Traduction : SOTT

Selon la science officielle, Homo est le genre des grands singes humanoïdes dont une seule espèce a survécu jusqu'à nos jours - « l'homme moderne » ou Homo Sapiens. Aussi étrange que cela puisse paraître, la grande majorité des sept milliards et quelques membres de cette espèce qui occupent actuellement la planète Terre se croient être les créateurs actifs, et les participants, de ce qu'ils appellent une « civilisation hautement avancée ».

Orang-Outang
© Inconnu
Pourtant, il reste quelques membres de cette espèce qui, contrairement à la majorité de leurs compagnons sapiens qui se sont défaits de leurs ennuyeuses capacités de pensée critique en faveur d'une approche de la vie somnambulique, peuvent voir très clairement que cette « civilisation particulièrement avancée » est en fait une société où, pour paraphraser l'hypnotiseur Michael Ellner, « tout est renversé, tout est sens dessus dessous ; les médecins détruisent la santé, les juristes détruisent la justice, les psychiatres détruisent les esprits, les scientifiques détruisent la vérité, les grands médias détruisent l'information, les religions détruisent la spiritualité et les gouvernements détruisent la liberté ».

Si l'on met de côté l'illusion du « grand progrès de la civilisation » et que l'on observe réellement ce qui se passe de nos jours dans le monde autour de nous, il devient difficile de trouver un sens aux relations interhumaines, de ne rien dire de nos relations avec les autres espèces avec qui nous partageons cette planète. La science officielle repousse systématiquement les bornes de la crédulité et de manière souvent trompeuse en ce qu'elle rejette les nombreux artefacts et vestiges anthropologiques et archéologiques bizarres et « incongrus » qui ont été découverts sur toute la planète ces dernières décennies. Si la science conventionnelle refuse de prendre en compte toutes les preuves disponibles dans sa tentative de fournir une théorie des origines de l'humanité, comment pouvons-nous espérer jamais comprendre la véritable position de notre espèce au sein de l'ensemble du règne animal sur Terre ?

Subalternes, frères ou autre nation ?

Le naturaliste et écrivain américain Henry Beston a dit un jour :
« Nous avons besoin de poser sur les animaux un regard plus sage et probablement, plus mystique. Éloigné de la Nature universelle par de compliqués artifices, l'homme civilisé regarde les autres créatures à travers le prisme de son savoir et voit ainsi une plume agrandie ou une image toute déformée. Nous les traitons avec condescendance, pour ce destin tragique d'avoir pris forme si en-dessous de la nôtre. Cependant nous sommes totalement dans l'erreur. Car les animaux ne devraient pas être mesurés par l'homme. Dans un monde plus vieux et plus complexe que le nôtre, ils évoluent finis et complets, dotés de sens que nous avons perdus ou jamais atteints, écoutant des voix que nous n'entendrons jamais. Ils ne sont pas nos frères, ils ne sont pas nos subalternes : ils sont d'autres nations, emprisonnés avec nous dans le filet de la vie et du temps, nos compagnons de cellule de la splendeur et de la peine de la Terre. »

~ Henry Beston, Une maison au bout du monde
Cette citation est très souvent utilisée par les militants des droits des animaux qui prétendent éprouver plus d'amour pour les animaux que leur compagnons humains.

J'admettrai qu'il est tentant de tomber dans ce piège. Je reçois plus d'amitié de mes chiens que de la plupart des gens que je rencontre. Si l'on regarde simplement l'état de notre planète, que nous avons irrémédiablement pillée et dépouillée, et que l'on fait vraiment le bilan de l'état désastreux de notre « civilisation avancée », puis que l'on regarde le passé et que l'on réalise que nous ne sortons pas de cette même boucle prévisible depuis des lustres, comme des hamsters anthropoïdes dans la roue du temps... alors oui, je sais qu'il est très facile d'éprouver ces sentiments envers les animaux.

Confrontés de toutes parts au narcissisme effréné qui passe de nos jours pour des interactions humaines « normales » dans une société qui a apparemment atteint le « summum » de l'involution plutôt que de l'évolution, il est compréhensible que ceux d'entre nous qui luttent pour au moins tenter de s'en préoccuper, proclament une sorte de dédain pour notre propre espèce et se tournent alors vers les animaux innocents pour trouver des relations honnêtes et sincères.

Mais est-il vraiment temps de consigner l'humanité et les relations humaines dans les rebuts de l'histoire comme une expérience ratée de plus du système vivant ? Et que fait-on des esprits humains brillants, des héros de la vraie vie, du sourire d'un enfant, de la gentillesse d'un total étranger et de la joie du partage inconditionnel et de la collaboration ?

