Des chercheurs de l'université de Birmingham, de l'Imperial College de Londres et de la Technical University (Danemark) ont annoncé avoir abouti à des résultants encourageants en matière d'invisibilité. Une étape importante semble avoir été franchie dans la quête de l'éternel fantasme scientifique, exploré en long et en large par le cinéma et la littérature de science-fiction. Tout le monde a en mémoire les aventures de l'homme invisible (H.G. Wells) ou, plus récemment, les adaptations cinématographiques de John Carpenter (1992) et Paul Verhoeven (L'homme sans ombre) ou encore la cape d'invisibilité chère à Harry Potter. La "cape" en question n'est autre qu'un morceau de carbonate de calcium cristallisé qui, associé à une structure en miroir, parvient à recréer l'illusion de la disparition d'objets de petite taille (trombones, punaises, etc.). Jusqu'à présent, les résultats se limitaient à occulter des objets microscopiques mais cette récente évolution multiplie les possibilités par 1000.

Explication

L'équipe de chercheurs, dirigée par le Dr Shuang Zhang du département de physique et astronomie, a soudé deux morceaux de calcite avant de les placer sur un miroir. La lumière s'introduit dans le minéral et est scindé en deux rayons de propriétés différentes, circulant à vitesse variable dans des directions opposées. Bien que le voile soit visible, il dissimule les objets se trouvant à l'intérieur.

Perspectives

La taille de l'objet voué à disparaître n'est pas limitée par la technologie actuelle en la matière mais bien par la taille du cristal et les expériences à venir devraient ouvrir la voie à l'utilisation d'outils de camouflage susceptibles de reproduire l'illusion de l'invisibilité sur des objets de plus grande taille. "C'est un bond de géant pour la recherche. C'est la première fois que nous parvenons à concevoir une zone voilée suffisamment grande pour être visible à l'oeil nu", a confié le Dr Zhang. Il ajoute :"En utilisant des cristaux naturels pour la première fois, au lieu de substances artificielles, nous avons pu augmenter la taille de la zone voilée et augmenter ainsi la taille de l'objet dissimulé à l'intérieur. Les précédentes expériences avaient été effectuées à l'échelle microscopique en utilisant un matériau composite. Or, les procédés de fabrication sont très longs et impliquent également le recours à une zone voilée plus réduite".