre de doctrine chrétienne de sublimation de la chair, la châtier pour la culpabilité et le péché originel, vous savez ? Et ce que j'allais faire remarquer pourtant, c'est ce qu'on a dit sur la science. La science dans son entier, pas seulement la psychologie, pas seulement la psychiatrie, a créé un clergé que nous sommes censés suivre, une hiérarchie de différents universitaires à différents niveaux, des professeurs titulaires, des professeurs émérites, habilités, vous savez, des lauréats du Nobel et tous ces différents types de choses. Donc, ils ont cette hiérarchie de prêtres scientifiques avec un peu comme Richard Dawkings, qui est un genre de pape, vous savez ? Et ils miment la structure exacte et d'une certaine manière, ils ont une structure très bien organisée de contrôle et de formation et ils ont leurs propres uniformes et...

Pierre : OK, en parlant de prix Nobel, je ne peux pas sauter cette information. Le père de la lobotomie, qui était neurologue, un neurologue portugais qui a vécu au début du 20e siècle, s'appelait Moniz. Il a commencé à réaliser des lobotomies. Cela concorde bien avec ce paradigme très matérialiste, exclusivement matérialiste, cette vision de l'humanité...

Joe : Comme des animaux.

Pierre : Comme des animaux, comme une machine, vous savez, et le cerveau étant des rouages complexes et une machinerie compliquée, rien d'autre, purement tangible, purement matériel. Donc, en suivant cette approche matérialiste, il a développé la théorie qu'en coupant certaines connexions, en enlevant les mauvais tissus dans le cerveau, la maladie mentale serait guérie. Donc, ce type, Moniz, a commencé à pratiquer des lobotomies. D'abord il ouvrait le crâne et injectait de l'éthanol directement dans les régions cibles, les régions préfrontales où siège la personnalité.

Niall : Bon, l'éthanol c'est comme de l'alcool pur.

Pierre : Exactement. Et ensuite ils ont expérimenté l'insertion de tiges radioactives dans la région cible - le cortex préfrontal - et ensuite ils en sont venus aux genres de pics, mécaniques...

Joe : C'était Moniz qui a eu au départ l'idée d'ouvrir et puis en gros de détruire le cortex préfrontal avec de l'alcool mais ensuite il y a eu un médecin américain, Walter Freeman, qui est venu et il utilisait en gros un pic à glace qu'il enfonçait sous l'œil, à travers l'œil jusqu'au-devant du cerveau, il le frottait et grattait plusieurs fois jusqu'à ce qu'il soit content métaphoriquement d'avoir détruit le devant du cerveau. Et ensuite il le retirait et disait « vous pouvez partir » et il... ce type avait une « lobotomobile » avec laquelle il parcourait les États-Unis. C'était dans les années 30. Les gens étaient simplement envoyés là par un docteur.

Laura : C'était pas la Bat Mobile.

Joe : Non. Avec la recommandation d'un médecin vous entriez dans la lobotomobile et ils plantaient un pic dans votre œil et c'était tout en gros, il n'était pas neurologue, neuropsychiatre. Tout était basé sur la psychiatrie !

Pierre : Je viens juste de finir Moniz et en effet, tu as raison. Freeman était un des successeurs des disciples américains de Moniz mais Moniz a reçu le prix Nobel de médecine en 1949.

Joe : Oui.

Laura : Pour avoir inventé la lobotomie ?!

Joe : Ouvrir la tête et verser de l'alcool dedans. Je veux dire...

Jason : C'est un héritage...

Laura : C'est de la science flippante ???

Joe : C'était il y a soixante-dix ans seulement. C'est basé là-dessus. C'est nôtre...

Laura : Ça fait se demander si quelqu'un a eu le prix Nobel pour avoir inventé le thalidomide ???

Jason : C'est ça qui m'agace toujours. Peu importe toutes les bonnes choses que Mère Teresa a faites, elle ne sera jamais capable de compenser Torquemada. C'est le truc fondamental que tout le monde considérera quand on veut parler de catholicisme, ses pédophiles et l'inquisition.

Joe : Eh bien c'est vrai.

Jason : Ils n'arriveront jamais à le faire oublier.

Joe : Mère Teresa était un charlatan de toute façon.

Jason : Bon, elle l'était peut-être.

Joe : Non. Elle l'était.

Jason : Mais tu sais, OK, peu importe les bonnes actions qu'ils font, n'est-ce pas ? Ils ne peuvent toujours pas faire oublier l'horrible souffrance qu'ils ont infligée et les gens les prennent à parti pour ça. À chaque fois que l'Église catholique va dire « Hé, attendez une minute, on essaye de bien faire maintenant », tout le monde dit « et tous ces petits garçons que vous avez touchés, et l'inquisition ? De quoi s'agissait-il au fait ? » D'accord ? Et ensuite tout le monde est d'accord avec ça ! Ça ne pose de problème à personne. Si vous utilisez la même tactique avec la science, les gens vous regardent comme si vous étiez fou. Et c'est du genre « ouais... » Je veux dire, peu importe combien de téléphones portables ils fabriquent, vous savez. Je me fous du nombre de respirateurs qu'ils fabriquent. Discutons de Nagasaki, discutons de tous les...

Laura : L'irrationnel...

Jason : Parlons de la « lobotomobile ». Parlons d'Hiroshima. Parlons des drones prédateurs...

Joe : Eh bien le truc c'est...

Jason : ... Des choses à laquelle la science a contribué et qui ont tué.

Laura : Des millions et des millions de personnes.

Jason : Des millions de personnes. Plus de gens que l'Église catholique n'a tués dans toute l'histoire ont été tués au 20e siècle...

Laura : Par la science.

Jason : Par la science ! Plus de gens que l'Église catholique n'a jamais réussi à tuer. Je veux dire, ils allaient massacrer les gens avec l'épée, ça demande beaucoup de travail. Ils allaient activement tuer les gens en disant que c'était bien pour Dieu et ils ne pouvaient encore pas surpasser ce qu'un scientifique dans un laboratoire fait avec quelques nombres et une calculatrice, il construit une bombe qui tue des millions...

Laura : D'un coup.

Jason : D'un coup ! Je veux dire que le mal qui a été fait par la science dépasse de loin tous les biens qu'elle a faits au bout du compte, et même si ce n'était pas nécessaire. C'est avec ça qu'ils vous piègent. Ils vous font penser que c'est le prix à payer. C'est le prix à payer pour les machines pour le cœur et les poumons à l'hôpital...

Laura : Et les antibiotiques...

Jason : Et tous vos antibiotiques, vous savez, cette télé que vous aimez, votre voiture, votre ordinateur. Genre : « Regardez toutes les bonnes choses qu'on a faites. Oui, il y a quelques autres trucs par ci par là mais vous savez quoi ? Regardez ce que vous avez en retour. » Et le truc c'est que le prix, ce n'est pas ça. On n'a pas à avoir ces choses. On a ces chose parce qu'on laisse ces petits, petits pasteurs psychopathes faire des ravages... ils nous ont trahi pour trente pièces d'argent.

Joe : Donc, faisons un marché, vous savez. Disons qu'on rendra les voitures et le confort moderne si vous arrêtez simplement de nous lobotomiser, vous savez, métaphoriquement peut-être aujourd'hui, mais si vous arrêtez de bourrez nos enfants de Ritaline. Car ils ont un petit DSM comme... trouble de la conduite !

Laura : Oui. Ils agissent comme des enfants normaux et ça veut dire qu'ils ont un trouble de la conduite.

Joe : La rébellion de l'adolescence.

Jason : Je m'inquiéterais si un enfant...

Joe : C'est une maladie. Votre ado se rebelle ? Bourrez-le de Ritaline !

Jason : Que c'est un signe de maladie, est-ce un signe de santé mentale de ne pas être équilibré ?

Joe : C'était Krishnamurti ?

Jason : Krishnamurti l'a dit et puis...

Joe : Qu'aucune mesure de santé mentale...

Jason : Le Roi, un de mes préférés, Martin Luther King a dit : « Ils utilisent ce terme de cinglé maintenant...

(Horrible son perçant puis une longue pause)

Joe : Oups ! Désolé. Continue.

Jason : Tu l'as ?

Joe : Non. Continue.

Jason : Et ensuite il parle de, vous savez « je suis content d'être inadapté. Je suis content de ne jamais m'adapter au sectarisme racial. Je suis content de ne jamais... », vous savez, je ne m'adapterai pas à tous ces divers trucs : l'esclavagisme économique et des choses comme ça. Et c'est le truc, vous savez. Je veux dire, un enfant est malade lorsqu'il fait ce que le professeur lui dit de faire parce que le professeur est dérangé.

Pierre : Et il y a peut-être une certaine ingénierie sociale là-dedans, parce que, une des cibles principales de la psychiatrie et de la psychologie est la dépression. Aujourd'hui, des centaines de millions de gens partout dans le monde souffrent officiellement de dépression. C'est considéré comme une maladie. Une maladie ça signifie que vous êtes beaucoup trop loin de la norme, et la norme, bien sûr, est définie unilatéralement par quelque...

Jason : Le Juste Milieu.