En tant qu'espèce, nous nous sommes peut-être beaucoup écartés de notre chemin des marais aux étoiles mais pouvons-nous encore espérer une fin heureuse et réussie au drame humain sur cette planète ? Après tout, l'espoir est un des éléments qui définissent notre humanité et semblent nous distinguer des animaux.

Dans notre « civilisation avancée », le destin des animaux est étroitement entrelacé au nôtre. Les animaux nous nourrissent et nous vêtent ; ils nous offrent une amitié inconditionnelle et de la joie. En effet, notre attitude et notre comportement envers les animaux sont un autre élément essentiel de la définition de notre humanité.

Cela nous mène inévitablement à un problème apparemment insoluble - le concept des droits des animaux par rapport aux droits humains et, tout aussi important, par rapport au bien-être des animaux.

Chien
© ZJLa Déclaration de Cambridge sur la Conscience a décrété le consensus collectif fondé sur les données que la plupart des animaux sont conscients de la même façon que les humains, et confirmé que pratiquement tous les animaux ont au moins un certain degré de conscience – même les abeilles.
Droits des animaux, droits humains et bien-être animal

Certains grands esprits humains ont essayé de résoudre ce problème depuis le début de la civilisation.

Dans l'antiquité, des philosophes comme Pythagore exhortaient au respect envers les animaux, selon la croyance qu'humains et non-humains avaient le même type d'âme, un esprit qui imprègne l'univers et fait que nous sommes un avec les animaux. Comme solution, Pythagore prêchait le végétarisme et fut le premier « libérateur » des animaux de l'Histoire, achetant des animaux sur le marché pour les libérer.

À l'inverse, Aristote soutenait que les animaux n'avaient aucun intérêt en soi à cause de leur soi-disant « irrationalité ». Aristote croyait que la domination humaine sur les animaux faisait partie de l'ordre naturel défini par les énergies rationnelles de l'humanité.

Avec l'avènement et la progression du dogme religieux chrétien, l'idée prédominante de l'Ancien Testament que les animaux furent simplement placés sur cette planète par une déité divine - pour que nous les utilisions de n'importe quelle façon que nous estimons appropriée - a imprégné la civilisation occidentale.

L'Âge de Raison dans l'Europe de l'après Révolution française apporta des discussions plus nuancées sur le concept de droits des animaux, de sorte qu'aujourd'hui nous avons plusieurs perspectives dominantes au sujet de nos relations avec les animaux : ce sont les approches contractualistes, utilitaristes et relationnelles des Droits des animaux et du Respect de la Nature.

Chacune de ces visions a ses propres mérites donc la clé d'une définition sérieuse de notre relation aux animaux se trouve peut-être dans une sorte de combinaison raisonnable de toutes ces visions.

Toutefois, plus radicalement, un défenseur des droits des animaux croit que les animaux ont des droits, tout comme nos droits humains. Évidemment, cette vision exclura uniquement des droits humains comme la liberté d'expression. Pourtant, elle inclura le droit à ne pas être tué au profit des humains (sauf en cas de légitime défense).

Et c'est là que nous devons fixer la limite si nous voulons définir objectivement la réalité et le monde naturel dans lequel nous nous trouvons.

Le chroniqueur Jim Amrhein définit ainsi le cœur de ce problème :
« Aucun droit d'AUCUN TYPE n'existe naturellement, en vertu de la seule naissance. Dans le monde naturel, toute créature - l'homme inclus - a un « droit » sur les choses qu'elle peut prendre de force ou empêcher par la force qu'on lui enlève. »
Le philosophe français Jean-Jacques Rousseau (1712-1718) débute Du Contrat Social avec les mots les plus célèbres qu'il ait jamais écrit : « l'homme est né libre et partout il est dans les fers ». Rousseau poursuit alors en décrivant la myriade de façons par lesquelles les « fers » de la société civile suppriment le droit de naissance naturel de l'homme à la liberté physique. Il déclare que la société civile ne fait rien pour appliquer l'égalité et la liberté individuelle qui étaient promis à l'homme lorsque celui-ci a intégré cette société. Pour Rousseau, la seule autorité politique légitime est l'autorité consentie par tout le peuple qui a accepté un tel gouvernement en se lançant dans un contrat social dans l'intérêt de leur préservation mutuelle.

Dans son essai Animal Rights vs. Human Rights, Amrhein détaille ce problème :
« Maintenant, avant que vous ne me reléguiez au rang de barbare cruel, sachez ceci : j'ai toujours cru que les relations entre personnes et animaux - qu'elles soient fondées sur l'amitié, le travail ou la simple nutrition - font partie des interactions les plus constructives et les plus enrichissantes de la vie. Je crois aussi que les animaux de compagnie sont une institution merveilleuse à la fois pour l'homme et la bête...

