frukraine armée
L'ingérence de Washington dans la politique de défense de l'Ukraine a conduit à enclencher un génocide perpétré par l'armée ukrainienne dans l'est du pays.

L'incapacité de l'armée à engager le combat contre des insurgés armés a conduit à choisir des civils comme cibles, du fait de la nécessité de réaliser les buts américains, fournissant involontairement un gros noyau, composé de soldats bien formés et motivés, prêts à servir pour la cause de la fédéralisation de l'Ukraine.

Le massacre d'Odessa et l'assassinat de dizaines de civils dans l'Est de l'Ukraine, applaudis avec satisfaction par l'occident, ont été attribués à des membres des organisations fascistes Svoboda et le Secteur Droit tolérés par les autorités. Après la fin du scrutin pour l'élection du Président de l'Ukraine, l'armée nationale a pris les commandes pour le génocide à l'encontre de la minorité russe en Ukraine orientale, tirant au canon sur des blocs d'immeuble à Slaviansk, bombardant Donetsk avec des avions de combat Su-25, mitraillant dans le tas parmi les voitures circulant sur la route, provoquant en une journée plus de 50 victimes civiles. Ces procédés placent ainsi l'armée ukrainienne en dehors du droit international sur les questions humanitaires et la protection des civils dans les conflits armés, comme prévu dans les Conventions de Genève, et pourraient attirer sur elle d'éventuelles sanctions de la communauté internationale. C'est également la preuve que ce n'est plus une armée nationale au service de la population de l'Ukraine, mais une bande de mercenaires inféodée au pouvoir des oligarques soutenus par l'Occident.



Cette métamorphose de l'armée ukrainienne en massacreuse de civils est due à son incapacité déjà prouvée de se battre d'égal à égal contre les forces d'auto-défense des régions de Donetsk et Lougansk. Par exemple, dans la matinée du 10 mai, jour du référendum dans les régions de Donetsk et de Lougansk, une colonne de six blindés de la 95ème brigade de parachutistes exécutant la soi-disant « opération anti-terrorisme », est tombée dans une embuscade des fédéralistes, organisée à 40 km de Slaviansk (au nord de la région de Donetsk). La brigade de parachutistes ukrainienne a été préparée par des instructeurs militaires américains au centre de « John F. Kennedy » à Fort Bragg, au Commandement des Opérations spéciales, pour participer à des opérations avec les troupes américaines en Afghanistan. Mais, le groupe fédéraliste, composé de 20 officiers réservistes qui ont commandé par le passé des unités des forces aéroportées ukrainiennes, neutralisa, grâce à des lance-roquettes portables MLI, les parachutistes de tête et de queue de colonne. Une fois débarqués de leurs blindés bloqués sur la route, les parachutistes étaient encerclés et se sont trouvés forcés de se rendre. A leur tête il y avait un commandant du bataillon, un colonel. Auparavant, un hélicoptère MI-17 de transport avec 13 présumés mercenaires Occidentaux à bord, a été abattu à Kramatorsk (région au nord de de Donetsk), sans aucun survivant, cela après qu'ait été abattu un premier hélicoptère ukrainien d'attaque Mi-24 chargé de les protéger. Cette opération portait l'empreinte d'officiers réservistes de la catégorie des vrais professionnels de l'armée ukrainienne.



Les généraux ukrainiens qui mènent l'opération soi-disant « anti-terroriste» dans l'est de l'Ukraine ont démontré avec éclat qu'ils n'ont aucune idée d'un principe de base de la lutte armée, à savoir la coordination dans le temps et l'espace des différents types de forces et d'armes que l'on commande. Le 21 mai, un point de soutien constitué de trois pelotons de parachutistes de l'armée ukrainienne, disposant de blindés et de mitrailleuses lourdes ZU-23, a été créé près de Volnovaha , une ville située au sud de Donetsk. Quand le point de soutien fut attaqué à l'arme automatique par des fédéralistes, les parachutistes ont subi des pertes importantes. L'agence de presse Ukrainienne UNIAN, citée par l'agence Agerpres, affirme qu'il y a eu 16 morts et 30 blessés parmi les militaires ukrainiens à la suite de l'intervention de deux hélicoptères ukrainiens d'attaque au sol Mi-24. Les équipages ont été envoyés pour intervenir sans contact radio avec leurs camarades parachutistes et en l'absence de tout agent présent dans le dispositif pour leur indiquer les cibles. Ainsi, les pilotes d'hélicoptères ont tiré sans le savoir sur leurs propres camarades, et le feu n'a cessé qu'après que le commandant de la compagnie de parachutistes ait réussi à entrer en contact avec l'état-major ukrainien.

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Tu-23M3

Ceux qui croient que l'armée roumaine est dirigée par des généraux meilleurs que ceux des Ukrainiens ont tort. Le 23 Décembre 1989 à 10h30, l'hélicoptère IRA 330 n° 87 de la UM 01901 de Boteni, a reçu l'ordre d'attaquer des «terroristes» aux abords du cimetière militaire de Ghencea où se trouvait le siège du Ministère de la Défense Nationale (MDN). L'équipage n'a pas reçu d'informations sur l'emplacement du dispositif de défense du MDN et son déploiement, ni la fréquence radio avec laquelle il pourrait entrer en contact avec les troupes au sol et aucun agent pour lui indiquer les cibles. En outre, les commandants d'unités de la défense du siège du MDN n'ont pas été informés de la mission de l'hélicoptère, ce qui entraîna que l'hélicoptère IRA-330 fut abattu avec des munitions de 12,7 mm, tirées par les soldats du dispositif de défense du MDN.