Pierre :... Bureau ou quelques administratifs obscurs.

Jason : Ça a un nom, ça s'appelle le Juste Milieu

Pierre : Oui.

(Jason rit)

Pierre : Maintenant, on peut se demander si dans le monde actuel, si vous voyez le monde tel qu'il est, objectivement, n'est-ce pas une dépression relative ou une réaction émotionnelle à ce qui se passe et à ce que vous voyez ?

Laura : Autrement dit, si vous n'êtes pas déprimé, vous n'êtes pas normal !

Pierre : Oui et si on creuse plus profondément : ce sont peut-être ceux qui ne sont pas déprimés qui ne sont pas normaux. Et donc ceux qui devraient être internés ce sont les adeptes du culte du bonheur qui devraient aller chez les psychotiques et se faire traiter ?

Jason : Je veux dire, si une personne vit dans le monde moderne et pense que c'est un super endroit ou même un endroit décent, elle est sérieusement dérangée, cette personne a besoin d'aide, elle a besoin d'électrochocs. (Jason rit)

Pierre : Vous savez, Rosemary Kennedy, la propre sœur de John Fitzgerald Kennedy, elle a été lobotomisée...

Jason : Dans la lobotomobile.

Pierre : Par Freeman.

Jason : Par Freeman oui.

Pierre : Par Freeman et...

Laura : C'est vrai ?

Jason : Oui c'est vrai.

Pierre : Oui.

Laura : Oh mon dieu !

Pierre : Et l'histoire c'est qu'elle était mentalement retardée. Ce n'est pas vrai.

Jason : Donc, faire des trous dans son cerveau c'était la manière de résoudre ça ?

Pierre : Oui. Ça n'a rien résolu. Ça l'a diminuée. Il a été prouvé statistiquement, scientifiquement que ça diminue le QI. Évidemment vous aviez le cerveau lésé. Cela dit, des experts ont déclaré que Rosemary Kennedy n'était peut-être pas très brillante mais la raison pour laquelle son père l'a faite lobotomiser, c'est parce qu'elle était rebelle, et après la lobotomie elle était totalement docile. C'était un légume docile [Pierre utilise le terme « legume » qui signifie en fait « légumineuse » en anglais - N.D.T.]. Elle était...

Laura : Au passage pour les non francophones, un « légume » en Français veut dire « vegetable » en Anglais. (Laura rit)

Pierre : C'était un légume docile [Pierre utilise le terme anglais « vegetable » correct - N.D.T.].

(Laura rit toujours)

Joe : C'était une table légume [Jeu de mot sur la prononciation à la française de « vegetable » - N.D.T.]

Pierre : Exactement.

Niall : En parlant de lobotomies et d'alcool dans le cerveau...

Joe : Ça te donne envie de prendre un verre ?

Laura : Ça te rappelle une blague, non ?

Niall : Oui. Je crois que je préférerais avoir une bombe devant moi qu'une lobotomie frontale [jeu de mot intraduisible sur le terme « front » - N.D.T.]

Laura : J'en ai une : « Que dit un neurochirurgien à un autre ? Il ne me lobotomise pas, je ne te lobotomiserai pas [jeu de mot intraduisible sur le mot « lobotomie » - N.D.T.]

Jason : C'est pire qu'opérer alors...

Laura : Eh bien on doit en plaisanter parce que c'est tellement horrible qu'on ne peut pas croire que c'est la réalité dans laquelle on vit ! Mais c'est le monde et ils tentent de nous le faire accepter comme normal. Et si vous trouvez ça foutrement normal, vous avez besoin...

Jason : Enculés de malades.

Laura : Oui. Vous avez besoin... vous avez besoin de quelque chose.

Pierre : Peut-être qu'on devrait parler un petit peu d'améliorer l'humeur et parler de quelque chose de plus positif.

Laura : Très bien ! Très bien !

Pierre : Les médicaments prescrits en psychiatrie.

Joe : Bon...

Laura : La prescription...

Joe : Eh bien, continue.

Pierre : Aujourd'hui, vous avez aux États-Unis, je crois, quarante millions de personnes à qui on diagnostique une maladie mentale et beaucoup d'entre elles finissent sous prescription médicamenteuse. Comme dans un...

Laura : Quarante millions ! Arrête une seconde ! Il y a quoi, trois cent cinquante millions de personnes aux États-Unis, ou trois cents millions ?

Pierre : Oui.

Laura : C'est lequel des deux ?

Pierre : Je pense que c'est environ trois cents millions.

Laura : Donc, quarante millions ça représente quel pourcentage ?

Jason : C'est environ un quart.

Pierre : Un septième.

Jason : Un septième.

Laura : Un septième de toute... donc ça veut dire qu'une personne sur sept que vous rencontrez...

Jason : Est folle.

Laura : ... Est une de ces personnes.

Pierre : Selon le DSM.

Laura : Si vous connaissez quatorze personnes, vous en connaissez deux.

Niall : Eh bien le truc c'est que, c'est officiellement selon leurs critères. La réalité, je crois que c'était Martha Stout qui a écrit là-dessus, la réalité c'est qu'à la suite de tous ces efforts pour rendre les gens heureux en appliquant ces théories et ces pratiques psychologiques barbares, obsolètes, le taux est probablement plus de quatre-vingt-cinq à quatre-vingt-dix pour cent de gens qui ont ça.

Jason : J'allais dire : pensez au nombre de gens qui prennent des médicaments. Je veux dire, l'ecstasy vous croyez que c'est quoi ? Allez ! Ce genre de truc c'est pour rendre les gens heureux parce que la vie craint... Et tous ces gens qui fument de l'herbe, prennent de la coke, de la codéine et tous ces autres trucs ? Je veux dire des gens qui ne sont pas nécessairement diagnostiqués et à qui on prescrit un certain type de médicaments pour un trouble mental font probablement de l'automédication avec un certain type de substances illégales.

Laura : Eh bien, ils ne veulent pas qu'ils fument de l'herbe parce que bien sûr, vous savez, vous pouvez faire pousser votre propre herbe. Ils veulent garder ça illégal, comme ça ils peuvent leur prescrire des produits pharmaceutiques ! Pour lesquels on doit payer et ils peuvent faire des millions de dollars !

Jason : Qui parfois sont en fait manufacturés à partir d'herbe.

Joe : Oui. Donc en mettant de côté, je veux dire qu'évidemment par l'abus et le mauvais diagnostic en psychiatrie, il y a beaucoup de gens aujourd'hui sous médicaments qui y sont poussés par Big Pharma, par le biais des psychiatres qui ne savent en réalité rien de l'humain, de la maladie mentale, s'il y en a. Ils... J'ai oublié ce que je voulais dire...

Laura : Tu n'as pas le droit d'oublier ce que tu voulais dire quand tu parles à la radio, Joe, tu sais...

Jason : Tu es viré. Sors.

Pierre : On peut appeler des psychiatres pour résoudre tes problèmes de mémoire.

Jason : Je pense qu'on devrait donner quelques médicaments à cet homme.

Joe : Je pense que j'ai des troubles de la mémoire. J'ai besoin de Ritaline. Ça m'aidera...

Jason : Que quelqu'un aille chercher le pic à glace. Il a besoin d'une lobotomie.

Joe : Qui me transformera en zombie étourdi.

Jason : Pierre, arrête la lobotomobile.

Pierre : OK. Ne bouges pas Joe, ça ne fera pas mal.

Joe : Et oui. Donc, la psychiatrie et tous les médicaments qu'ils incitent les gens à prendre aujourd'hui. Oui, c'est ça que je voulais dire.

Laura : Oh, bien. Continue Niall.

Niall : J'ai quelques histoires personnelles sur des expériences à propos...

Joe : Oui, c'est ce que j'allais dire.

Niall : ... Des médicaments prescrits. À quatorze ans, j'ai eu une acné sévère comme de nombreux ados de quatorze ans. Ma mère m'a emmené voir un dermatologue et en quelques semaines, j'étais sous forte dose de Roaccutane. Bien sûr, j'ai depuis appris que le Roaccutane était un sérieux...

Laura : Comment ça s'appelle ??!! (rires)

Niall : Roaccutane.

Laura : On dirait que c'est dinguotane [jeu de mot intraduisible sur la sonorité du nom du médicament - N.D.T.], quelque chose qui rend timbré.

Niall : Roaccutane.

Laura : OK.

Joe : Ro-Jeu de la Taupe [jeu de mot intraduisible sur la sonorité du nom du médicament - N.D.T.].

Niall : Maintenant, c'est prescrit pour une maladie physique, à savoir de la peau, mais c'est en fait extrêmement proche de... c'est essentiellement...

Laura : C'est psychoactif ?

Niall : Un de ces antidépresseurs. C'est un ISRS légèrement ajusté pour le marché dermatologique. C'est vraiment un antidépresseur. C'est vraiment un médicament qui altère l'esprit.

Laura : Étais-tu un gars heureux ?

Niall : Nonnn. Je suis passé d'ado un peu dingue à ado sérieusement beaucoup plus dingue directement à la suite de ça. Et bien sûr j'ai depuis appris que si on lit les petits caractères sur l'emballage, ces pilules, vous savez, les effets secondaires peuvent être psychose et suicide.