Mais croire que les animaux ont des droits inhérents c'est faire montre d'un degré alarmant d'ignorance sur ce que ce terme signifie réellement.

Accoutumés au concept de « droits inaliénables » si savamment articulés dans notre Déclaration d'Indépendance, beaucoup d'Américains sont programmés pour croire que simplement parce que nous sommes du genre et de l'espèce Homo Sapiens, nous avons émis des droits comme une dotation d'origine. Malheureusement ce n'est pas vrai. Au cours de l'histoire, des despotes et des tyrans ont écrasé la notion de « droits humains » sous la roue des chariots, la massue et les chenilles des chars à maintes reprises. Il suffit de regarder le Ruanda, la Chine, l'Irak, la Syrie, l'Afghanistan et d'autres endroits pour des preuves modernes précises de cela.

Pourtant, il est clair que certains êtres humains ont des droits. Les Américains et autres citoyens des démocraties occidentales en jouissent abondamment. Comment avons-nous obtenu ces droits s'ils ne sont pas naturellement les nôtres ? Par un simple contrat - un que nous n'avons jamais signé mais auquel nous sommes pourtant automatiquement liés et qui nous protège dans le cadre de notre citoyenneté (lisez Du contrat social de Rousseau). Ce contrat est à l'origine de toutes les lois qui vous protègent du mal et protège les autres du mal que vous pourriez faire. Autrement dit, des droits.

Le prix de ces droits selon ce « contrat » sont certains types de liberté. Essentiellement, nous renonçons à notre droit de tuer ou piller nos voisins plus faibles en échange d'une garantie contre une brutalité similaire de la part de nos voisins plus forts. À qui abandonnons-nous nos libertés les plus fondamentales et sous la protection de qui croupissons-nous ? Un état souverain - dans notre cas les États-Unis d'Amérique. Je le répète : c'est notre citoyenneté, pas simplement notre humanité, qui garantit des droits. C'est pourquoi la plupart d'entre eux restent à la frontière lorsque nous entrons dans d'autres pays.

Mais quel est le rapport avec les animaux ? Patience.

Malgré PETA et autres défenseurs des droits des animaux (on en parlera plus en détail dans un instant), aucune bestiole, de l'oryctérope du Cap au zèbre, n'est capable de comprendre et d'honorer des contrats comme ceux qui garantissent leurs droits aux citoyens des républiques démocratiques. Même les sociétés complexes de certains singes, aussi avancées et sociales qu'elles puissent être, sont fondamentalement basées sur la seule loi naturelle, à savoir la loi de la force et de la domination.

Les seuls véritables « droits » dont jouissent les animaux sont ceux que les gens leur octroient. Les animaux de compagnie, les bêtes de trait, les créatures de zoo et autres se voient allouer par les humains une protection contre les périls de la nature (éléments, prédation, famine, maladie) en échange de leur capacité et de leur bonne volonté à être entraîné pour servir nos besoins. Il s'agit d'un contrat rudimentaire. Tel est le cas même pour le bétail qui est élevé, nourri, soigné et entretenu jusqu'à ce que nous, les concédants de leurs droits, décidions que le contrat est terminé. »
Simple, n'est-ce pas ?

Ici, Amrhein expose certains faits indéniables de notre réalité. Malheureusement, pour certaines personnes ce n'est pas si simple à comprendre.

Si les choses se passaient comme le veulent les militants des droits des animaux comme PETA (« Pour un traitement éthique des animaux ») ou des groupes terroristes comme le Front de libération des animaux, les privilèges suivants disparaîtraient du royaume des droits humains :
  • Manger n'importe quelle viande ;
  • Posséder n'importe quel animal de compagnie ;
  • Chasse, pêche et fauconnerie ;
  • Tests et expériences sur les animaux ;
  • Élimination ou extermination des nuisibles ;
  • Zoos et parcs animaliers ;
  • Abattage ou transfert des animaux dangereux/nuisibles ;
  • Équitation, courses, rodéos, polo et autres sports équestres ;
  • Usage des animaux pour le travail ou un service - y compris les chiens d'aveugles.
La plupart des gens ne sont pas conscients de la différence entre Bien-être animal et Droits des animaux. L'erreur courante est qu'il s'agit des deux revers de la même médaille. En fait, ces deux notions sont incompatibles.

