Chaque année, la Lune s'éloigne un peu plus de la Terre. Un phénomène bien connu mais qui pourrait perturber la stabilité de notre planète et la vie qu'elle abrite. Heureusement tout ceci ne se produirait pas avant plusieurs milliards d'années, selon les spécialistes.

La Lune n'a pas toujours été aussi éloignée de la Terre. Selon les scientifiques, la distance qui la sépare de notre planète aurait même considérablement augmenté depuis sa formation il y a 4,5 milliards d'années.

En effet, la Lune résulte des débris d'une collision entre une planète de la taille de Mars et la Terre. Un événement que les scientifiques sont parvenus à simuler par ordinateur. D'après leurs résultats, à cette époque, la distance Terre-Lune avoisinait environ les 22.500 kilomètres. C'est bien inférieur aux 400.000 kilomètres qui séparent les deux astres aujourd'hui.
Ainsi, depuis sa formation, la Lune ne cesserait de tourner et de s'éloigner de notre planète à une vitesse estimée à 3,78 centimètres par an. Un phénomène essentiellement dû, selon les spécialistes, aux marées terrestres. L'onde créée par le déplacement des eaux exercerait une force gravitationnelle sur la Lune qui accélèrerait son mouvement et entrainerait son lent éloignement.

Devant la distance actuelle qui sépare la Lune de la Terre, les 3,8 centimètres paraissent peu. Mais à terme, ce phénomène pourrait ralentir la rotation de notre planète au point de perturber sa stabilité et de ce fait, menacer la vie qu'elle abrite. "Si la rotation de la Terre ralentit, toute notre planète pourrait vaciller et cela aurait un effet dévastateur sur nos saisons", explique à la BBC le Dr Maggie Aderin-Pocock, spécialiste de l'espace. Par ailleurs, cela aurait également un impact sur la longueur des jours.

Heureusement, il faudra attendre plusieurs milliards d'années avant que l'éloignement de la Lune ne produise ces changements. Mais les scientifiques s'interrogent déjà sur la survie de l'homme dans de telles conditions. Il est probable que celui-ci parvienne à s'adapter. Il n'en serait cependant pas de même pour la majorité des animaux.