« Comme la plus heureuse personne du monde est celle à qui peu de choses suffit, les grands et les ambitieux sont en ce point les plus misérables qu'il leur faut l'assemblage d'une infinité de biens pour les rendre heureux. »
~ La Rochefoucauld
pétrole désert bédouin
© Inconnu
Quel est l'intérêt de nos maîtres financiers ?

Dominer. Posséder un maximum de richesses c'est affirmer sa toute puissance. Leurs buts : la préserver en la rentabilisant. Dans leur jargon : tirer profit. Et comment peut-on au mieux tirer profit sinon en dépouillant autrui ?

Dépouiller brutalement en pillant les matières premières de ceux qui, chez eux, naissent perdants d'un jeu auquel ils n'ont jamais souhaité participer. Là de l'or, ici du coton ; je viens je m'approprie, je dépossède et je vole, puis je prête car j'infrastructure, j'exploite et j'endette. Enfin je spécule. Voilà une main d'œuvre, elle bien visible, et surtout bon marché qui ne demande qu'à travailler pour survivre sur une terre que l'on a corrompue à force de mondialiser. Voilà des hommes devenus superficiels : ils n'ont d'intérêt que dans le capital qu'ils représentent. Voilà les esclaves du marché, descendants d'esclaves de race et qui travaillent comme tels, utiles car rentables à l'enrichissement d'un maître rentier qui n'a que faire des leçons d'histoire et de morale. Elles ne lui rapportent rien. Paupériser là-bas pour mieux s'enrichir ici. Pour qui tout le pétrole de l'Irak, du Nigeria, de la Libye, tout l'or du Ghana, d'Afrique du Sud ? Pourquoi le coût de production du coton burkinabé est-il le plus bas du monde ? Pourquoi la guerre au Mali puis en Centrafrique ?

Dépouiller insidieusement en incitant à consommer l'inutile, en créant du besoin là où le plaisir n'est même pas nécessaire. Personne n'y résiste car le mouvement du monde oblige à suivre ce que l'on croit utile à notre développement personnel et à notre intégration sociale. Je paie donc je peux. J'achète donc je suis. J'ai donc je jouis.

Les hommes ne s'estiment que par ce qu'ils ont et s'ignorent pour ce qu'ils sont.