Tradution : SOTT

Image
Idiotes utiles : le « groupe punk rock » « Pussy Riot » qui fait joujou avec une guitare – aucune d'entre elles ne sait en jouer
Lorsque le gouvernement étatsunien sanctionna le tabassage et l'arrestation de citoyens américains s'agitant d'un côté à l'autre du Jefferson Memorial il y a quelques années, cela ne provoqua aucune réaction chez les médias occidentaux (et donc, chez les citoyens-zombis occidentaux qui se fondent entièrement sur les médias pour se faire une 'opinion'). Par contre, le gouvernement russe... oups, 'Poutine' (puisque tout le monde sait que Poutine est un dictateur, pas vrai ?)... est largement dénoncé comme tyran par ces mêmes zombis occidentaux (à nouveau, parce que leur 'opinion outragée' leur a été habilement insérée dans le cerveau par les médias occidentaux) pour avoir mis un terme au spectacle crasseux de femmes russes dérangées qui s'enfoncent des poulets dans le vagin dans des supermarchés, barbouillent les ponts avec des silhouettes de phallus, organisent des 'orgies' dans un musée et profanent la paix et la tranquillité d'églises orthodoxes russes, toutes ces 'performances' faisant partie de l'assaut international qu'elles ont lancée il y a trois ans contre le gouvernement russe.

Décalage ? Pour sûr, mais, comme je l'ai dit, n'attendez aucune logique de l'esprit collectif des citoyens des nations zombies occidentales. Tout ce que vous pouvez espérer faire, c'est comprendre la logique psychopathique des gouvernements occidentaux et la manière dont elle infecte les esprits et manipule les émotions des citoyens occidentaux.

Les 'Pussy Riot' - 11 femmes russes entre 20 et 33 ans - ont reçu un soutien moral direct du département d'État étatsunien et probablement un soutien financier indirect, et font apparemment partie de la stratégie du gouvernement étatsunien visant à saper depuis maintenant 10 ans la société russe et son président, Vladimir Poutine.

Image
Oksana Chelysheva, financée par le NED, membre de l'« Association pour l'amitié russo-tchétchène » financée par le département d'État étatsunien, est aussi coordinatrice de la campagne des 'Pussy Riot' en Finlande.
Depuis 30 ans, le département d'État étatsunien crée et utilise de fausses ONGs dans plusieurs pays comme avant garde d'un 'changement de régime'. En mettant des milliards de dollars dans des groupes 'd'étudiants' et 'd'activistes' dans des pays étrangers, le gouvernement étatsunien tente de préparer soigneusement la population locale à une 'révolution' qui n'est pas de son fait et qui n'a rien à voir avec l'amélioration de son sort (si tant est qu'une amélioration soit nécessaire) et tout à voir avec la volonté de se débarrasser du dirigeant, habituellement démocratiquement élu, d'un pays souverain qui, d'une manière ou d'une autre, refuse de se soumettre et de faire le mort pour la 'Pax Americana'.

Le nom même de 'Pussy Riot' suggère fortement que ce groupe de nihilistes a toujours considéré le monde anglo-saxon comme son public principal. Si informer le peuple russe des problèmes au sein de la société russe était leur but principal, à coup sûr un nom russe aurait été en haut de leur liste d'exigences. Mais ce n'est pas la tâche à laquelle ces 'trotskystes' auto-proclamées ont été affectées. Leur tâche est de provoquer une réaction du gouvernement russe, réaction qui pourra ensuite être utilisée par les gouvernements et médias occidentaux pour initier une offensive de propagande 'anti-Poutine', afin de préparer le terrain à un 'soulèvement populaire' plausible contre le gouvernement russe. Comme nous l'avons vu récemment en Ukraine, des gouvernements étrangers peuvent être 'légitimement' renversés par un groupe relativement petit de protestataires soutenus par des gouvernements occidentaux, sans même l'intrusion ou l'appui de la grande majorité de la population de la nation-hôte.

Avant leur condamnation à 2 ans de prison en 2012, 2 membres de ce groupement artificiel, idiot et nihiliste appelèrent comme témoin de la défense le chef du parti d'opposition russe, Alexei Navalny. Navalny, qui a déclaré connaître un des membres des Pussy Riot, est un avocat russe, bloggeur et opposant acharné à Poutine. En 2006, il commence à être financé par la fondation étasunienne National Endowment for Democracy (NED), dans le cadre du projet Da ! autour de la jeunesse, projet lancé avec Maria Gaidar. Plus tard, il est nommé Yale World Fellow, c'est à dire que, pour le compte de la CIA, l'université de Yale l'a acheté (ou le paie) pour participer à ses efforts visant à « construire un réseau de dirigeants planétaires émergeants », qui sont amenés à Yale pour se faire convertir au 'changement de régime Way of Life'.

