Le Zénith de Toulouse a fait le plein. Plus de 6000 personnes en délire. Qui dit mieux comme humoriste ? Hum ! N'étant plus capables de le dénigrer, les journalistes utilisent désormais leur sempiternel ex-humoriste, pseudo-humoriste. Oui, toute honte bue, c'est leur prose ridicule morbide et très courageuse. Il faut que ces gens changent leur logo ridicule. Dieudonné et le public toulousain avaient mis, ensemble, d'une part, leurs plus beaux costumes pour le show dont toute la ville parlait, et d'autre part, les petits plats dans les grands. Pour le buzz de lynchage, la presse parlait de « soirée à haut risque ». Une telle falsification de la réalité est triste.

Asu Zoa
L'humoriste Dieudonné, pardon, l'ex-humoriste, le pseudo-humoriste ou encore l'homme qui ne fait plus rire personne, a hélitreuillé son public, les sortant de leur torpeur et les rendant heureux, après les risques d'interdiction brandis ici et là, honteusement, outrageusement. Le maire de Toulouse et son équipe s'étaient rendus à l'évidence. Tout un programme dans un état dictatorial ? Seules les associations prônent désormais cette folie. Les forces de police ont été déployées tout autour du Zénith, pour rien...C'est vrai qu'avec un public aussi nombreux, il faut se méfier. Mais, le public de Dieudonné, depuis Nantes, a fait preuve de maturité.

Le Zénith a vibré au rythme des sketches qui s'enchaînaient à la vitesse grand V, avec sa cohorte de rires. Le sketch le plus neutre étant celui décrivant la fin du monde mais qui a rendu le public hilare. Comme à son habitude, l'humoriste a ri de bon coeur en brocardant tous ses détracteurs, glissé une petite quenelle à François Hollande à la fin de son show, évitant surtout de chanter la reprise d'Annie Cordy, que quelques spectateurs attendaient et mimaient en silence. En communion totale avec une foule enjouée, émerveillée et comblée, l'humoriste flirtait avec le nirvana, conscient qu'en face, il y avait plein d'amour à son égard.

Rajoutant une couche sur le ministre de l'Intérieur, le clou du spectacle, présenté comme son "attaché de presse personnel", qui le "surveille", brocardant Alain Jakubowicz le président de la Licra que le public siffla copieusement, tout y était. Du sarcasme, du lourd, du très lourd, du soft et parfois un réalisme frisant la perfection dans la mise en scène. "Asu Soa" est vraiment un grand cru, que dis-je, un très grand cru. Chacun, sans exclusive, y prend pour son grade. Les journalistes doivent changer leur disque rayé. Leur sempiternel "ex-humoriste", franchement, c'est ça qui ne fait plus rire personne...