Résumé : Des recherches non conventionnelles combinent physique, intelligence artificielle et paranormal.
Cf. « Une course à hauteur de milliards de dollars : l'Union soviétique a rivalisé avec les États-Unis dans les « recherches sur le contrôle mental », Russia Today, 17 décembre 2013
Le titre du présent article est tiré d'une étude récente de Serge Kembach :
« Recherches non conventionnelles en URSS et en Russie : aperçu », Serge Kernbach (soumis le 4 déc. 2013 (v1), dernière révision le 5 déc. 2013 (cette version, v2))
Cette étude offre un aperçu des recherches non conventionnelles menées en Russie de la fin du XIXe siècle au début du XXIe siècle dans des domaines relatifs à la création et à la détection d'une émission « hautement pénétrante » d'origine non-biologique. Cet aperçu est basé sur des informations scientifiques et journalistiques publiques. Nous montrons le caractère unique de ces recherches et leur histoire, dont l'origine remonte aux programmes gouvernementaux soviétiques. Nous examinons leur lien avec les recherches modernes sur les effets biologiques de faible émission électromagnétique, plusieurs domaines de la bio-informatique et les théories sur le vide physique.De nos jours, presque tous les physiciens surveillent, d'une façon ou d'une autre, tous les nouveaux articles universitaires publiés dans leur domaine d'intérêt. Le site arxiv est probablement le site le plus populaire auprès des physiciens, mathématiciens et chercheurs en informatique. Il n'est pas spécialement aisé de soumettre un article sur ce site. Non pas que les articles soumis subissent un processus d'évaluation par les pairs, mais une sorte d'agrément de la part de quelque scientifique « bien établi » est nécessaire. Sinon, votre article ne sera pas accepté à la prépublication. Pourquoi l'article de Kernbach a-t-il été accepté ? Parce qu'il a déjà publié 16 articles sur ce site. Et aussi, probablement, à cause de ses affiliations :
Cybertronica Research, Centre de recherche en robotique de pointe
et Science de l'Environnement, Melunerstr. 40, 70569 Stuttgart, Allemagne
En regardant les publications de Serge Kembach, on découvre que son intérêt principal est la science et l'application de la robotique, principalement « la robotique en essaim ». Une armée de mini-robots peut aujourd'hui être programmée de manière à présenter un comportement similaire à celui des fourmis et/ou des abeilles. Regardez ces vidéos - elles sont incroyables, et aussi quelque peu effrayantes :
Mais pourquoi un expert en « robotique en essaim » s'intéresse-t-il soudain à des « recherches non conventionnelles » dans le domaine de la physique ?
Cette question m'est venue à l'esprit en lisant son étude, qui avait attiré mon attention. J'ai donc fait quelques recherches de mon côté. Dans son étude, Kernbach remarque également que :
2) La version russe V.1.4. de ces travaux est soumise à l'International Journal of Unconventional Science [Revue internationale de science non conventionnelle]J'ai donc regardé ce que Serge Kernbach publiait en russe plutôt qu'en anglais. Eh bien, il s'avère qu'il est l'un de co-fondateurs du Journal of Unconventional Science. Dans le premier numéro de cette revue en ligne, on trouve un article d'introduction, corédigé par Vlad Zhigalov, dans lequel les auteurs évoquent l'éthique scientifique, et décrivent le fonctionnement de la nouvelle revue. Ensuite, on trouve un autre article, également corédigé par Vlad Zhigalov, dans lequel est décrite une série d'expériences sur l'« effet fantôme » - l'un des effets parfois rangé dans la catégorie du « paranormal ». Encore plus intéressant, l'article de Kernbach dans le dernier numéro du Journal :
Il ressort de cet article que Kernbach est intéressé par la « radiation hautement pénétrante ». En fait, il est l'inventeur de certains appareils qui produisent ce type de « radiation ». La nature physique de cette radiation n'est pas claire. Elle pourrait agir à la fois sur des appareils physiques et sur des systèmes biologiques. Elle peut traverser des murs et agir à distance, et cela, même « plus vite que la lumière ».
Pourtant, pour le moment, elle appartient à la « science marginale », ou « fausse science ». À vrai dire, des publications traitant de ce sujet se retrouvent parfois dans des revues de physique officielle, mais toujours de façon déguisée.
