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Zoom sur la question des abus rituels en Ecosse. Alors que deux associations viennent de tirer la sonnette d'alarme au sujet de l'existence d'abus sexuels sataniques sur des enfants, il est temps de faire le point sur les diverses affaires, toujours étouffées, d'abus organisés de ce type en Ecosse. Et sur la situation aujourd'hui, qui ne semble pas du tout s'être améliorée.

Il existe plusieurs associations locales qui viennent en aide aux victimes d'abus rituels. Ceci amène à se dire que là-bas, non seulement le problème est admis comme une réalité par certains, mais en plus qu'on tente d'apporter une aide spécifique à ces victimes. Il y a par exemple Izzys Promise et RANS (Ritual Abuse Network Scotland) basées à Dundee, ou Break the Silence.

Même le site officiel du gouvernement écossais parle des abus sexuels rituels, expliquant qu'ils commencent généralement dans la petite enfance, que les victimes sont contraintes au silence, que les abuseurs agissent en groupe, et que parfois ces abus sont basés dans des orphelinats ou d'autres institutions. On y parle des délires "spirituels" de certains de ces groupes, d'enlèvements d'enfants comme étant une pratique assez courante, d'exploitation sexuelle des enfants...

En 2004, un scandale a bien failli éclater dans l'île de Lewis, où divers abus commis sur plusieurs enfants pouvaient bien relever de pratiques rituelles sataniques, avec orgies et viols de mineurs. Aujourd'hui, l'affaire passe une arnaque suite aux rétractations publiques d'un témoin clé en 2006 [1], mais aussi parce qu'après avoir entamé une enquête, la police a déclaré qu'il n'y avait aucune preuve.

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Pourtant, les travailleurs sociaux avaient relevé 220 faits d'abus entre 1990 et 2000, dont des accusations d'abus rituels impliquant au moins quatre adultes [2]. Les enfants d'une seule famille au centre du dossier ont eu à rencontrer pas moins d'une centaine de médecins. Là aussi, les enfants avaient parlé d'argent échangé entre les adultes après les viols. Malgré un dossier de 220.000 pages, personne n'a été condamné.

Dans cette affaire, comme avec Outreau chez nous, on a largement mis en avant les adultes "injustement" attaqués, et les médias ont beaucoup pleuré avec eux en parlant de "chasse aux sorcières". Dans cette affaire, finalement, les victimes étaient les adultes.

En 1986 déjà, une fillette avait décrit des abus sataniques, à Orkney [3], d'autres enfants ont parlé ensuite mais personne n'a été condamné bien que des travailleurs sociaux avaient pris l'affaire au sérieux. Plusieurs enfants avaient été placés en 1990, mais -comme à Outreau d'ailleurs- une pétition a été lancée par les voisins pour que les enfants soient rendus à leurs familles. D'autres enfants ont été placés en février 1991, juste avant le procès.

Un groupe de soutien mené par un médecin du coin a été mis en place pour ce procès, mais au bout d'une seule journée le juge a décidé de renvoyer les enfants dans leurs familles. Aujourd'hui, une des victimes concernées explique que si les abus entre plusieurs familles étaient réels, il n'y avait rien de satanique [4].

A la même époque, aux États-Unis, on était en pleine "panique des abus rituels" : des affaires de gamins violés lors de rituels ont surgi dans des dizaines d'écoles et crèches à travers le pays (comme dans l'affaire de la maternelle McMartin), mais on a conclu grâce à des "experts" pédophiles comme Richard Gardner ou Ralph Underwager que tout était bidon et que les centaines d'enfants concernés avaient tous menti. Pour cela, Gardner a été parler de "faux souvenirs" à des centaines de procès à travers le pays.

En 2010, une ancienne travailleuse sociale de la région de Dundee (à l'est de l'Écosse) a publié le livre "Where Angels Fear: Ritual Abuse in Scotland", dans lequel elle décrit les lieux où des abus rituels évoqués par de nombreux survivants auraient été organisés. Elle demande qu'enfin on les croie, car selon elle, le nombre d'enfants victimes et tués lors de ce type d'abus est impressionnant.