Laura : Tu as eu de la chance.

Joe : Oui.

Pierre : J'ai aussi des anecdotes personnelles. Ma...

Joe : Peux-tu garder ton histoire en tête une minute ? On a un appel.

Pierre : Bien sûr.

Joe : Je ne veux pas les faire attendre trop longtemps. Bonjour ? Salut interlocuteur. Quel est ton nom et d'où appelles-tu ?

Appelant n°1 : Salut. C'est Shane de New York.

Joe : Hé, Shane.

Shane : Salut tout le monde. Oui, je voulais juste commenter, vous savez, je songeais seulement à quel point c'est ironique que la psychologie et la psychiatrie aient cette base matérialiste mais vous savez, ils ont totalement manqué l'aspect physique qui peut réellement aider les gens, c'est-à-dire l'alimentation. Et je sais de par ma propre expérience utiliser l'alimentation pour résoudre un tas de trucs cognitifs, et c'est bien plus efficace que, vous savez, tout ce qui est lié à...

Laura : Quand tu parles d'alimentation, qu'est-ce que tu veux dire précisément ?

Shane : Oh, eh bien, majoritairement éliminer le gluten, les produits laitiers, le sucre, les glucides et suivre en gros un régime paléo/cétogène.

Laura : Donc, ça t'a vraiment aidé à résoudre des problèmes cognitifs ? Quels genres de problèmes cognitifs ?

Shane : Eh bien, il y a des années j'étais... Je suis allé voir un psychologue. J'essayais de régler des choses de type TDA [pour Trouble Déficitaire de l'Attention - N.D.T.]. J'avais une pensée très agitée. J'étais incapable de maintenir une pensée cohérente. Ça se divisait dans mon esprit et ça se faisait clairement sentir dans beaucoup de mes comportements quotidiens et mes pensées. Donc, je me souviens être allé voir un psychologue et il allait me prescrire des médicaments. Il a dit : « Oh, très bien, vous allez maintenant prendre cette Ritaline et vous serez comme neuf ». Et c'était la dernière fois que je l'ai vu (Shane glousse) et j'ai découvert qu'il y avait un autre moyen. C'est quand j'ai commencé à étudier l'alimentation, et à l'époque, je ne pense pas qu'on parlait encore du truc paléo bien que les régimes sans gluten, sans caséine, étaient assez populaires surtout dans la communauté des autistes. Et je crois que c'était aussi promu pour ceux qui souffraient de symptômes de TDA. Je n'avais pas d'hypertension, juste l'inattention... et donc j'ai essayé ça et ça a beaucoup aidé mais vous savez, je n'ai pas tout éliminé complètement. Ce n'est que peut-être quelques mois plus tard, j'ai lu votre forum et vous parliez d'un tas d'aliments et d'herbes anti-inflammatoires. De se débarrasser des aliments inflammatoires qui étaient du gluten et tous les... vous savez, de vraiment étudier de nombreux légumes et tout ça. Vous savez, c'est surprenant d'être simplement à la fois libéré de la douleur, je veux dire que c'est intéressant de le relier aux choses qui se passaient dans mon esprit mais ça s'est traduit dans beaucoup de domaines différents de la santé et c'est remarquable, vous savez.

Pierre : Ce qui est vrai Shane, c'est qu'on croit couramment qu'à cause de la barrière hématoencéphalique, le cerveau est à l'abri de n'importe quelle nourriture que vous ingérez : c'est séparé, totalement séparé, c'est faux ! La barrière hématoencéphalique est perméable à de nombreuses substances, en particulier les petites molécules, des peptides, de petites protéines, certaines lectines, certaines pseudo purines comme ce qu'on trouve dans certains aliments au blé et produits laitiers par exemple. Et en arrêtant de manger ce type de nourriture vous réduisez à coup sûr l'inflammation dans votre cerveau et le mettez dans un contexte plus normal avec les nutriments appropriés et l'environnement approprié pour fonctionner correctement.

Shane : Oui et toutes les relations entre le cerveau et les intestins. J'ai trouvé tout simplement fascinant comment les intestins sont liés à un genre de deuxième cerveau.

Joe : Oui, donc à nouveau et comme on en parlait la semaine dernière et c'est en gros la connexion de l'agroalimentaire qui fournit tous ces aliments toxiques et inflammatoires aux gens qui vont ensuite voir leur psychiatre ou leur médecin car ça leur provoque des problèmes mentaux ou physiques. Vous aurez un médecin ou un psychiatre qui prescrit un certain genre de pilules de Big Pharma, qui peut alors s'enrichir grâce à ça, et ces pilules, pour l'essentiel, zombifient les gens dans beaucoup de cas pour toutes ces maladies...

Laura : Ce qui les rend plus faciles à contrôler.

Joe : Ce qui rend aussi heureux le gouvernement.

Laura : C'est simplement un merveilleux système circulaire.

Joe : Oui, ils l'ont noué, fermé et ficelé.

Jason : Le truc amusant c'est que les sociétés sont détenues par toutes les mêmes personnes.

Joe : Oui.

Jason : Ce sont les mêmes sociétés qui possèdent les médicaments et la nourriture et fournissent de l'argent aux écoles de médecine, c'est très curieux.

Joe : Oui. Quand on dit « gouvernement » et puis « géants pharmaceutiques » et « géants de l'agroalimentaire », on a un groupe de gens qui tournent tous autour de ces...

Laura : Mêmes familles, même argent.

Joe : Oui. En tout cas, Shane, merci d'avoir appelé. Nous allons passer à un autre appel, OK ?

Shane : Très bien. Merci tout le monde.

Niall : Merci Shane, prends soin de toi.

Jason : Merci, frangin.

Pierre : Salut Shane.

Joe : Salut interlocuteur. Quel est ton nom et d'où appelles-tu ?

Appelant n°2 : Je m'appelle Jamar et j'appelle de Tacoma.

Joe : Salut Jamar. Bienvenue à l'émission.

Jamar : Hum, je suis désolé, je ne veux pas dévier du sujet mais je voulais simplement vraiment vous parler car je sors juste du travail. J'ai toujours suivi vos travaux. Je vous apprécie beaucoup et je voulais juste vous dire, ce que vous faites vraiment, ça me motive et je traverse des choses dans ma vie et j'apprécie vraiment le travail que vous faites, vous les gars et Laura et tout et... j'aime, par exemple, je viens juste d'acheter ce nouveau livre intitulé Operators and Things.

Laura : Il est super mais effrayant aussi, hein ?

Jason : Oh, j'aime tellement ce livre.

Jamar : Oui.

Jason : C'est comme la Ponérologie pour les Nuls avec tous les mots différents. Genre, elle n'utilise pas le mot « psychopathe » mais elle parle en gros de la même chose.

Jamar : Oui. Ça m'effraie un petit peu à cause des chefs suprêmes cryptographiques et des trucs comme ça. Pensez-y de diverses manières, mais je ne sais pas. J'appelle seulement parce que je vous apprécie beaucoup les gars.

Laura : Merci.

Jamar : Je vais vous laisser.

Jason : On t'apprécie.

Pierre : Merci, Jamar.

Laura : Merci, gros bisous.

Jamar : Oui. Merci, merci Laura, c'est tout ce que je voulais dire. Juste ça.

Laura et les autres : Merci.

Niall : Prends soin de toi.

Jamar : OK, vous aussi.

Joe : Très bien, donc revenons au sujet. On a encore du temps à passer ensemble. En fait, ce que je... tu veux dire quelque chose ?

Laura : Oui.

Joe : Parce que je sais ce que je voulais dire...

Laura : Oui, qu'est-ce que tu voulais dire ?

Joe : Eh bien ça allait vers un peu d'histoire dans le sens où l'idée qu'aujourd'hui on a tous ces gens qui sont inadaptés à la société et, comme le disait Jason, selon...

Laura : Eh bien, j'allais dire quelque chose de positif.

Joe : OK, vas-y.

Laura : Parce que, si tu veux... si tu veux...

Joe : Non, sois positive. Sois positive.

