Robert Faurrissson
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Le 20 février s'est tenue le procès de Robert Faurisson. L'historien était jugé au tribunal de grande instance de Paris pour avoir participé à un séminaire en Iran le 11 décembre 2006. Intitulée
Étude de l'Holocauste : une vision mondiale, la conférence opposait pourtant contradicteurs et défenseurs de la version officielle de la Shoah, au cours d'un débat équilibré. Le président de la République française de l'époque, Jacques Chirac en personne, avait requis auprès du garde des Sceaux une enquête au sujet du professeur Faurisson.

Dans ce procès, Robert Faurisson a invoqué une QPC (Question Prioritaire de Constitutionnalité) pour se défendre de sa condamnation par la loi Fabius/Gayssot. Opposée à la Licra qui s'était constituée partie civile, la défense de Robert Faurisson, assurée par Maître Bonneau, portait sur la contradiction de la loi Gayssot avec la liberté d'expression dont devrait jouir chaque citoyen français. Pour la défense, cette loi remet en cause et limite la recherche historique ou scientifique, et a pour but de protéger un événement de ses contradictions.

La partie adverse, représentée par Christian Bournazel de la Licra, quant à elle, reproche à Robert Faurisson de contester la réalité de la Shoah et d'avoir déployé toute sa « haine » scientifique pour déconstruire les mythes liés à ce génocide. Utilisant les victimes de la Shoah comme bouclier, la plaidoirie de la partie civile était essentiellement fondée sur l'émotion pour apitoyer la cour et persuader la justice de statuer en sa faveur.

Les résultats des délibérés sont rendus très rapidement et l'affaire est renvoyée au 3 mars 2014. Le tribunal doit étudier le dossier lié à la QPC remis par Maître Bonneau avant de rendre son verdict.

L'audience terminée, fair-play, Robert Faurisson est allé saluer la plaidoirie de la partie adverse. Cependant, fulminant de haine, l'avocat lui a rétorqué : « Tu veux qu'on se mette sur la gueule ? ». Témoin de l'altercation, un gendarme a éloigné l'avocat menaçant et l'a raccompagné à la porte. À la sortie du tribunal, le professeur a évidemment été « accueilli » par des membres de la LDJ.