Boston a conçu le robot Atlas en collaboration avec l'agence DARPA de l'armée américaine.
Coup de projecteur sur les robots futuristes que fabrique pour l'armée américaine Boston Dynamics, acquise par le géant Internet en décembre. Le New York Times le révélait le 13 décembre : Google s'est offert le fabricant de robots futuristes
Boston Dynamics. La nouvelle a placé sous les projecteurs l'intérêt du géant Internet pour la robotique, avec l'acquisition de sept compagnies dans le même domaine ces six derniers mois. Le grand public a du même coup découvert des machines dont les performances relevaient encore récemment de la science-fiction. On n'est plus très loin des robots pourvus d'intelligence artificielles qui se soulèvent du film Terminator (1984), observe The Guardian.
La compagnie est un spin-off du MIT (Massachussetts Institute of Technology) de Boston créé en 1992 par
Marc Raibert (64 ans), professeur au sein de la prestigieuse institution. Selon The Guardian, Raibert décrit son entreprise comme la réunion « de simples ingénieurs qui fabriquent des robots ». Cependant, pas n'importe lesquels : « les robots les plus avancés du monde », clame le slogan de Boston Dynamics.
Ingénieux et habiles, ces robots capables de déjouer des obstacles ont notamment été utilisés sur le site de Fukushima après la catastrophe nucléaire. Sans surprise, c'est avant tout l'industrie militaire qui s'y intéresse. L'agence de l'armée américaine DARPA (Defence Advanced Research Projects Agency), l'US Army, la Navy et les Marine Corps sont partenaires de Boston Dynamics. La DARPA a consenti dernièrement un financement de 10,8 millions de dollars pour un mandat dont le contenu n'a pas été communiqué.
Google s'est engagée à terminer les projets militaires en cours et indique que, par la suite, les développements ne seront plus destinés qu'à la vie civile.
Ici, des tests menés en collaboration entre Boston Dynamics et la DARPA.
Financé par la DARPA et l'armée américaine, BigDog est le plus célèbre robot de la firme. Ce quadrupède de 109 kilos, 76 cm de hauteur et 91 cm de long se déplace de manière autonome sur tous les types de terrain, alimenté par un moteur. Doté d'un ordinateur de bord, de capteurs, gyroscope et système de vision stéréo, BigDog avance à 7 km/h, grimpe des pentes à 35 degrés et peut transporter 155 kilos
.
Développé au sein du programme de Mobilité et Manipulation Maximale de la DARPA, Cheetah (guépard) est le robot le plus rapide au monde. Il atteint une vitesse de 45 km/h, soit davantage que le recordman du 100 mètres Usain Bolt. Dans la vidéo, la machine qui court sur un tapis roulant est animée par une pompe hydraulique séparée. La génération suivante doit pouvoir opérer de manière indépendante.
La DARPA finance encore Atlas, un robot humanoïde qui se déplace sur des terrains accidentés et grimpe avec les mains et les pieds comme un être humain. Il va être équipé de mains articulées avec capteurs qui lui permettront d'utiliser des outils conçus pour l'homme, ainsi que d'une tête avec caméras stéréo et détecteurs laser. Le robot n'est pas encore indépendant pour son alimentation électrique.
Google s'est tourné vers la robotique en revendiquant une stratégie « moonshot », soit l'ambition d'accomplir ce qui se fait de mieux au monde, dans l'idée d'un « lancement de fusée vers la lune ». Parmi les sociétés récemment acquises, TheGuardian a recensé la japonaise Schaft qui produit des humanoïdes. Basés à San Francisco, Meka et Redwood Robotics créent des humanoïdes et des bras de robots. Bot & Dolly est à la base des caméras robotisées utilisées dans le film Gravity (2013).
Autofuss est active dans la publicité et le design. Holomni développe des roues high-tech et Industrial Perception travaille sur un système de vision utile pour la production industrielle et le processus de livraison. Selon le New York Times, Google ne souhaite pas développer des produits pour le consommateur mais améliorer les processus d'automatisation dans l'industrie.
Ces projets sont réunis dans une unité de robotique dirigée par Andy Rubin (51 ans). Le créateur du système Android pour la téléphonie et l'Internet mobiles de Google a changé d'affection au cours de cette année. L'ingénieur américain a débuté sa carrière dans la robotique chez le fabricant de lentilles allemand Carl Zeiss. D'après la presse, il réfléchit à l'avenir des robots depuis plus de 10 ans.
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