Image
Le larbin du gouvernement étatsunien et du FMI, Alexei Navalny
En 2012, Navalny a été accusé de détournement en Russie - il aurait volé le bois d'une entreprise de propriété publique en 2009. Bizarrement, en avril 2013, un cabinet d'avocat de Los Angeles, Loeab & Loeb LLP, a publié une « analyse des poursuites de la Fédération russe à l'encontre d'Alexei Navalny », une publication détaillant les accusations du Comité d'Investigation. La publication concluait que « le Kremlin était retombé dans l'abus du système judiciaire russe, abus consistant à harceler, isoler et tenter de faire taire les opposants politiques ».

Le 18 Juillet 2013, Navalny a été condamné à cinq ans de prison pour détournement. Divers pays et organisations internationales ont condamné le verdict. La porte-parole adjointe du département d'État des États-Unis, Marie Harf, a déclaré que les États-Unis étaient « très déçus par la condamnation et la sanction visant le chef de l'opposition Alexei Navalny. » L'ambassadeur étatsunien en Russie, Michael Faul, lui a emboîté le pas en déclarant que le procès avait des « motivations politiques évidentes ». Une porte-parole de la haute représentante pour l'Union Européenne Catherine Ashton a déclaré que le verdict du procès « soulev[ait] des questions graves quant au fonctionnement de la justice en Russie. De telles réponses n'ont rien d'étonnant de la part des États-Unis et de l'Europe, étant donné le temps et les efforts qu'ils avaient investis en Navalny, dans leur tentative de se débarrasser de Poutine et de neutraliser la Russie, ce rempart contre la domination étatsunienne du monde entier. Navalny a fini par faire appel et a été libéré suite à une décision de justice déclarée « sans précédent » par les juristes en Russie.

Son assignation à résidence hier au beau milieu de la crise en Ukraine ne peut être une coïncidence. Le public occidental, bien sûr, est censé interpréter cela comme une preuve de l'innocence de Navalny, mais cela pourrait tout aussi logiquement conforter les inquiétudes de Poutine - si Navalny sème la zizanie dans le pays, cela ne facilitera pas la gestion de la crise.

Image
« Nous ne l'aimons pas parce que c'est un impérialiste qui envahit et occupe les pays des autres, vole leurs ressources et corrompt leurs gouvernements. »
Les Pussy Riot et l'autre groupe de 'protestation' dégénéré, les FEMEN, sont bien connus en Occident, car c'était l'intention de leurs commanditaires. Mais la plupart des 'dollars de démocratie' étatsuniens et des 'euros d'émancipation' européens servent discrètement à influencer les figures de l'opposition et l'esprit des masses dans les pays cibles. Quand on enseigne aux écoliers russes que l'Amérique a sauvé le monde du nazisme dans les années 1940, on sait qu'on a une influence plus puissante que n'importe quelle armée qu'on pourrait rassembler pour envahir un pays. Tout cela grande partie grâce à des 'philantropes' milliardaires comme George Soros, dont l'Open Society avait déjà envahi toute la Russie avant que les habitants n'aient le temps de dire « Adieu, Gorbatchev » - imprimant des manuels, finançant des bourses de recherche, et évangélisant les indigènes avec sagesse, en leur louant les vertus du capitalisme de marché et de la 'démocratie'. En 2004, les sociétés affiliées à Soros jouissaient encore d'un grand contrôle sur la sélection des manuels destinés aux écoles russes. Quand des individus triés sur le volet peuvent anéantir des économies entières du jour au lendemain et instituer des programmes d'endoctrinement des masses sur des décennies, fomenter un coup d'État est un jeu d'enfant pour eux, pourvu qu'une poignée d'entre eux aient des intérêts convergents.

En 1975, les investigations de la Commission Church, qui portaient sur les activités illégales de la CIA, de la NSA, etc. révélèrent que la CIA et ses amis avaient été impliqués dans des assassinats, dans l'espionnage de citoyens américains, dans des tentatives clandestines visant à renverser des gouvernements étrangers, etc. Plutôt que d'arrêter ces activités, la CIA et la NSA décidèrent de les confier à des organismes publics qui agiraient comme façades, ce qui permettrait à la CIA de poursuivre ses activités illégales. Un tel organisme est le NED, établi en 1983.

Le président du NED, Carl Gersham, a dit en 1986 :
« Il serait terrible, pour les groupes démocratiques à travers le monde, d'être vus comme des entités subventionnées par la CIA. Nous avons vu cela dans les années 60, et c'est pourquoi cela a été interrompu. Nous n'avons pas eu la capacité de le faire, et c'est pourquoi la fondation NED a été créée. »
Le NED fut donc créé pour « soutenir la liberté à travers le monde » en prenant en charge la partie du travail de la CIA qui concerne la déstabilisation initiale des gouvernements étrangers ciblés, à travers la création et le financement de groupes 'd'opposition' et la mise en scène de protestations et de 'révolutions'. Si jamais la formation d'un groupe armé paramilitaire s'avère nécessaire afin de 's'occuper' des gouvernements étrangers les plus récalcitrants, la CIA est toujours là pour remplir ce rôle. Jetez un œil au conseil d'administration du NED. Vous trouverez plusieurs membres du PNAC (projet pour le nouveau siècle américain), l'ancien dirigeant de Goldman Sachs, le dirigeant du FMI et des infiltrés pour le compte de Bush, Robert Zoellick, l'ambassadeur de l'ère Bush en Iraq et en Afghanistan Zalmay Khalilzad, et de nombreux autres 'think tanks' du gouvernement étatsunien et copains des multinationales. Pour avoir une bonne idée de ceux que le NED sert réellement, regardez ce tableau représentant les liens d'affaires des conseils d'administration du groupe NED :