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A Dundee, de nombreux abus auraient eu lieu dans des églises ou des cinémas de West End ou Ballumbie (où il y a un golf), des quartiers résidentiels au bord de Dundee, mais aussi dans le secteur d'un terrain de golf au nord de la ville, au Mains Castle, au Kinfauns Caslte, à Parth, la ville voisine, et dans de nombreux autres endroits... Dans ces lieux, des abus de type satanique ont eu lieu, d'après les récits de survivants, et il devrait être possible de trouver des preuves.


Certains de ces abus avaient des rapports avec la franc maçonnerie, selon certaines victimes.

L'association Izzys Promise a expliqué la semaine dernière dans la presse que des abus rituels avaient toujours lieu à Dundee et ailleurs en Écosse, que des enfants qui naissaient n'y étaient jamais enregistrés, que des bébés étaient avortés pour servir lors de sacrifices. Une autre association locale parle de snuff-movies et de pédopornographie organisée en réseau.

Cette semaine, on a appris que des enfants étaient enrôlés très jeunes dans ces cycles d'abus rituels en Écosse. Des victimes ont raconté avoir été obligées à participer à des meurtres quand elles étaient enfant, ce qui est un moyen d'impliquer leur victime et de la faire taire. On notera que le même processus est décrit par Regina Louf, par exemple, ainsi que par d'autres victimes d'abus rituels en Europe.

Izzys Promise "a reçu jusqu'à cinq appels par jour de survivants d'horribles cérémonies qui comprenaient des vols de bébés et des abus sexuels" qui se sont produits dans le secteur, lisait-on dans The Courrier du 17 novembre.

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Il est clair également que derrière ces abus, il y a tout un système de croyances, des références pseudo religieuses.

On se doute que personne ne va réagir officiellement à ces déclarations, ou bien on va nous ressortir l'histoire de la "chasse aux sorcières" grâce à laquelle ona pu occulter pendant 30 ans des abus sataniques qui, hélas, ont bien l'air de se multiplier, que ce soit en Angleterre ou ailleurs y compris en France. En tout cas, la police a déclaré n'avoir aucun dossier de ce type dans ses placards. De fait, on préfère se dire que les satanistes sont des allumés isolés.

L'Ecosse (et l'Angleterre), c'est justement là qu'une certaine Manuela Ruda, 23 ans, arrêtée en 2002 en Allemagne pour un crime qu'elle et son compagnon ont revendiqué comme étant d'inspiration et même de facture sataniste [5], a déclaré avoir appris à boire du sang et autres joyeusetés du genre, comme se faire enterrer vivante ou dormir dans un cercueil.

Toutefois, pas d'inquiétude car, dit-elle, le sang était donné par des personnes volontaires. Elle explique que c'est à l'âge de 14 ans que Satan est venu à elle. Mais, là-bas comme ici, on évite systématiquement de parler de crimes sataniques, afin de ne pas affoler la population. Cependant, parfois, certains sont un peu trop voyants, comme chez nous avec les pillages de cimetières notamment à Carpentras, alors ça finit par sortir dans les médias.

L'affaire Hollie Greig

Hollie Greig est une petite fille trisomique, qui après la séparation de ses parents en 2000, révèle à sa mère des abus sexuels commis par son père et ses amis sur elle et d'autres enfants, cela dès ses 6 ans et durant plusieurs années. Selon un dénommé Robert Green qui s'est penché sur cette histoire et qui en a réellement pris plein la figure pour cette raison [6], Hollie aurait nommé 22 coupables à la police, parmi lesquels plusieurs membres de sa famille paternelle, un juge, un policier de la police scientifique, des membres du corps médical ou encore son éducatrice et son mari.

Elle a expliqué que son oncle maternel, mort dans un véhicule en stationnement qui a subitement pris feu en 1997, avait surpris son père alors qu'il était en train de la violer, si bien que son père l'a menacé de le tuer et cela, juste avant son décès prématuré.

