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La privation de liberté du député et de son militant a pris fin aux alentours de 22 h 30... Découvrez leur communiqué de presse du parquet de Mons !

Alors qu'il s'affairait à récolter des signatures sur la Grand-Place de Mons pour pouvoir présenter son parti Debout Les Belges aux prochaines élections, le député a fait l'objet ce samedi vers midi d'une arrestation judiciaire.

Motif initial de l'intervention policière ? Laurent Louis n'avait pas l'autorisation communale nécessaire pour ce faire sur la voie publique.

Avant qu'il ne se fasse interpellé manu militari, l'un de ses militants / sympathisants - Nicolas, 28 ans - avait déjà été également arrêté à la suite d'une altercation avec une policière.

Selon les autorités judiciaires, celle-ci a été violemment poussée et s'est en conséquence fracturée le coude en chutant.

Selon d'aucuns, la victime aurait au préalable tenté de s'emparer du smartphone de son agresseur présumé parce qu'il filmait l'arrestation administrative de deux ivrognes.

"L'enquête a été confiée à la police judiciaire fédérale parce que des policiers locaux sont impliqués dans les faits", indique Christian Henry, procureur du Roi de Mons.

"Nous communiquerons davantage dès que nous aurons les auditions de tous les témoins et protagonistes de l'affaire."

"On reste dans un processus démocratique"

"Toute distribution de tracts ou récolte de signatures doit faire l'objet d'une autorisation du bourgmestre que les intéressés n'avaient pas. Tout a démarré de là", confirme Marc Garin, chef de corps de la zone de police Mons - Quévy.

"Ce qu'il faut retenir de tout cela, c'est que Monsieur le procureur du Roi a décidé d'une privation de liberté judiciaire", souligne Marc Garin. "On reste donc dans un processus démocratique pour faire la synthèse."

Outre dans un premier temps l'incident avec la police... Laurent Louis - dont l'immunité parlementaire a pour rappel été levée en décembre 2013 - ayant en sus "refusé de s'identifier" pour que les services de police puissent "dresser PV".

"En tout cas, il n'y pas a eu d'instruction donnée par l'autorité administrative préalablement à l'intervention policière. Ce qu'il s'est passé est d'une toute autre nature qu'une simple question d'autorisation", réagit quant à lui Nicolas Martin, bourgmestre (PS) faisant fonction à Mons.

Et d'ajouter : "Ce n'était d'ailleurs, à ma connaissance, pas la première fois qu'ils récoltaient des signatures sur la Grand-Place sans avoir la moindre difficulté. Il y a cette fois eu d'autres éléments qui sont intervenus et ont mené à ces deux arrestations judiciaires."

Sachez enfin qu'une centaine de partisans de Laurent Louis ont attendu sa libération jusqu'à 22 h 30 devant les locaux de la police judiciaire fédérale de Mons, Chemin de l'Inquiétude !

"La démocratie s'arrête apparemment aux portes du royaume d'Elio Di Rupo. Heureusement, la magistrature en le libérant a sauvé l'honneur perdu de nos autorités politiques", s'est aussitôt réjoui Me Sébastien Courtoy, son conseil qui s'est rendu sur place et a obtenu tant sa libération que celle de son militant.
Communiqué du Parquet de Mons : "Les forces de l'ordre prises à partie"

"Le député fédéral LAURENT LOUIS accompagné d'une vingtaine de ses militants récoltait des signatures et distribuait des tracts aux environs de la Grand'Place de MONS."

"Ils ne disposaient d'aucune des autorisations pour ce faire. A plusieurs reprises, les policiers de la Ville de MONS leur ont demandé de cesser leurs agissements, mais sans succès. Au cours de l'une de ces interventions les forces de l'ordre ont été prises à partie", commente-t-on au parquet de Mons.