Image
Par ailleurs, le 17 Août 1975, le sénateur Frank de la Commission Church mentionnée ci-dessus fit référence à la menace d'un pouvoir grandissant de la NSA lors de l'émission Meet the Press sur NBC :
Dans son besoin de développer une capacité à connaître les activités d'ennemis potentiels, le gouvernement des États-Unis a perfectionné des technologies qui nous permettent de surveiller les messages transmis par la voie des ondes. Maintenant, cela est nécessaire et important pour les États-Unis lorsqu'ils observent des ennemis potentiels à l'étranger. Mais en même temps, nous devons savoir qu'à tout moment, cette capacité pourrait être retournée contre le peuple américain, et aucun Américain n'aurait plus aucune intimité, tant est grande la capacité à tout surveiller - les conversations téléphoniques, les télégrammes, peu importe. Il n'y aurait aucun endroit où se cacher.

Si jamais ce gouvernement devenait tyrannique, si jamais un dictateur prenait en charge ce pays, les capacités technologiques que la communauté du renseignement a données au gouvernement pourraient permettre d'imposer une tyrannie totale, et il n'y aurait aucun moyen de riposter, car peu importent les précautions prises pour se rassembler afin de résister au gouvernement, peu importe que cela soit fait dans le plus grand secret, le gouvernement aurait les capacités de le savoir. Tel est le potentiel de la technologie.


Je ne veux pas voir ce pays franchir cette limite. Je connais la technologie susceptible d'imposer la tyrannie totale en Amérique, et nous devons veiller à ce que cette agence et toutes les agences qui possèdent cette technologie opèrent dans le cadre de la loi et sous une supervision appropriée, pour que nous ne franchissions pas cet abysse. C'est l'abysse dont on ne revient pas.
Image
© Latuff
39 ans plus tard, la tyrannie est en effet totale aux États-Unis, et elle a englouti la plupart du monde avec elle. La résistance de la Russie aux plans impériaux est remarquable lorsqu'on considère le coup qu'elle a pris il y a 23 ans. Le père de Maria Gaidar mentionnée ci-dessus, Yegor Gaidar, fut premier ministre de la Russie au début des années 1990 ; il supervisa les 'programmes d'ajustement structurels' destructifs du FMI. D'après ce documentaire russe, on remit à Gaidar une liste de villes, d'industries et d'usines à vendre aux capitalistes rapaces, à des prix cassés. Le résultat de cette 'thérapie du choc économique', documenté par Naomi Klein dans La stratégie du choc, fut dévastateur : en l'espace de quelques années, entre 2 et 11 millions de personnes moururent, et l'espérance de vie moyenne pour les hommes recula à 59 ans, tandis que la Russie passait d'une économie planifiée à la forme la plus extrême de capitalisme prédateur imposé par la 'finance internationale'.

Tandis que les médias excitent tout le monde avec des faux punks, des 'sextrémistes' seins nus, des 'protestataires pro-Europe' et 'l'impérialisme soviétique', ce qui se joue véritablement est une guerre économique brutale et de longue haleine. L'Ukraine est aujourd'hui présentée au public occidental comme une ancienne république socialiste soviétique malheureuse luttant encore pour se libérer de la poigne de fer moscovite. Ce qu'on omet de dire, c'est pourquoi l'Ukraine se languit dans un marasme financier : elle aussi fut soumise à une sévère thérapie du choc économique au début des années 1990 lorsqu'elle fut forcée de rejoindre le FMI, encouragée à emprunter en masse et forcée de céder ses industries aux capitalistes vautours occidentaux. Cela ouvrit la voie à des démagogues, imbéciles de droite et oligarques comme Ioulia Tymochenko, qui aggravèrent les problèmes. Il est commode de blâmer le président évincé Ianoukovitch, en l'accusant d'« avoir laissé l'Ukraine avec 70 milliards de dollars de dette », mais il n'est pas responsable ; cette situation est l'apogée de deux décennies de constante 'gestion de la dette' de l'économie ukrainienne par le FMI au nom de l'élite financière mondiale.

Ne me croyez pas sur parole. La semaine prochaine, dans l'émission de radio interactive de SOTT, nous recevrons l'ancien 'assassin financier' John Perkins, dont le livre Les Confessions expose la destruction méthodique de pays souverains en les endettant jusqu'à la servitude perpétuelle.