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11 jours après la déposition d'Hollie, sa mère est embarquée par les flics et envoyée en hôpital psychiatrique, pendant qu'Hollie est ramenée aux bons soins de son père par les services sociaux d'Aberdeeen. On peut dire que la réaction a été hyper rapide, hyper tranchée, sans aucune mesure, un peu comme dans l'affaire du Var chez nous. De plus, la maman n'a jamais pu voir les rapports médicaux concernant sa fille.

Aucune instruction n'a eu lieu sur le fond de l'affaire, bien que finalement la mère ait été déclarée parfaitement saine d'esprit. Il a fallu trois ans à une juge pour décider s'il y avait lieu de creuser ou pas. Pourtant, Hollie a reçu 13.500£ de compensations pour un crime qui ne s'est donc jamais produit, selon la justice. Du jamais vu (sauf à Outreau, si l'on en croit certains acquittés...).

D'après Robert Green, la personne qui était chargée du suivi d'Hollie faisait partie du réseau, et le flic chargé de mener une vraie enquête était un de ses amis. Il a fini par reconnaître qu'il n'avait rencontré ni les abuseurs, ni les victimes avant de conclure qu'il n'y avait rien à signaler.

Pourtant, quatre rapports rédigés par trois experts différents affirment qu'Hollie a bien subi des abus sexuels et avait perdu sa virginité, mais comme par hasard ces pièces ont été écartées de l' "enquête" de police. Idem avec le rapport d'autopsie de l'oncle d'Hollie, qui évoque des traces de coups, et une agression physique juste avant la mort.

Dans ses déclarations à la police, Hollie aurait dit avoir assisté au meurtre rituel d'un homme et avoir été obligée à prendre part à ce rituel.

Le magistrat qui aurait étouffé l'affaire, selon Green, s'est ensuite retrouvé promu au poste d'avocat général d'Écosse. Très peu de médias nationaux ont parlé de l'affaire, et ceux qui l'ont fait, comme le UK Column, ont été menacés par des cabinets d'avocats.

Cette histoire passe aujourd'hui pour une arnaque dans la presse officielle et sur moult blogs et sites qui disent traquer les conspirations. De très, très nombreux blogs ont surgi sur le net, pour remettre au cause la version de Hollie et de sa mère, et nier chaque élément. Certains de ces blogs ont été créés par des gens qu'Hollie a nommés comme abuseurs. En revanche, les blogs des soutiens d'Hollie disparaissent les uns après les autres.

L'affaire du massacre de Dunblane

Je ne vais pas m'étendre sur ce massacre, survenu en 1996 dans une école dans une ville écossaise de 7.000 habitants : j'en ai déjà parlé ici. Un "fou" est entré hyper armé dans l'école et a tué seize enfants et leur institutrice avant de se suicider [7], selon le scénario devenu classique depuis. Sauf que le tueur était pédophile, chef scout et franc-maçon, et que ce sont des politiciens francs-maçons avec lesquels il entretenait une correspondance et qui lui ont permis d'obtenir son port d'armes.

En outre, Blair a mis un secret de 100 ans sur cette affaire, c'est-à-dire le même niveau de censure que pour les grands secrets d'État. Il s'agit d'un scandale, mais bizarrement tout le monde est resté en place.

Là aussi, inutile de préciser que l'enquête (enquête Cullen), noyautée par la franc maçonnerie, a été complètement bâclée, et qu'on a surtout évité de parler de réseau pédophile et de corruption de la justice. On ne saura (peut-être) que dans 80 ans de quoi il retourne, si toutefois les dossiers n'ont pas été passés à la broyeuse.


"Je crois qu'Hamilton était un fournisseur important de matériel ponrographique à un réseau d'hommes important en Ecosse Centrale, incluant des officiers de police qui l'ont protégé de nombreuses accusations d'abus sexuels sur des camps de garçons et des clubs qu'il gérait", a déclaré un témoin du drame de Dunblane qui ne croit par contre pas du tout à la version officielle.

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Un politicien écossais bien connu est Gordon Brown, ancien bras droit de Tony Blair et ancien premier ministre. Selon le journaliste anglais basé en Allemagne Mike James, Brown serait un pédophile connu de la police depuis bien longtemps. Mais, il aurait été protégé par le Labour, alors au pouvoir, parce que Blair voulait absolument envoyer l'Angleterre dans la guerre en Irak [8] et qu'il ne voulait pas d'un scandale pédophile en plus.