Laura : OK, soyons positifs. Je voudrais faire remarquer qu'il y a un super livre. Ça s'appelle... c'est de Timothy Wilson, je crois, et ça s'appelle Strangers To Ourselves de Timothy D. Wilson. Et il a aussi écrit un autre livre intitulé Redirect qui parle de la façon de gérer certains de nos problèmes. En tout cas, je vais vous lire un petit extrait, et il dit : « Il peut sembler que la connaissance de soi soit un sujet essentiel en psychologie, et d'une certaine manière, il l'est. Depuis Freud jusqu'à aujourd'hui, les psychologues ont été fascinés par l'étendue de la connaissance de soi des gens, les limites de cette connaissance et les conséquences de ses manquements. Cependant, de manière surprenante, la connaissance de soi n'est pas un sujet traditionnel en psychologie universitaire. Il existe peu de cours de faculté sur la connaissance de soi et peu de livre dédiés au sujet si l'on exclut les livres de développement personnel et ceux ayant un point de vue psychanalytique. Mais ces dernières années ont vu une explosion de la recherche scientifique sur la connaissance de soi qui dépeint un portrait différent de celui présenté par Freud et ses disciples. Les gens possèdent un inconscient adaptatif sophistiqué et puissant qui est crucial pour survivre dans ce monde. Cependant, parce que cet inconscient fonctionne très efficacement de manière invisible et est largement inaccessible, il y a un prix à payer pour la connaissance de soi. Une énorme quantité de nous-mêmes ne peut être connue directement même par le biais de l'introspection la plus méticuleuse. Comment, alors, pouvons-nous découvrir nos traits, objectifs et sentiments non-conscients ? Est-ce toujours à notre avantage de le faire ? Dans quelle mesure les chercheurs universitaires redécouvrent-ils Freud et la psychanalyse ? Comment la connaissance de soi peut-elle être étudiée scientifiquement ? Ce sont les questions que je soumets dans les pages qui suivent. »

Et ensuite, il parle de Freud et en vient au moment où il dit que « Il y a indubitablement de nombreuses raisons au manque de connaissance de soi ; les gens peuvent être aveuglés par leur orgueil démesuré (un thème favori des Grecs et de Shakespeare), désorientés ou simplement ne jamais prendre le temps d'examiner leur propre vie et psyché très attentivement. La raison que j'aborderai - peut-être la plus commune de toutes - est qu'une grande partie de ce que nous souhaitons savoir sur nous-mêmes réside hors de notre conscience. L'idée qu'une grande part de l'esprit humain est inconsciente n'est pas nouvelle et fut la plus grande intuition de Freud. »

Donc, on doit dire quelque chose de positif sur Freud. L'idée que la plupart de ce qui se passe dans nos esprits et nos comportements, nos actions et interactions avec les autres, et nos réactions et ainsi de suite, vous savez, sont inconscients. C'est actionné par un tas de processus instinctuels. Donc il dit : « La psychologie moderne doit beaucoup à Freud pour sa volonté de voir au-delà du couloir étroit de la conscience. Mais cependant, une révolution s'est produite en psychologie expérimentale qui concerne la nature de l'inconscient et a révélé les limites de la conception freudienne. Au départ, les chercheurs en psychologie étaient nerveux rien qu'à l'idée de seulement mentionner des processus mentaux non-conscients. Dans la première moitié du vingtième siècle, l'offensive béhavioriste en psychologie fut alimentée par un rejet du mentalisme. Les béhavioristes plaidaient qu'il n'y avait pas besoin de prendre en compte ce qui se passait dans la tête des gens, consciemment ou inconsciemment [béhaviorisme : étude du comportement, rejetant l'introspection, ramenant les conduites à une chaîne de stimulus et de réponses - N.D.T.]. À la fin des années 1950, la psychologie conventionnelle fit le pas de géant de rejeter le béhaviorisme et d'initier l'étude systématique de l'esprit. Mais les premiers psychologues expérimentaux à quitter le mouvement béhavioriste évoquaient peu si ces aspects de l'esprit qu'ils étudiaient étaient conscients ou inconscients. C'était une question taboue. Peu de psychologues voulaient compromettre la toute nouvelle respectabilité de l'esprit en tant que sujet scientifique en disant « Hé, non seulement on peut étudier ce que les gens pensent mais on peut aussi étudier ce qui se passe dans leur tête et qu'ils ne voient même pas ! » Dans les laboratoires universitaires de psychologie, peu de psychologues qui se respectaient voulaient prendre le risque d'être accusés, dieu les en préserve, d'être freudiens. »

Nous avons un autre appel ?

Joe : Oui.

Laura : Patientez.

Joe : Salut interlocuteur. Quel est ton nom et d'où appelles-tu ?

Appelant n°3 : Salut, c'est Erica. J'appelle d'Hawaï.

Joe : Salut Erica.

Tout le monde : Salut. Bonjour.

Laura: Aloha.

Erica : Aloha. C'est super de tous vous entendre. Je voulais simplement appeler et vous dire merci beaucoup de partager ce sujet. S'il n'y avait pas eu tout le travail que vous avez accompli, ma famille serait tombée dans ce trou de la psychiatrie (Erica rit).

Laura : Eh bien, merci.

Erica : Et je voulais juste dire que j'apprécie vraiment votre émission. On l'attend avec impatience tous les dimanches et je voulais simplement demander si vous pourriez commenter, juste un petit peut, cette médication des enfants américains et peut-être des enfants partout dans le monde.

Joe : OK. On peut faire ça.

Laura : OK. Très bien Joe.

Joe : Tu veux rester en ligne ou...

Erica : Ah, oui c'est sûr. J'aborde ça parce que je l'ai vécu personnellement et comme sujet à aborder il y a ce nouveau diagnostic qu'ils appellent TOP - Trouble Oppositionnel avec Provocation. Donc si vous voulez en parler je vais écouter. On a diagnostiqué ça à ma fille mais on ne lui a jamais donné ses médocs et on...

Jason : Attends une seconde. Tu avais un médecin professionnel ? Tu as payé un docteur pour qu'il te dise que ton enfant était top ? (Jason rit) [En anglais, l'abréviation du TOP est ODD, ce qui veut également dire « bizarre, étrange » - N.D.T.]

Erica : Eh bien c'était en fait trois psychiatres différents et c'était...

Jason : As-tu baffé ce type ?

(Erica rit)

Jason : Je veux dire, juste une petite tape sur la tête ?

(Erica rit à nouveau)

Jason : Mon enfant est TOP... C'est ce que tu penses « tsss »

Erica : Eh bien heureusement avec l'information que vous apportez j'ai pu garder ma fille à l'écart des médicaments. Mais ça a été une longue bataille à n'en plus finir. Et j'ai vu quatre psychiatres différents donner le même diagnostic et ensuite trois psychologues différents soutenir ça. Donc...

Laura : S'en est-elle sortie ?

Erica : Oui. Grâce à...

Laura : Ça arrive.

Erica : Ouaip. La respiration et l'alimentation et juste un changement de mode de vie. Elle a fait un énorme revirement. Donc, je voulais juste dire merci.

Joe : OK.

Laura : Merci. Bisous.

Erica : Merci. Je vais continuer à écouter. Aloha.

Joe : Aloha.

Laura : Aloha.

Pierre : Aloha.

Joe : Oui. Ça revient à ce que je disais plus tôt. Il y a la conduite... C'est un trouble oppositionnel avec provocation ?

Laura : Oui, c'est un nouveau truc.

Joe : Ça ressemble à la rébellion de l'adolescence...

Laura : Oui. C'est pratiquement la même chose.

Joe : ... et en plus général il y a le trouble de la conduite.

Laura : Oui.

Joe : Je veux dire, qui sait ....

Laura : Si tu ne te conduis pas de la façon dont les pouvoirs en place veulent que tu te conduises, alors tu as un trouble.

Joe : Exact, bon le truc c'est que les gens doivent se rappeler que dans ces types de troubles mentaux que les psychiatres distribuent pour un centime, aucun n'a de base scientifique.

Laura : Aucun d'entre eux.

Joe : C'est-à-dire qu'il n'y a pas de tests diagnostiques pour déterminer si quelqu'un est atteint ou non. C'est une opinion. Comme on le disait plus tôt...

Laura : Personne n'a jamais lu, pour pleurer toute la nuit, Tom Sawyer et Huckleberry Finn, vous savez ?

Jason : C'est le problème. Le truc c'est un peu ce que disait Malcolm Reynolds dans Serenity, il n'y a plus de place pour la polissonnerie. Vous voyez ce que je veux dire, les gosses, quand on est ado, on se bagarre vous savez. On fait des trucs qu'on est vraiment pas censés faire. Et c'est de ça dont il s'agit. Quand j'étais môme, vous savez, on avait l'habitude de se bagarrer. Maintenant, je lis dans les infos qu'on vous expulse simplement si vous regardez quelqu'un de travers ! Et c'est extraordinairement dingue !

Joe : Et le truc c'est que, OK, certains parents ont...

Laura : Eh bien, je n'approuve pas les bagarres.

Jason : Oui, mais tu sais, tu ne peux pas l'empêcher. Je me suis bagarré. Quoi ? Tu vas m'envoyer en prison ?

Niall : OK. Non. Tu es puni. Tu as des ennuis.

Jason : M'envoyer sur la chaise électrique ? Oui, j'ai mis des coups de poing dans la gueule. C'était drôle à l'époque.

Joe : Ça fait partie de l'éducation des enfants, vous savez...

Laura : Très bien, mais tu n'auras pas de dessert ce soir.

Joe : OK. OK. On a un autre appel là.

Jason : Alors comment tu vas gérer ça ?

Joe : On va enchaîner avec ça.

Jason : Tu ne les mets pas en...

Joe : Salut interlocuteur. Quel est ton nom et d'où appelles-tu ?

Appelant n°4 : Salut ! C'est Betsy.

Joe : Salut Betsy.

Betsy : J'appelle de Caroline du Nord.

Joe : De Caroline du Nord.

Jason : Hé Betsy.