Nous posons à nouveau la question : comment se fait-il que Serge Kernbach, un expert en intelligence artificielle et en robotique en essaim, s'intéresse également aux « phénomènes paranormaux » (ou à la « psychotronique », comme on l'appelait en Russie) ?
Une réponse partielle à cette question peut être inférée du rapport critique publié sous l'article de Kernbach dans The International Journal of Unconventional Science. Ce rapport a été rédigé par A. Yu. Smirnov, , un autre expert en « radiation de nature inconnue » et inventeur d'un autre appareil servant à « générer » ce type de radiation.
Smirnov y évoque le rôle de « l'information » et celui de « l'opérateur humain » dans les expériences utilisant des appareils similaires, tant des générateurs que des détecteurs. Il apparaît que ces questions ont été négligées dans l'étude de Kernbach. Smirnov suggère qu'une des raisons de cette omission et de l'intérêt de Kernbach pour une sorte de « certification » officielle d'appareils similaires pourrait être d'ordre commercial. Ce serait bien, si nous pouvions équiper les robots de détecteurs similaires, les laisser communiquer via des procédés pas entièrement compris mais parfois très efficaces, et les vendre. Voici deux phrases tirées du rapport critique de Smirnov :
Таким образом, можно предположить, что у автора речь идет, не больше и не меньше - о сертификации генераторов и приемников ВИ, по-видимому, как необходимого этапа к подготовке к массовому, в том числе, коммерческому использованию приборов: генераторов, а, возможно, и детекторов "высокопроникающего излучения".Traduction :
Это нормальная, понятная позиция, но только причем здесь наука?
Ainsi, on peut supposer que ce que l'auteur a en tête est précisément ceci : la certification de générateurs et de détecteurs de « radiation hautement pénétrante », apparemment comme étape préalable à la production de masse, y compris à l'utilisation commerciale des appareils : générateurs, et peut-être aussi détecteurs de « radiation hautement pénétrante ».Dans son étude originale sur les « recherches non conventionnelles en URSS et en Russie », étude citée dans Russia Today, Serge Kernbach nous parle des recherches menées jusqu'en 2003. Qu'est-il arrivé après ? Eh bien, après, Serge Kernbach s'est retrouvé lui-même très occupé par ses propres recherches non conventionnelles.
On peut comprendre une telle approche, mais qu'a-t-elle à voir avec la science ?
Comme le sujet touche à plusieurs domaines de la physique qui font partie de mon propre domaine d'intérêt scientifique, j'évoquerai plus en détail ces sujets dans de prochains articles.
Mise-à-jour : Après avoir publié le présent article, j'ai reçu les informations suivantes, que m'a obligeamment envoyées Serge Kernbach :
1. "Sur la métrologie des systèmes opérant avec l'émission « hautement pénétrante »" - Ceci est la seconde partie du rapport - une étude sur la mesure de l'émission (je suis en train de finaliser la troisième partie, qui est liée au même sujet, mais dans l'Histoire occidentale
2. "Tentative de reproduction : Mesurer la conductivité de l'eau avec des électrodes polarisés" - C'est un article de JSE, j'étais très curieux d'en savoir plus sur ce genre d'émission, et j'ai reproduit l'expérience de nombreuses fois en me fondant sur l'approche d'A.V. Bobrov
3."Interactions appareil-appareil et appareil-opérateur à longues et très longues distances"- Cet article aborde les expériences menées (avec des collègues) sur la transmission de signaux « non locaux » de longue portée.
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Citation du dernier article, 3) :
Interactions appareil-appareil et appareil-opérateur à longues et très longues distances
Serge Kernbach, Vitaliy Zamsha, Yuri Kravchenko
Résumé - Ce travail décrit des expériences de type appareil-appareil et appareil-opérateur menées à de longues et très longues distances, à savoir >1 km, >100 km et >10000 km. Le cadre expérimental utilise deux types de détecteurs, fondés sur des doubles couches électriques et l'appareil IGA-1, et deux types de générateurs LED et laser. Nous avons analysé la construction de l'installation, établissant une connexion entre le récepteur et l'émetteur, et de multiples effets sont apparus. Un caractère commun d'interaction entre opérateur et appareil est inféré. Cette approche peut être considérée comme un système de communication novateur, ainsi que comme un système permettant de former des opérateurs grâce à une boucle de rétroaction objective provenant des appareils.
Voici des exemples d'émetteurs utilisés dans ces expériences :
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