La principale préoccupation des groupes de défense du bien-être animal est de soulager la souffrance des animaux, de fournir nourriture, abri et soins. De l'autre côté, les Droits des animaux sont un mouvement fondamentaliste extrémiste qui vise à modifier les lois et à changer de manière drastique la société humaine.

Le mouvement des Droits des animaux a pris de l'élan peu après que le mouvement New Age, aussi connu sous le nom de « mouvement du potentiel humain », soit arrivé sur scène dans les années 1970. Ce n'est probablement pas une coïncidence puisque toute la philosophie des Droits des animaux se fonde sur le principe « Vous créez votre propre réalité », cette notion New Age qui voudrait nous faire croire que la réalité objective est « tout ce que je veux qu'elle soit ».

Ce paradigme présuppose que nous pouvons changer notre réalité en ignorant ce qui nous déplaît tout en nous regardant le nombril et en cultivant des pensées positives toute la journée. Eh bien, lorsqu'on regarde l'état actuel de la planète, on peut voir où ce truc en particulier nous a eu : ignorer la réalité objective est précisément ce qui nous a mené là où nous sommes - un état policier totalitaire mondial.

On peut tous s'accorder sur le fait que le système d'élevage industriel sur lequel s'appuie la « civilisation » traite souvent les animaux de manière abominable. Dans un monde idéal où les psychopathes ne seraient pas au pouvoir et ne traiteraient pas leur « bétail » humain de manière tout aussi abjecte, quelque chose serait fait pour soulager la souffrance animal et rediriger la société vers le respect des relations originelles, naturelles et symbiotiques de toutes les créatures.

Mais les solutions extrémistes que défendent les partisans des Droits des animaux sont démentes. En fin de compte, les groupes des Droits des animaux veulent que nous ignorions le fait basique que les animaux ne se concèdent aucun droit entre eux. En s'engageant dans l'illusion qu'ils le font et que nous, humains, devrions intervenir pour leur donner ces droits en leur nom, les activistes veulent réécrire les lois fondamentales de la Nature dans une vision qui nous voit tous devenir végans, au diable le libre arbitre et les besoins alimentaires naturels des autres êtres humains.

Affiche comparant le Droit des animaux à l'Holocauste
© InconnuAffiche du mouvement des Droits des animaux qui assimile les animaux d'élevage aux victimes de l'holocauste indépendamment du fait qu'aucun éleveur respectable ne garderait ses vaches dans cet état. [« L'holocauste dans votre assiette. Lors des sept ans entre 1938 et 1945, 12 millions de personnes ont péri dans l'Holocauste. Le même nombre d'animaux est tué toutes les heures pour l'alimentation rien qu'en Europe. »]
Les militants des Droits des animaux sont des experts dans l'usage de la rhétorique. Ils se servent du langage émotionnel plutôt que d'arguments logiques. Leurs affiches inappropriées utilisent souvent des images choquantes et répugnantes, exagération, comparaison injuste et déformation des faits afin de susciter des réactions émotionnelles et d'influencer les individus impressionnables.

La campagne de collecte de fonds typique du mouvement des Droits des animaux
© InconnuLa campagne de collecte de fonds typique du mouvement des Droits des animaux consiste à provoquer de la douleur avec une description horrible d'une question, puis à offrir immédiatement un soulagement en échange d'un don.
Dans un exercice de reclassement récent, les groupes des Droits des animaux se sont eux-mêmes baptisés groupes de protection animale, ce qui leur donne apparemment une meilleure crédibilité vis-à-vis des médias et du public. Ce que les gens ne comprennent pas c'est que contrairement au bien-être animal, les militants de la protection animale sont contre leurs propres droits humains ! Par exemple, s'ils obtenaient ce qu'ils veulent, vous ne pourriez plus euthanasier un animal de compagnie en fin de vie, ils ne vous laisseraient pas en avoir un pour commencer.

Encore pire, les termes « protection animale » et « bien-être animal » ne rendent pas vraiment l'essence du programme des Droits des animaux comme le fait le mouvement végan. Les responsables des principaux groupes des Droits des animaux sont tous végétaliens, utilisons donc ceci comme point de départ pour jauger de la menace que leur philosophie pose à la santé et à la liberté des gens ainsi qu'au bien-être même des animaux. Nous devons bien entendu nous demander, si les activistes des Droits des animaux réussissaient, tous les animaux libérés seraient-ils aussi obligés de devenir végétaliens ? Je me demande ce que mon chien en très bonne santé et heureux, nourri de viande crue, en penserait...

Bien sûr, tout individu a le droit de devenir végétalien ou végétarien s'il ou elle le souhaite. La menace se situe dans les tactiques dont se sont servis ces groupes pour nous imposer leur philosophie.