Betsy : Je savoure à nouveau votre émission. Et je voulais aborder le fait que la psychiatrie est maintenant utilisée comme outil contre les dissidents. Je veux dire, ça l'a toujours été dans une certaine mesure mais on dirait que ça s'est vraiment emballé dernièrement. Tous ceux qui désapprouvent ce que fait notre gouvernement a un genre de trouble mental.

Laura : Oui, et l'ami Niall a aussi un exemple là-dessus je crois.

Niall : Oui, mais continue. Raconte-nous l'expérience que tu en as.

Betsy : Eh bien, ça n'est pas tellement une expérience personnelle, c'est que j'observe les militants que je connais qui sont étiquetés avec une certaine pathologie. Il y a eu récemment sur SOTT des exemples de noms qui sont donnés à ces soi-disant diverses maladies. Et bien sûr, maintenant la communauté psychiatrique va soutenir ça. Et je me demande quand on verra les tribunaux rendre obligatoire ces médicaments psychiatriques. Ça se fait déjà avec des gens qui sont, disons, schizophrènes ou un peu violent, vous savez. Les tribunaux ordonnent déjà que ces gens prennent ces médicaments prescrits par leurs médecins. On leur vole leur libre-arbitre. Ils doivent absolument prendre ces médicaments à moins de vouloir aller en prison.

Laura : Eh bien ils disent que ceux qui pensent qu'il y a un complot et le gouvernement, vous savez, a une sorte de maladie et ils sont mentalement malades et si vous pensez que le 11 septembre était un coup monté de l'intérieur, vous avez un genre de maladie et vous devez être enfermé et mis sous médication.

Betsy : Vous, les gars...

Laura : La liste s'allonge de ce genre de choses.

Joe : Il va bientôt y avoir un trouble antipatriotique.

Jason : Je crois que ça existe déjà.

Betsy : Je crois que ça existe déjà !

Joe : Oui.

Niall : Eh bien, il y a plusieurs années, en 2006, une journaliste en Nouvelle-Zélande a été abordée par deux travailleurs sociaux chez elle, enlevée et internée dans l'unité psychiatrique d'un hôpital où elle a été droguée parce qu'elle avait écrit... bon, évidemment ils n'ont pas fait directement le lien mais elle avait écrit des articles dans un magazine intitulé On Sensor en Nouvelle-Zélande dans lequel elle mettait en lumière les arguments en faveur des éléments criminels au sein de l'administration américaine qui étaient responsables ou impliqués dans le 11 septembre et elle a dû batailler ferme pour s'en sortir, comme vous pouvez l'imaginer. Donc on voit ça en Nouvelle-Zélande, aussi loin qu'on peut l'être des États-Unis.

Laura : Et à propos de...

Niall : À cause de ses croyances politiques, le dissident est enfermé.

Laura : Et n'oublions pas les experts de la communauté psychiatrique ou psychologique qui supervisaient les tortures, mises en place par l'administration Bush et maintenant l'administration Obama. Je veux dire, que peut-on dire d'un psychiatre ou d'un psychologue qui en fait participerait activement à une chose aussi moralement répréhensible qu'eux-mêmes doivent être soumis aux choses mêmes qu'ils permettent ou prescrivent, ou disons, n'est-ce pas franchir la ligne ? Oh, n'a-t-on pas une séquence dans « Preuves de Falsification » sur cet interrogatoire de... vous savez, l'interrogatoire de Sandy Serrano ?

Joe : Sirhan Sirhan ? Sandy Serrano et non, on ne l'a pas mais ce que je dirais des gens qui font ça, les psychiatres qui font ça, qui s'adonnent à la torture sans discussion, je dirais qu'ils ont vendu leur âme mais...

Laura : S'ils ont une âme.

Joe : Ils n'en ont clairement pas quand ils font ça. Alors qu'ont-ils vendu ? Rien. C'est pour ça qu'ils peuvent le faire. Ils n'ont rien à perdre.

Laura : Donc, si vous lisez une liste de noms de psychiatres ou de psychologues qui ont participé ou ont approuvé ou n'ont pas protesté contre ce genre de comportement, vous savez, permettez-moi de devenir biblique là : ces gens portent la marque de la Bête !

Betsy : Et ça se produit aussi dans nos prisons. Qui reçoit quelle dose, cela dépend de qui mange quoi. Donc il n'y a même pas de supervision de qui reçoit quel médicament mais ils ont reconnu que « Oui, nous droguons les prisonniers pour qu'ils restent calmes ».

Laura : Sans oublier le fluor qu'ils mettent dans l'eau pour que les gens restent calmes et se taisent.

Betsy : Oui. Donc, si vous êtes militant de nos jours, si vous êtes arrêté, vous pouvez compter sur le fait que vous serez drogué sans procédure en bonne et due forme. Vous n'êtes pas encore reconnu coupable, vous êtes seulement en détention. Ils vous mettent une caution que vos amis mettront peut-être du temps à pouvoir rassembler mais même pendant que vous attendez pour votre procès, on vous donne des médicaments psychoactifs sans votre permission, je veux dire, sans même être informé de ce qu'on vous fait avaler ! Ils n'ont pas à nous dire ce qu'il y a dans leur nourriture. Croyez-le ou non, c'est soumis au secret industriel, quelque chose qui est protégé. Et ils utilisent ces lois sur le secret industriel dans ces prisons privées pour ne pas révéler comment ils gardent calmes les prisonniers.

Jason : C'est tout un...

Betsy : C'est la même chose avec le problème de la fracturation hydraulique. Ils n'ont pas à nous dire ce qu'ils mettent dans nos eaux souterraines parce que c'est un secret industriel ! Peu importe si votre source explose, c'est encore un secret industriel ! Donc, ils s'en sortent impunément...

Jason : Je veux dire toute l'émission...

Betsy : ... en bourrant de produits chimiques des gens qui n'ont même pas été encore reconnus coupables d'un crime.

Jason : Toute l'émission...

Betsy : Au moment où vous allez au tribunal...

Jason : ... Peut-être consacrée au système carcéral, vous savez. Je veux dire que tu parles du complexe militaro-industriel. Le système carcéral est une énorme vache à lait qui rapporte. C'est une industrie à plusieurs milliards de dollars et ces types ont leurs propres lobbyistes. Ils veulent des lois plus strictes. Ils veulent plus de gens dans leurs prisons. Ils se font de l'argent dessus. Il y a des syndicats de gardiens de prison qui manifestent contre l'abrogation de lois parce qu'ils ne veulent pas... ils veulent plus de gens dans leurs prisons. On pourrait faire toute une émission rien que là-dessus.

Laura : Et les États-Unis ont plus de gens en prison que n'importe quel pays de la planète.

Joe : Oui.

Laura : On a un autre appel.

Jason : Bienvenue en Afrique du Sud de l'apartheid.

Joe : Très bien Betsy. Merci de ton appel.

Laura : Bisous, bisous.

Pierre : Merci Betsy.

Betsy : C'était sympa de tous vous parler.

Jason : Prends soin de toi. Bonne nuit.

Betsy : Au revoir.

Joe : Salut interlocuteur. Quel est ton nom et d'où appelles-tu ?

Appelant n°5 : Salut ! C'est Tiffany de l'Ohio.

Joe : Salut Tiffany !

Tiffany : Salut !

Laura : Comment vas-tu ?

Joe : Bonjour.

Tiffany : Ça va très bien. J'apprécie vraiment l'émission d'aujourd'hui. Je voudrais parler un petit peu... parce que vous parliez des lobotomies. Ils ne font plus de lobotomies maintenant mais il y a un genre de lobotomie chimique, les effets secondaires des médicaments, tous les antipsychotiques et antidépresseurs qu'ils donnent aux gens.

Laura : Tiffany, très rapidement, dis aux autres ta profession.

Tiffany : Oh, je suis infirmière psychiatrique.

Laura : OK, continue.

Tiffany : Je travaille... Donc je parlais des effets secondaires des médicaments, en particulier des tous nouveaux antipsychotiques comme le Risperdal et le Xeroquel et des médicaments comme ça : ils provoquent un syndrome métabolique et du diabète et un truc qu'on appelle dyskinésie tardive, ce sont des mouvements involontaires des extrémités, du visage et de la bouche et c'est irréversible, comme des symptômes de type Parkinson, et une prise de poids. J'ai vu une femme dans un hôpital où j'ai travaillé. Elle était là depuis environ huit semaines et elle a pris quelque chose comme onze kilos et elle n'avait même pas été sous médicaments toutes ces huit semaines. Des effets secondaires sexuels et j'ai remarqué que les gens, c'est comme s'ils perdaient leur magnétisme. Ils ont des expressions très plates. Ils ne trouvent pas leurs mots. C'est vraiment triste de les voir. Comme dans d'autres pays, si quelqu'un a un passage psychotique, c'est généralement considéré comme une absence, mais ici si vous avez un passage psychotique c'est comme une condamnation à passer votre vie sous ses horribles médicaments.

Pierre : Oui. Juste une remarque. La lobotomie est toujours pratiquée aux États-Unis et dans de nombreux autres pays. Ils ont juste changé le...

