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Combien d'actes terroristes, réalisés ou déjoués, y a-t-il eu dans les pays du bloc atlantiste ces dernières années ? Si l'on ne tient compte que de ceux dont les acteurs n'ont aucun lien avéré et/ou avoué avec les services de sécurité des pays concernés et que les « complotistes » appellent false flag, il ne reste plus grand-chose, et ce dans un monde où le terrorisme est devenu omniprésent dans les esprits, avec chaque jour des dizaines de morts dans des pays lointains comme le Yémen, le Pakistan, l'Afghanistan, ou plus proche comme la Syrie et le Sahel.

Il faut bien reconnaître que ce terrorisme-là, qui tue et égorge à tout va, fait très peu de victimes, voire pas du tout, dans nos contrées sensées pourtant en être la première cible. Les rares attaques que nous voyons chez nous, même celles dont les acteurs ont, d'une manière ou d'une autre, des liens avec les services de renseignement, sont essentiellement dirigées contre quelques synagogues désertées ou des écoles ou institutions juives, tendant à montrer que l'ennemi du terrorisme, quand il agit chez nous, est exclusivement la communauté juive. La cible ne serait donc plus la civilisation occidentale ?

La rareté des actes est telle que chaque arrestation de « terroristes » fait l'objet d'une mobilisation médiatico-politique extraordinaire, exploitée par tous les partis et hommes politiques (car généralement des élections ne sont pas loin), chacun montrant sa fermeté toute verbale contre une menace qui n'existe pas.

Si l'on peut qualifier de virtuelle la menace terroriste en Europe et aux Etats-Unis, il n'en est pas de même en Russie, vrai pays cible, au même titre que l'Irak ou la Syrie. Depuis le début de l'année 2014, le FSB a liquidé 130 terroristes, dont 21 chefs terroristes, divisant par deux le nombre d'attentats terroristes contre la Russie par rapport à la même période en 2013. Durant cette période, le FSB a empêché six attaques terroristes d'envergure. Selon Rianovosti, « le FSB a également localisé plus de 160 repaires terroristes, saisissant de grosses quantités d'armes et de munitions. 38 actes criminels liés aux six opérations précitées ont également été déjoués ». Et là, il ne s'agit pas d'actes de communication de la part du FSB ou commandités en vue d'une élection quelconque. Il n'est pas besoin de réfléchir longtemps pour savoir que la Russie, dans le contexte actuel, n'a pas besoin de s'inventer des terroristes virtuels.

Il est même étonnant, étant donné ce qu'on croit savoir des origines des groupes terroristes et de leur financement, qu'il n'y ait pas plus de manifestations de leur part en Russie. Cet état de choses est certainement à mettre sur le compte de l'efficacité des méthodes du FSB qui préfère frapper à la tête des groupes ou organisations. Si les petits exécutants sont fanatisés et croient, pour certains d'entre eux, au djihad qui peut les pousser à mourir en martyrs, les chefs, eux, n'ont d'autres idéologie que l'intérêt. Mourir en martyr n'est donc pas inscrit à leur programme, et voir tomber les autres chefs un à un doit certainement les aider à réfléchir. Si demain, le patron d'Al-Qaïda, Ayman Al-Zaouahiri, proférait des menaces contre la Russie et faisait suivre ces menaces d'actes terroristes, on peut parier que ses jours seraient comptés, où qu'il soit dans le monde. Car faire la guerre à un groupe en ne s'attaquant qu'aux petits soldats, c'est-à-dire sans stratégie, c'est du Hollywood. Ce qui prouve, s'il en était encore besoin, que la guerre états-unienne contre le terrorisme en général et Al-Qaïda en particulier est une guerre bidon.

frDokou Oumarov
Dokou-Oumarov éliminé par le FSB