Lord Peter Mandelson, impliqué dans l'étouffement de l'affaire de Dunblane et passé par la commission européenne [9], Lord Robertson, ministre de la Défense, nommé secrétaire général de l'OTAN en 1999, qui aurait été très proche d'Hamilton et dont les trois enfants ont fréquenté l'école primaire de Dunblane, et le procureur Goldsmith (aussi impliqué dans l'étouffement) auraient également été membres du réseau pédophile d'élite en Écosse.

Tous seraient franc maçons, et auraient organisé le massacre de Dunblane pour étouffer le scandale et tuer des témoins de leurs agissements. Mike James le dit, et apparemment un membre de l'équipe de la Queen Victoria School, où rôdait Hamilton, le confirme.

Après le massacre, Robertson s'est fait le porte parole des victimes et a mené campagne, avec succès, pour restreindre drastiquement le droit d'avoir des armes à feu. Pourtant, c'est bien lui qui aurait signé le document permettant à Hamilton d'avoir une arme capable de tirer des balles explosives, mais il a poursuivi tous ceux qui avaient dit cela publiquement.

D'après Mike James, les services US et le mossad étaient parfaitement au courant de l'existence de ce réseau.

Nous, en tout cas, on n'est pas près d'avoir le fin mot de l'histoire. Malgré une dizaine d'enquêtes en tous genres (services sociaux, justice, administration...) sur le massacre de Dunblane, jamais un mot n'est sorti officiellement sur le rôle de la franc maçonnerie dans cette tuerie, et encore moins sur son rôle dans l'étouffement de l'affaire.

Notes :

[1] En 2006, on a trouvé un témoin un peu simple d'esprit qui avait expliqué qu'on l'avait poussée à déclarer des choses bien pires que ce qu'il s'était passé en réalité, et a déclaré qu'elle avait menti.

[2] Mais en réalité c'est tout un groupe de personnes, hommes et femmes, qui auraient été impliqués dans cette affaire, dont certains revendiquaient leur goût pour l'occultisme.
[3] Les enfants avaient raconté des scènes de cérémonies où des dizaines d'adultes étaient présents, avec des viols collectifs d'enfants, d'un homme masqué appelé "the Master", d'adultes qui dansaient nus en cercle... Suite à cela, 17 enfants au total ont été placés par les services sociaux, et quatre familles ont été sous le coup d'une enquête. Finalement, les acquittés ont reçu 40.000£ d'indemnités.

[4] Elle explique que les enquêteurs ont poussé les enfants à raconter des horreurs.

[5] Ils ont tué un ami de 66 coups de couteau car satan leur avait demandé. Ils ont été condamnés à 13 et 15 ans de prison.

[6] Green a été arrêté en 2010 et forcé à ne plus parler de cette histoire. Il avait beaucoup énervé la magistrature, qu'il avait largement mise en cause. En 2012, il a été condamné à un an de prison pour avoir diffusé des tracts parlant de l'affaire, lorsqu'il s'est présenté pour être député d'Abrdeen dans l'intention d'exposer l'affaire. Il n'y avait pas de jury à son procès, et il 'na pu faire venir aucun témoin. Les irrégularités ont été si nombreuses qu'on ne peut pas parler d'un procès honnête. D'autres l'ont attaqué pour diffamation.

[7] Toutefois, ledit scénario est assez peu crédible et certains estiment qu'Hamilton a été tué exprès.

[8] Avec la fausse excuse des armes de destruction massive qu'aurait détenu Saddam, et à laquelle personne ne croyait déjà à part ceux qui regarent les JT des chaines d'info continue. On n'a d'ailleurs jamais retrouvé ces armes, que nous avions bien vendues à Saddam dans les années 90, mais qui ont été détruites avec les bombardements de l'Irak après les guerres du Golfe.

[9] Selon Mike James, à Bruxelles, Manselson était connu pour fournir des mineurs qu'il faisait kidnapper aux partouzes de la commission européenne.