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La violence n'est pas consubstantielle au Coran. C'est le cri qui a été lancé par l'ancien ministre algérien, Mustapha Chérif. Lors de son intervention à un séminaire international sur les "apprentissages tout au long de la vie et Interculturalité", l'ancien ministre l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a estimé que "l'histoire prouve que l'immense majorité des musulmans s'oppose à l'extrémisme et, partant, refuse les amalgames".

"Nous ne disons pas que l'Inquisition est dans l'évangile, ni que les catastrophes du XXe siècle sont liées à la culture européenne, pourquoi affirmer que la violence serait dans le Coran ?", s'est indigné encore le ministre algérien dans son intervention où il s'en est pris violemment aux préjugés qui font des musulmans des "terroristes en puissance". Le penseur algérien auteur de plusieurs livres et ouvrages a appelé, à cet égard, à mettre fin aux préjugés qui caricaturent négativement les musulmans dans le monde. Et pour ce faire, il est temps de "reconnaître que tout homme doit être traité à part entière quelles que soient ses appartenances", a-t-il analysé. "L'objectif de vaincre ces préjugés est le vivre-ensemble et ne pas laisser les autres le détruire. Le défi commun aujourd'hui, c'est de réinventer cette civilisation commune où pluralité et interculturalité se conjuguent", a-t-il affirmé lors de cette rencontre organisée en collaboration avec l'Unesco et le Conservatoire français des arts et métiers (Cnam).

Mustapha Chérif n'a pas manqué de rappeler "l'Algérie restera dans l'histoire comme le premier pays qui a refusé l'amalgame, a disqualifié l'instrumentalisation de la religion et combattu le terrorisme international". Pour rappel, spécialiste des cultures des religions et des civilisations, Mustapha Chérif est également professeur à l'Université d'Alger.