Une étude vient de prouver pour la première fois que rajouter artificiellement de la testostérone chez des volontaires (par injection sous la langue) affecte la capacité d'une personne de deviner les pensées des autres ; il s'agit d'un des aspects de ce que l'on nomme « empathie » et qui est, au passage, plus développé chez les femmes (qui ont, vous le savez, moins de testostérone... à part peut-être Madame Thatcher). Par ailleurs, on s'est rendu compte à cette occasion que les effets de l'administration de cette hormone peuvent être prédits à l'aide d'un marqueur qui signale l'exposition à la testostérone dans le ventre de la maman.

Ces résultats confirment donc également une théorie qui concerne l'autisme. En bref, l'exposition pré-natale, donc lors du développement du cerveau du bébé, met en place la réponse hormonale plus tard dans la vie. Étant donné que les gens qui sont affectés par l'autisme éprouvent des difficultés à deviner les pensées des autres et que cette pathologie affecte davantage le sexe masculin, on peut forcément croire un peu plus que cela a un lien avec l'exposition à la testostérone dans le ventre de la mère.