Le mouvement végan est un effort mondial. Il semble être soigneusement organisé et bien financé. La question est pourquoi et dans quel but ultime ? Ils semblent vouloir l'établissement d'une société sans animaux de compagnie, sans viande, dans laquelle toutes les créatures, des insectes aux baleines, ont des droits équivalents aux êtres humains. Mais à nouveau, il se pose un problème évident dans l'administration d'un tel système draconien. Par exemple, comment le mouvement végan gérera-t-il les droits des chiens et des chats nouvellement libérés à manger lapins et souris ? Quid des droits des lapins et des souris ? Et au bout du compte, quid des droits des plantes et des tubercules vis-à-vis de l'appétit vorace des lapins pour les carottes et les laitues ?

Le végétarisme est un choix, le véganisme est une déclaration politique. Les végétariens représentent moins de 5 % de la population de n'importe quel pays (à l'exception de l'Inde) tandis que les végans représentent 0,5 % de la population. Mais parce qu'ils semblent se faire les champions des questions du bien-être animal, ils prétendent partout à un soutien majoritaire.

Évidemment, qui ne soutiendrait pas le bien-être des animaux ? Malheureusement, au lieu de construire des refuges pour animaux, la plupart de l'argent qu'ils collectent auprès des donateurs va à la sponsorisation de législations qui font avancer les Droits des animaux.

Si tous les animaux domestiques étaient « libérés » demain de l'interférence humaine, il en résulterait une vague de souffrances, de maladies et de morts mais apparemment les théoriciens des Droits des animaux ne s'en préoccupent pas trop. Ils se fichent aussi éperdument que certains zoos et parcs animaliers bien gérés jouent un rôle important dans la préservation de nombreuses espèces en danger.

En 2003, dans plus de quinze états étasuniens, PETA a distribué une bande-dessinée choquante intitulée Ta maman tue des animaux, à des enfants accompagnant des femmes portant de la fourrure aux représentations de vacances de Casse-Noisette et autres pièces de théâtre.

Your Mummy kills animals, PETA
© PETA
Le journal Rocky Mountain News de Denver a qualifié d'« abjecte » la tentative de PETA de « manipuler les adultes en traumatisant leurs enfants ». Le Omaha World - Herald a déclaré que « ce sont probablement les enfants vulnérables qui souffriront de la grossièreté anxiogène d'une attaque contre ce qui devait être une joyeuse sortie en famille ». Le Dr Jeffrey Dolgan, chef du service de psychologie de l'Hôpital d'enfants de Denver a déclaré au Denver Post que la campagne « Ta maman tue des animaux » de PETA était « au-delà de l'indélicatesse ».

Les supports pédagogiques « Teachkind » de PETA impliquaient des thèmes qui mettaient en parallèle les esclaves afro-américains et le bétail. Ils ont demandé à des élèves de « comparer la progression du mouvement des droits civiques aux États-Unis avec le mouvement actuel des droits des animaux ».

Et voici la partie effrayante : ce ciblage des enfants fait partie d'une stratégie à long terme bien pensée, chose dont les groupes des Droits des animaux ne se cachent pas. Un enfant impressionnable, effrayé, d'aujourd'hui peut devenir végan demain. La plupart des végans d'aujourd'hui ont été recrutés il y a vingt ans. Entre temps, l'influence des groupes des Droits des animaux s'est répandue et on peut s'attendre à davantage de végans dans un futur proche.

Ce n'est pas pour dire que « les végans sont le diable ». La majorité d'entre eux sont des gens bien intentionnés qui ont été dupés et dont la santé pâtit de leur croyance en leur cause mal conçue.

Peut-être que si nous passions plus de temps à éduquer les enfants sur la réalité des différences fondamentales entre animaux sauvages et domestiques, ils auraient une compréhension plus complète du problème, sans aucunement émousser leur conscience naturelle vis-à-vis de la souffrance de tous les Terriens.

Au lieu des « Droits des animaux », la société devrait s'investir dans le bien-être animal, qui se fonde sur des recherches scientifiques et la gestion de l'habitat - avec une préoccupation sincère pour leur bien-être - et qui met l'accent sur la responsabilité envers les animaux pour s'assurer que nous, humains, nous comportions humainement (c'est-à-dire comme des humains devraient se comporter) envers eux, sans aucune forme d'abus.

Ce n'est qu'avec la compréhension que les animaux sont essentiels à une qualité de vie décente et équilibrée - à la fois mentalement, émotionnellement et physiquement - que nous pouvons honorer la nature et le monde dans lequel nous vivons.