Tiffany : Oh, vraiment ?

Pierre : Le nom, le terme. Oui, ça s'appelle maintenant psychochirurgie. Aux États-Unis, l'hôpital général du Massachusetts a un programme de psychochirurgie. Au Mexique, je lis, la psychochirurgie est utilisée dans le traitement de l'anorexie et le traitement de l'agressivité. Le Venezuela, des centres suisses pratiquent des psychochirurgies, en Belgique, aux Pays-Bas, en Espagne, au Royaume-Uni, ils ont recommencé la psychochirurgie en 2009. Donc, évidemment, tellement barbare et moyenâgeuse, la lobotomie, c'est ce que c'est...

Tiffany : Ah, ah.

Pierre : ... Est toujours pratiquée dans les soi-disant pays développés et en plus, comme tu dis, maintenant, de plus en plus, la lobotomie est réalisée chimiquement mais la raison comme tu dis, on crée des zombies. On prive les gens des choses les plus nobles et les plus importantes en eux - cette volonté, leur personnalité, la capacité à penser, à choisir d'être soi.

Tiffany : Et les patients le savent. Ils disent souvent que la raison pour laquelle ils ont arrêté de prendre leurs médocs c'est parce qu'ils se sentaient comme un zombie ou abruti ou morne et beaucoup d'entre eux fument. Je n'ai jamais découragé quelqu'un de fumer (Tiffany rit) même si leurs docteurs n'aiment pas ça. Eh bien, si ça t'aides, si ça agit sur ton stress, continue. (Tiffany rit)

Pierre : Oui. Tu sais, ma mère était aussi infirmière psychiatrique et je ne mangeais pas aussi souvent et une des choses les plus frappantes dont je me souvienne, c'était il y a vingt ans environ, en effet les patients, la manière dont ils marchaient dans les allées, les couloirs. Vous savez cette lenteur, comme sans énergie...

Tiffany : Les pas traînants schizophréniques...

Pierre : Aucune volonté, aucune énergie.

Tiffany : Exact.

Pierre : Des gens absents et la manière dont ils parlaient avec ça, c'était difficile de s'en rappeler.

Tiffany : Oui, et il n'y a aucune étude sur, je veux dire les gens, les patients sont sous ces médicaments antipsychotiques mais il y a aussi d'autres médicaments, comme les médicaments pour la pression sanguine et vous savez, des statines, beurk. Il n'y a aucune étude sur la Polypharmacie au cours des ans, des années et des années et c'est juste... une lésion cérébrale chimique.

Laura : C'est criminel. Et nous avons un autre appel. Merci d'avoir appelé Tiffany, gros câlin.

Tiffany : Très bien.

Laura : Bisous.

Tiffany : Salut.

Laura : À la prochaine peut-être.

Pierre : OK. Au revoir Tiffany.

Joe : Salut interlocuteur. Quel est ton nom et d'où appelles-tu ?

(pause)

Joe : Bonjour ?

Appelant n°6 : Bonjour.

Joe : Bonjour ! Tu nous entends ?

Appelant n°6 : Oui, oui. Salut ! Je voulais juste mentionner comment j'en suis venu...

Joe : Et c'est ? On ne t'entend pas très bien. Ralph ?

Pierre : Tu peux peut-être rappeler si tu ne nous entends pas.

Ralph : Non. Vous m'entendez ?

Joe : Oui.

Ralph : Ah. OK. J'appelai seulement pour vous dire comment j'en suis venu à connaître les médicaments psychiatriques.

Joe : Ouaip.

Ralph : OK. Il y a quinze ans en arrière en fait, j'avais un problème étrange : mes oreilles devenaient très chaudes, pas physiquement mais intérieurement je sentais une chaleur intense et mon cœur palpitait. Donc, je suis allé voir un docteur. En gros il m'a envoyé chez un ophtalmo, un ORL et un cardiologue. Six mois qu'ils faisaient tous les tests, ils n'ont rien trouvé. Donc, ils m'ont envoyé chez... il m'a en gros dit qu'il ne pouvait rien faire donc il va m'envoyer chez un psychiatre. Donc il m'a envoyé là et le psychiatre m'a dit qu'il ne pouvait rien faire, qu'il ne savait pas mais qu'il pouvait essayer différents médicaments. Donc il a essayé pendant un peu plus d'un an et demi six médicaments différents et entre temps un ami m'a dit « OK. Puisque rien ne marche, tu peux peut-être essayer... », il m'a parlé de ce Deepak Chopra et il avait des livres. Donc c'était la première fois que j'entendais parler de lui. Donc j'ai lu ses livres et il parlait de méditation. Au moment où j'ai commencé à méditer, tous mes symptômes ont littéralement disparu...

Joe : Waouh !

Ralph : Et ensuite j'ai arrêté de prendre des médicaments.

Joe : Oui.

Ralph : Mais je ne l'ai pas dit au psychiatre, que je ne prenais pas les médicaments mais après peut-être trois mois, je lui ai dit que je ne prenais pas vraiment mes médicaments mais que je faisais de la méditation et que tout allait bien. Alors le psychiatre m'a dit qu'il avait en fait entendu beaucoup de monde dire ça, ils méditent et certains symptômes comme ça disparaissent. Donc il a dit « OK, vous n'avez pas besoin de prendre de médicaments ». Donc c'est intéressant que les psychiatres pensent que ces gens ne peuvent rien faire. Donc c'est dans la tête donc on vous envoie chez un psychiatre.

Joe : Oui.

Ralph : Je vois ce schéma même maintenant.

Joe : Pour eux ce n'est pas profitable de suggérer des choses comme la méditation ou l'alimentation ou autre, parce que ça n'implique pas de vous donner des pilules et ça n'enrichit pas les labos pharmaceutiques. Donc ils ont intérêt à ne pas étudier les théories alternatives autres que les pilules.

Pierre : Et vous ne pouvez pas résoudre le problème parce que les pilules ne résoudront pas l'origine du problème.

Joe : Oui.

Pierre : Donc ça fait de vous un client à vie.

Niall : Oui.

Ralph : C'est vrai.

Niall : Ça signifie aussi qu'ils ne seront pas votre sauveur, ce qu'ils veulent être.

(Ralph rit)

Jason : Je veux dire, j'ai un problème avec les gens que ça ne met pas vraiment en colère. Il dit qu'il connaissait des gens qui avaient réussi avec la méditation et il a agi comme... il ne t'a pas donné l'option d'essayer.

Ralph : Oui.

Jason : Maintenant, évidemment, c'est un peu déloyal mais pourquoi personne ne voit la malveillance inhérente dans ce type de comportement ? Que cette personne qui sait qu'il y a une solution et que tu ne trouves pas de solution ne te le dit pas et ensuite tu dis « j'ai trouvé la solution par moi-même » et il dit « oh oui, au fait, j'ai entendu d'autres personnes dire que ça marchait. »

Laura : Il n'en a pas fait mention ?

Jason : Et en tant que docteur, vous savez, il est moralement obligé de vous aider.

Ralph : Il ne s'agit plus de morale, il s'agit d'argent.

Jason : Tu devrais haïr ce type. Tu devrais haïr ce type, je veux dire, sérieusement. Ce type est maléfique. Ce qu'il a fait c'est mal, tu sais. Il n'y a pas d'autres descriptions.

Ralph : Oui.

Joe : Très bien.

Ralph : Oui.

Joe : Ralph, nous avons un autre appel.

Ralph : OK. Merci. Salut.

Joe : Merci de ton appel.

Laura : Gros bisous, Ralph.

Jason : Bonne nuit.

Ralph : Merci. Salut.

Joe : Salut interlocuteur. Quel est ton nom et d'où appelles-tu ?

Appelant n°7 : Salut les gars. Je m'appelle Irène et j'appelle d'Amérique du Nord.

Joe : Salut Irène.

Irène : Je voulais dire, Tiffany a fait un commentaire tout à l'heure sur les autres pays et comment ils voyaient la maladie mentale. Je vis maintenant en Amérique du Nord, depuis trois ans, mais je suis... Je suis née et j'ai grandi à Chypre. Je suppose que tout le monde connaît Chypre de nos jours.

Joe : Oui.

Irène : Aux infos. Mais en tout cas, je voulais dire que je me souviens, c'était en 1995 quand je suis allée aux États-Unis pour la première fois pour étudier la psychologie en fait, mais je me souviens d'avoir regardé la TV un soir et d'avoir vu cette publicité sur ces médicaments qu'on donnait aux gens avec de l'anxiété sociale et de la dépression. Et j'étais totalement choquée ! À l'époque, je ne pense pas que j'avais jamais rien entendu de tel dans mon pays, qu'une pilule peut aider les gens à être, je ne sais pas, plus sociable ou se sentir mieux. Dans mon pays, si vous aviez ces problèmes, ça se soignait par la socialisation, en rencontrant vos amis et en en parlant. Peut-être qu'une grand-mère aurait un remède, vous savez, boire ce genre de thé ou des trucs comme ça mais c'était inconnu, pour moi en tout cas. Et ensuite j'ai dû étudier tous ces médicaments moi-même à l'école. Donc oui, j'ai trouvé que le commentaire de Tiffany était très bien.