Comment un tel manque de professionnalisme et de sentiment national au sein de l'armée ukrainienne a-t-il été possible ? Le 22 Octobre 1991, quand l'Ukraine s'est détachée de l'URSS, les équipements de combat de l'armée soviétique qui se trouvaient en Ukraine sont revenus à l'armée ukrainienne. C'étaient les moyens de guerre les plus modernes qui étaient les réserves soviétiques stratégiques de l'URSS, disposés en Ukraine. Il y avait 4080 chars, 5050 Véhicules blindés, 3095 véhicules légers, 4040 pièces d'artillerie, 1090 avions, 330 hélicoptères, et des troupes ayant une vaste expérience. Au milieu de la désintégration du Pacte de Varsovie et la dissolution de l'Union soviétique, l'OTAN a imposé la signature du Traité sur les forces armées conventionnelles en Europe à Paris, qui fut définitif en Novembre 1992 et massivement mis en application en 1995. Le traité visait à désarmer les anciens membres du Pacte de Varsovie, afin de les rendre incapables de résister à leur annexion sous l'influence de l'OTAN et l'UE.

Après 10 ans, en 2005, après l'installation du couple Iouchtchenko-Timochenko à Kiev, sous prétexte de compatibilité avec les armées de l'OTAN, le Pentagone a imposé à l'Ukraine un soi-disant «plan de modernisation et de développement » par lequel, dans les 7-8 ans, l'armée ukrainienne se débarrassait d'une grande partie de son équipement militaire qui lui restait après la première purge provoquée par l'application du Traité sur les forces armées conventionnelles en Europe. Suite à cette nouvelle restructuration, le matériel de l'armée ukrainienne a chuté ; des 600 avions et hélicoptères qui restaient, il n'y en avait plus que 200, et des 2800 chars, véhicules blindés et légers restants sont redescendus à 1600. Par exemple, en 2006, la dernière escadrille ukrainienne de bombardiers supersoniques équipée de Tu-22 M3, se vit privée des 43 appareils qui lui restaient du démantèlement de l'ex-URSS.

La décision du Pentagone n'a pas d'autre explication que de saper les capacités de défense de l'Ukraine en vue de l'adapter à ses intérêts, à savoir servir comme une force d'occupation en Irak et en Afghanistan, tout comme l'armée roumaine. Considérant que, si nous nous référons uniquement aux avions Tu-22 M3, Su-25, Su-27 et MiG-29 (avec plus de la moitié des ressources épuisées), il suffisait juste de les mettre à niveau. Ce qui pouvait facilement être réalisé par l'usine ukrainienne de renom dans le domaine de l'aéronautique à Kiev, Antonov. Son nouvel avion de transport lourd AN-70 (fabriqué en coopération avec la Russie) est là pour le prouver. Les commandes de l'avion AN-70 sont électriques, de type fly-by-wire, les pilotes disposant d'un manche similaire à celui du F-16, monté sur le panneau latéral de la cabine. La cabine est de type glass cockpit, utilisant des écrans LCD de couleur subordonnés au système de contrôle de vol. Le système de contrôle de vol dispose d'une interface homme-machine de type FEP (flight envelope protection) qui calcule en permanence l'enveloppe de sécurité de vol et annule les commandes des pilotes quand celle-ci dépassent les limites d'évolution de l'angle d'attaque ou les limites structurelles de l'avion.


En même temps que le plan de la réduction des armes, toujours en 2005, le Pentagone a publié une liste de 3.500 officiers supérieurs ukrainiens qui sont passés en réserve. La liste contient 95% de ceux qui encadraient les états-majors de l'armée d'Ukraine, l'armée de l'Air, l'armée de terre et la marine. Outre ceux-ci, étaient inclus les commandants des régions militaires et des grandes unités de l'armée. Le Pentagone a continué sans entrave le nettoyage de l'armée ukrainienne, même après la venue de M. Ianoukovitch au pouvoir, de sorte que jusqu'en 2014, plus de 41,0000 officiers avaient été retirés et placés en réserve, et à leurs places furent mises des personnes provenant de filières civiles, certains d'entre eux venant des organisations extrémistes comme Svoboda et le Secteur Droit, ou d'endroits divers, ou encore des voyous de quartier.

L'armée ukrainienne se rendra compte bientôt ce que vaut la protection des États-Unis au sujet de son génocide contre son propre peuple. Elle espère que ses crimes resteront encore impunis, comme cela s'est produit en 1989 avec l'armée roumaine. Pour amener la Roumanie au stade de colonie américaine, l'armée roumaine avait assassiné 1.100 personnes après l'évincement de Ceausescu du pouvoir, mettant les victimes sur le compte de terroristes imaginaires.