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Plus de 60% des hommes et 40% des femmes en Israël estiment que contraindre un proche à des rapports sexuels ne constitue pas un viol, selon une chercheuse israélienne.

"Dans la vision très stéréotypée des Israéliens, celui qui commet un viol est un étranger surgissant des buissons pour s'attaquer à une femme", a affirmé mardi à l'AFP Avigail Moor, auteur de l'étude.

Selon Mme Moor, une psychologue qui traite les victimes d'agressions sexuelles, il existe une énorme différence entre la façon dont un viol est défini par la loi et la perception de l'opinion publique.

Mme Moor, chercheuse à l'Institut Tel Haï, a interrogé 160 femmes et 159 hommes, lors de son enquête qui comporte une marge d'erreur de 11,74%.

Elle leur a demandé de répondre par oui ou par non à la question : considérez-vous comme un viol le fait que des rapports sexuels aient lieu sous la contrainte d'un étranger, d'un proche ou d'un partenaire?

Pour 90% des hommes et des femmes, dans le premier cas, il s'agit d'un viol. En revanche, 59,8% des femmes et 39,6% des hommes excluent la notion de viol lorsqu'un proche est impliqué.

S'agissant d'un partenaire, 18,5% des femmes et seuls 17,3% des hommes estiment que l'absence de consentement s'assimile à un viol.

L'ex-président israélien Moshé Katzav a été reconnu coupable fin décembre de deux viols sur une de ses subordonnées à l'époque où il était ministre du Tourisme dans les années 1990. (belga)

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