Joe : Oui.

Pierre : Ce qui a dû être nouveau aussi pour toi, venant d'Europe, c'est de voir la publicité pour toutes sortes de prescriptions parce que je pense qu'en Europe...

Irène : Exactement, oui.

Pierre : ... On ne peut pas faire de publicité pour les médicaments car ce n'est pas un produit normal. Ce n'est pas un marché normal. On parle de la santé des êtres humains...

Joe : Oui.

Laura : Oui, mais ils font de la pub pour toutes ces choses sucrées, je veux dire, des barres chocolatées et...

Jason : Les sucres sont de la drogue.

Laura : Oui. Le sucre est définitivement une drogue.

Jason : Le pain c'est essentiellement de l'opium de toute façon.

Joe : Oui mais attendez, je veux dire que ce que dit Pierre est vrai.

Laura : Oui.

Joe : Ils connaissaient cette technologie, il y a trente ans que le gouvernement a autorisé les industries pharmaceutiques à en faire la promotion directement auprès des gens, des médicaments aux gens, vous savez « Hé, prenez de la Ritaline, peut-être que... »

Laura : Et avez-vous remarqué dans ces publicités comment ils lisent la liste des effets secondaires très rapidement à la fin ? Vous savez...

Irène : Exactement.

Laura : « Si vous présentez un de ces effets secondaires, consultez votre médecin »

Pierre : C'est un peu...

Irène : Et vraiment ces effets secondaires, ils me semblent horribles. Il vaut mieux avoir de l'anxiété sociale ou des petites douleurs arthritiques que de vraiment vivre les choses qu'ils prennent.

Joe : Et de vouloir se tuer ?

Laura : Oui, mieux vaut être schizophrène.

Irène : Oui.

Jason : Il y a quelque chose d'intrinsèquement mauvais avec les médicaments. Ils vous calment et un des effets secondaires est la psychose. Vous pouvez avoir une crise meurtrière psychotique après avoir pris un médicament censé vous calmer. Je veux dire, c'est totalement fou que le médicament puisse en fait faire l'exact opposé de ce qu'il est censé faire. Je veux dire, c'est...

Joe (ironiquement) : Mais ils ont tous les médicaments pour soigner la psychose donc tout va bien.

Niall : Et au passage, les compagnies pharmaceutiques sont à l'abri des poursuites.

Joe : Absolument.

Laura : Et à cause de la récente législation signée par Obama qui décharge ces compagnies pharmaceutiques et je crois qu'il y a aussi les OGM.

Joe : Monsanto.

Laura : Monsanto, oui. Vous ne pouvez pas poursuivre les compagnies pharmaceutiques et vous ne pouvez pas poursuivre Monsanto pour avoir détruit votre santé. Donc...

Irène : Exactement.

Laura : Vous êtes coincés !

Irène : C'est un complot, je vous le dis.

Joe : Oui.

Jason : Oh !

(Plusieurs personnes parlent en même temps)

Laura : Oh ! Tu ferais mieux d'aller voir un psychiatre. (Rire dans le studio)

Pierre : Comment est ton Freud Irène ?

Irène : Je voulais juste faire un commentaire supplémentaire et ça a à voir avec la préparation des étudiants en psychologie qui deviendront psychologues. Et ayant fait l'expérience du système et obtenu un Master, cela me semble simplement tellement inapproprié et ils ne préparent pas du tout les gens à ce que vous savez qui existe là-bas. Vous allez en stage, pour votre expérience clinique et vous êtes un peu désarmé après tant d'années d'études et d'argent que vous avez déboursé, vous savez.

Pierre : Les théories freudiennes sont-elles encore très présentes dans ces cours ?

Irène : Pardon ?

Pierre : Les théories freudiennes...

Irène : Freud ? Oh oui ! Oui, bien sûr ! On nous parle de toutes ses théories (Irène glousse).

Jason : Oui, je veux dire quand j'étais à la fac, j'ai pris introduction à la psychologie et le gars était simplement imperturbable face à ça. Il ressemblait même à Freud, ce vieux type avec une longue barbe blanche. On aurait dit qu'il imitait totalement Freud.

Irène : Oui.

Jason : C'est à cause de lui que j'ai décidé de ne pas continuer la psychologie.

Laura : Eh bien on a commencé avec Freud, on peut terminer avec Freud.

Joe : On n'a pas encore fini.

Laura : Non ?

Joe : Non.

Irène : Merci beaucoup les gars.

Joe : Merci d'avoir appelé.

Irène : Super émission !

Joe : Ok.

Irène : Merci.

Laura : Bises.

Pierre : Salut.

Jason : Oh, je voulais faire une remarque. Elle a ramené le sujet là où on en était auparavant. Je voulais faire cette remarque en particulier et attirer à nouveau l'attention des gens sur ce livre que je pense que tous devraient lire, qui est The Persuasion of Science of Influence de Cialdini. Pourquoi font-ils des lois pour que vous ne puissiez pas poursuivre Monsanto ? Pourquoi adoptent-ils cette législation ? Évidemment parce que des gens le veulent. Ce qu'on voit aux États-Unis c'est ce que Cialdini a identifié et appelé la preuve sociale, c'est là où vous faites comme si un tas de gens faisaient une certaine chose. Et beaucoup de ce qui se passe aux États-Unis, c'est un tas d'efforts pour vous faire penser que les gens agissent et se comportent d'une certaine façon en Amérique. Et il y a une propagande monotone constante là-dessus. Mais la vérité vraie qui perce quand on voit une législation comme ça, c'est qu'évidemment les gens n'agissent pas vraiment comme ça. Les gens sont en fait mécontents. Ils ne sont pas en compétition avec le système. Ils veulent poursuivre Monsanto, ils veulent poursuivre les labos pharmaceutiques et ils essayent de le faire et le gouvernement passe des lois pour l'empêcher... pour les empêcher de pouvoir le faire, ce qui vous indiquerait ce que les gens pensent vraiment et comment ils se sentent aux États-Unis au contraire de ce qu'on voit présenté dans les médias. Qu'ils vous le prouvent socialement. Ils vous manipulent en vous présentant des images de gens, vous savez, qui acceptent, sont dans le rang, font tous ces divers trucs et ce n'est pas vraiment la vérité. En fait, je pense que la majorité des Américains sont mécontents. Ils sont inadaptés. C'est pour ça qu'il y a toutes ces nouvelles catégories de maladie. C'est pour ça qu'il y a...

Joe : Ça revient un peu à tout ce truc de Bernays. Bernays... quand Freud a proposé cette idée et que Bernays l'a prise et que le gouvernement l'a aimée, un de ces dangers incontrôlables, des pulsions sous la surface parmi la population qui avaient besoin d'être contrôlées. Bernays a prétendu qu'il pourrait le faire simplement en stimulant ces pulsions internes violentes et en les sauvant avec des produits de consommation. Donc tout était conçu, c'était de mèche avec le monde des affaires pour que les gens deviennent des consommateurs. Donc, la raison était que ces gens pouvaient simplement se transformer en foule déchaînée à n'importe quel moment. On doit avoir une soupape pour ces pulsions internes violentes, c'est vraiment des foutaises en fin de compte. Les gens n'ont pas ces pulsions violentes, pour parler en général. Mais ils ont décidé que c'était le cas et qu'ils avaient besoin d'une soupape et qu'ils allaient décharger ça par... décharger cette énergie ou quoi que ce soit par le biais de la consommation en leur donnant des choses qui les feraient se sentir mieux, les feraient consommer des produits etc. Mais c'était bien sûr une ruse juste pour enrichir le business et tout ça, vous savez. Et ça n'a pas marché parce que c'est comme de dire que vous connaissez quelqu'un qui est dépressif et si vous allez simplement acheter cette nouvelle jolie robe et une nouvelle jolie paire de chaussures, ça ira mieux et les gens gobent ça. Les gens pensent « Oh, je vais aller m'acheter quelque chose de nouveau pour me sentir mieux ». Mais pour toute une génération de ça, vous allez produire des gens qui sont fondamentalement mécontents car ça n'aborde aucun des besoins réels. Et c'est un aspect qu'ils n'ont jamais abordé, les besoins réels des gens, comment vraiment garder les gens heureux d'une manière vraiment fondamentale. Et ensuite, vous savez aujourd'hui que ça ne marchait pas, et ensuite on a eu les années 1960, tout le genre de changement en psychiatrie, vers simplement tout laisser sortir. Vous savez, on avait ces séances de groupe où on crie et frappe des oreillers, fait un flip arrière et on laisser tout sortir et c'était autant manipulé. Mais et aujourd'hui, on a la prescription de ces médicaments pour les gosses pour tous ces divers troubles qui sont fondamentalement des émotions et des sentiments humains normaux. C'est sûr, c'est une fonction....

Laura : Une réaction normale à ce qui se passe dans le monde.

