Tristement célèbre pour avoir non seulement abattu un girafon, mais pour l'avoir dépecé devant des enfants, le zoo de Copenhague risque de s'attirer à nouveau la colère des défenseurs des droits des animaux après avoir mis fin aux jours de deux lions et deux lionceaux.

Les responsables du zoo expliquent que les deux animaux âgés ont été abattus « en raison du comportement (...) naturel des lions » après que personne n'a voulu les récupérer. Les deux lionceaux, âgés de 10 mois, ont été euthanasiés car « ils n'étaient pas assez vieux pour se débrouiller seuls ».

Dans quelques jours, un nouveau mâle sera en effet présenté aux deux lionnes nées en 2012 dans le zoo, aujourd'hui en âge de se reproduire. « [Les lionceaux] auraient été tués par le nouveau mâle dès qu'il en aurait eu la possibilité », ont-ils souligné pour justifier leur décision.

A la différence du girafon Marius, il n'y a pas eu cette fois-ci de dissection en public car « tous nos animaux ne sont pas découpés » devant les visiteurs, ont-ils souligné.

PATRIMOINE GÉNÉTIQUE DÉFICIENT

La décision de tuer le girafon de 1 an et demi, début février, avait fait scandale et révolté des internautes du monde entier. Malgré de nombreuses manifestations de soutien, l'animal avait été exécuté avec un pistolet d'abattage, avant une autopsie à laquelle ont assisté des visiteurs, dont des enfants. Il a fini dépecé devant les caméras des médias danois, pour nourrir les fauves, car il ne présentait pas un patrimoine génétique suffisamment original.

Le zoo avait défendu sa décision en expliquant qu'il participe à un programme de l'Association européenne des zoos et des aquariums (EAZA) pour éviter la consanguinité entre girafes. En vertu de ce programme, les gènes de Marius avaient été jugés trop peu originaux pour lui permettre de se reproduire dans son zoo ou dans un autre du réseau de l'EAZA.

Cette position avait été intégralement soutenue par l'EAZA, qui compte 347 établissements zoologiques dans 41 pays, et gère des programmes d'élevage, appelés Programmes européens pour les espèces en danger (EEP), instaurés en 1985.