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Ce phénomène à la fois tragique et étrange s'est produit dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier. Près de 5 000 volatiles sont tombés dans les rues de Beebe, dans l'Etat de l'Arkansas, au sud des Etats-Unis. Cette « pluie d'oiseaux morts » a suivi une autre hécatombe tout aussi inexpliquée : A 200 kilomètres de là, 100 000 poissons ont été retrouvés morts, sur les rives de la ville d'Ozark, toujours dans l'Arkansas. Pour l'heure les biologistes n'ont pu établir de lien direct entre les deux faits. Les spécialistes évoquent un polluant qui aurait décimé les poissons, alors que les oiseaux auraient été tués suite à un orage des suites d'un stress lié à des feux d'artifice. Les animaux feront l'objet d'une nécropsie, et la commission du gibier et du poisson de l'Arkansas tente toujours de trouver une explication.

En voyant les oiseaux pour certains encore agonisants s'abattre sur la ville par milliers, les habitants de Beebe ont cédé à la panique. Certains pensaient même qu'ils avaient à faire à un coup d'Al-Qaida et ont voulu quitter la ville coûte que coûte en essayant d'éviter les cadavres jonchés sur la route. Ces oiseaux morts sont pour la plupart des carouges à épaulettes. Les autorités ne peuvent pour l'heure expliquer la pluie d'oiseaux qui s'est abattue sur cette seule localité d'à peine 5 000 habitants, et des analyses seront effectuées dans la semaine. Karen Rowe, ornithologiste, rappelle qu' « un oiseau affaibli ne peut pas voler » en indiquant que « le drame dont sont victimes ces animaux est survenu très vite ».

Des signes de traumatisme détectés sur les oiseaux morts vont dans ce sens : « Quelque chose peut les avoir délogé des arbres dans lesquels ils se reposent la nuit et les avoir fait chuter dans l'air ». Auraient-ils été victimes des feux d'artifice du nouvel an ? Les experts n'écartent pas cette hypothèse. A deux cent kilomètres de là, ce sont des mines tout aussi incrédules qui s'affichaient.

100 000 poissons ont été retrouvés morts, remontés et flottant sur 30 kilomètres de la rivière Arkansas, pour la plupart des malachigans. Ici aussi les scientifiques font part de leur désarroi, le nombre de poissons ayant succombé étant d'une ampleur inédite. A priori, il ne s'agirait pas d'un simple constat de maladie ou d'eau trop pauvre en oxygène. Certains spécimens, retrouvés vivants, feront l'objet d'analyses en laboratoire. Ces décès en masse d'animaux sont inquiétants. Quoi qu'il en soit, et comme le rappelle slate.fr, des théories naissantes sur les événements ont été démenties, la Bible ne mentionnant nulle part que la mort de poissons et d'oiseaux doit être interprétée comme un signe prophétique d'Armageddon.