Joe : À ce qui se passe dans la société et les gens, vous voyez... il y a... Anna Freud a traité Marilyn Monroe... Non, mais c'était une associée, une associée proche d'Anna Freud. Ou c'était un associé d'Anna Freud. Anna Freud était sur scène vous savez. Donc elle... et ça a choqué tout le monde quand Marylin Monroe s'est suicidée alors même qu'elle suivait cette merveilleuse nouvelle thérapie.

Jason : Un des échecs légendaires de la psychanalyse.

Joe : Oui, exactement. Et c'était très en vue. Et Marylin Monroe a été mariée, pendant un temps, à Arthur Miller, le célèbre dramaturge et il avait quelque chose à dire là-dessus. Je pense que c'est approprié donc je vais passer un extrait si ça marche.

Enregistrement audio où Miller dit : « Ce que je reproche à la psychanalyse c'est la préconception que la souffrance est une erreur ou un signe de faiblesse ou même un signe de maladie. Alors qu'en fait, peut-être que les plus grandes vérités que nous connaissons sont issues des souffrances des gens ; que le problème n'est pas de défaire la souffrance ou de la faire disparaître de la surface de la Terre mais de la faire informer nos vies, au lieu d'essayer de nous en « guérir » constamment et de l'éviter et d'éviter tout sauf ce sentiment lobotomisé qu'ils appellent « bonheur ». Il me semble qu'on cherche trop à penser à contrôler l'homme plutôt qu'à le libérer, à le définir plutôt qu'à le laisser aller. Et cela fait partie de toute l'idéologie de cette époque, qui est folle de pouvoir. » Fin de l'enregistrement audio

Le son était peut-être mauvais mais vous avez entendu plus ou moins ce qu'il voulait dire. Je pense que c'est une remarque pertinente à savoir qu'on connaît les expériences de la vie et comme... d'Hawaï, d'Hawaï...

Laura : Eh bien le truc c'est que...

Joe : Erica d'Hawaï.

Laura : ... Les gens perçoivent le monde comme désagréable, dur, cruel, à leur encontre. Ils en souffrent et ensuite de par leur souffrance, vous savez, si on leur permet de s'exprimer, si on leur permet de communiquer les uns avec les autres, si on leur permet de suivre leurs instincts naturels, ils trouvent des solutions à leur souffrance, ils trouvent des solutions à leurs problèmes sociaux qui provoquent leur souffrance. Mais quand vous avez des individus pathologiques au pouvoir qui leur imposent cette souffrance, vous savez, pour leur propre cupidité, pour leurs problèmes de domination, pour n'importe quels buts, faire de l'argent, faire la guerre, faire tout le mal que les élites puissantes font, alors les gens n'ont pas l'occasion d'utiliser leur souffrance de la manière nécessaire. Mais bien sûr, ce qui va finir par arriver, c'est que la souffrance va atteindre une telle intensité que ça va dégénérer et devenir comme la révolution française partout à nouveau, vous savez, ça va donner « Coupez leur la tête ! » ! Et je veux dire que ça sera un « coupez leur la tête » à tort et à travers parce que beaucoup de personnes qui n'auraient pas dû perdre la tête l'ont perdue pendant la révolution française car évidemment, quand quelque chose de ce genre se produit, les psychopathes se pointent aussi vite que possible, changent de côté comme des caméléons et ensuite ils s'en servent pour cibler leurs ennemis. Donc c'est à un jeu vraiment dangereux que joue l'élite au pouvoir. Ils jouent avec leurs propres vies, ils jouent avec nos vies, ils jouent avec la société. Ils sèment le vent et ils récolteront la tempête.

Niall : Oui. Cette idée que Joe vient de mentionner, que Bernays suggérait qu'ils stimulaient en fait ces pulsions inconscientes, donc qu'en un sens ils pouvaient les gérer et les contrôler. Ce qu'on voit à l'époque c'est que c'était pour...

Joe : Le consumérisme.

Niall : L'explosion du consumérisme. La même chose est aussi appliquée à un niveau politique et comme Laura vient de le dire, il y aura un retour de flamme.

Joe : C'était contraire aux psychopathes qui proposaient des théories sur les êtres humains normaux, sur la psyché des êtres humains normaux qui ne s'appliquaient pas du tout. C'était complètement bidon. Et c'était totalement... c'était vraiment une farce. Et je ne sais pas s'ils le savaient ou non. Mais ils l'ont utilisée. Ils ont utilisé cette compréhension de la manipulation. Je veux dire toute cette idée de psychiatrie... le fondateur de la psychiatrie aux États-Unis, Bernays, qui l'a diffusée, ses idées ont été utilisées depuis et jusqu'au jour d'aujourd'hui comme essentiellement de la propagande pour manipuler la population des États-Unis pour aller à la guerre, tout faire à leur détriment et tout est basé sur la psychiatrie telle qu'elle est soutenue par des personnalités essentiellement psychopathiques.

Jason : Je voudrais souligner quelque chose. Pensez à l'énormité de la machine qui est requise pour conserver la société telle qu'elle est, pour maintenir le statu quo. Quelque chose cloche fondamentalement avec la société qui nécessite le FBI, la CIA, la NSA, l'ATF, la DEA, la LAPD, la police locale, la police d'état, la Sécurité Nationale, ils ont besoin de propagande, la FEMA. Ils ont besoin de toutes ces institutions. Ils ont besoin de toutes ces campagnes de propagande. Pensez à COINTELPRO, et que vous dit COINTELPRO sur la société qui doit exister, qu'il y a tellement d'organisations dissidentes, même pas nécessaire dissidentes envers le gouvernement, peut-être dissidentes juste envers des trucs sociaux, des entreprises. Il y a tellement de ces groupes dans le pays et dans le monde que le gouvernement doit conserver toute une armée d'infiltrateurs et d'agents provocateurs simplement pour les garder sous contrôle. Pensez aux milliards et aux milliards de dollars dépensés en propagande, dépensés en guerres pour éliminer l'insurrection. Pensez à tout l'argent qui est dépensé pour vous protégez du terrorisme. Mais vous êtes-vous jamais arrêté pour vous demander pourquoi il y avait même des terroristes ?!! Qu'est-ce qui cloche dans le monde pour que ces choses soient nécessaires pour maintenir la société ? Elles contiennent quelque chose qui tombe en morceaux. Et ça tombe en morceaux et demande un tel effort pour être contenu qu'on pourrait vouloir s'arrêter et se demander si ça en vaut la peine. Je veux dire, à quel point une société est merdique pour nécessiter autant d'effort pour la maintenir ?

Joe : Contrôle dur de la société.

Niall : La société d'aujourd'hui a conçu l'expression de « machines à bonheur » que Bernays a proposée dans les années 20, sous le président Coolidge je crois. Ils allaient rendre tout le monde heureux.

Joe : Non, en fait c'était Hoover qui a utilisé Bernays et tous ces autres idiots ont accepté leur idée du consommateur et d'utiliser les consommateurs pour décharger leurs pulsions inconscientes. Il a rassemblé un groupe de publicitaires et de journalistes en 1928 et a dit « vous avez repris la mission de créer du désir et de transformer les gens en machines à bonheur constamment en mouvement, des machines qui sont devenues la clé du progrès économique ». C'est le président Hoover.

Jason : Progrès économique pour qui ??!!

Joe : Pour les grandes entreprises.

Jason : La plupart des gens sont pauvres. Êtes-vous riches ? Êtes-vous même propriétaire de votre maison ? Possédez-vous une voiture ? Vous n'avez aucune richesse. Il n'y a pas d'avantage économique pour vous.

Joe : C'était aussi l'année avant la Grande Dépression.

Jason : Tu sais, je veux dire, sérieusement !

Joe : Des machines à bonheur constamment en mouvement.

Jason : Il n'y a pas de progrès économique ? Il y a une décentralisation économique ! Vous n'avez rien.

Pierre : Des machines à bonheur et en fait le bonheur...

Jason : À quel point es-tu heureux ?

Pierre : La machine à bonheur et sa vérité était le contraire de ce que sont les êtres humains. Pas seulement des machines...

Jason : Tu veux dire ces machines qui ont besoin d'antidépresseurs ?

Pierre : Non, dans l'état de la société ils ne sont pas heureux non plus.

Niall : Oui.

Joe : Eh bien, à l'évidence ça n'a pas marché.

Laura : Et tout ça grâce à la science !

Jason : Oui, la science est super, n'est-ce pas ?

Joe : Oui. Sur ce, je pense qu'on va finir avec une citation, envoyée par Grim, une citation de Samuel Goldwyn : « Tous ceux à qui vient l'idée de consulter un psychiatre devraient subir un examen mental. » (rires)

Joe : OK, nous sommes plus ou moins arrivés au bout de notre temps imparti et on va s'arrêter là. Merci à tous nos auditeurs et à ceux qui ont appelé. Vous êtes tous de merveilleuses et heureuses machines à bonheur !

Laura : Oui.

Niall : Nous sommes des consommateurs heureux.

Joe : Oui et on revient la semaine prochaine à la même heure.

Jason : Achetez plus de trucs ! Rejoignez l'armée !

Joe : On espère que vous pourrez nous rejoindre encore.

Laura : Bonne nuit.

Pierre : Au revoir.

(Générique)