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© MaxpppLe chantier de l'EPR de Flamanville pourrait prendre encore du retard
Après les défauts sur la cuve du futur réacteur nucléaire de Flamanville révélée il y a un mois, ce sont cette fois les soupapes de sécurité qui poseraient des soucis, selon Mediapart.

Enième problème dans le chantier de l'EPR. Ce réacteur nucléaire de nouvelle génération est en construction à Flamanville dans la Manche. Il devait initialement être mis en service en 2012, mais la date est sans cesse repoussée, EDF parle désormais de 2017.

Début avril l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) pointait du doigt des anomalies dans la construction de la cuve par Areva. C'est le cœur de la chaudière, là-même où doit avoir lieu la fission nucléaire. Cette fois-ci, l'IRSN reconnaît que les soupapes font partie des points à revoir avant l'entrée en service du futur réacteur.

Risque de surchauffe, et donc d'explosion

Les soupapes c'est ce qui permet de relâcher la pression, notamment dans le circuit primaire du réacteur, le plus proche du cœur d'une centrale nucléaire.

Pouvoir relâcher la pression est essentiel pour la fiabilité de l'installation : s'il y a trop de pression, on risque l'explosion, et donc l'accident nucléaire grave. Selon nos confrères de Mediapart, les pilotes censés déclenchés ces soupapes ne fonctionneraient pas pire ; ils fuient, ce qui auraient des conséquences graves.

Le chantier a déjà 5 ans de retard

En fait ce n'est pas l'IRSN qui pointe ces défaillances mais EDF lui-même dans le rapport que l'entreprise a remis aux autorités de sureté nucléaire il y a deux mois. Un rapport où EDF soulevait aussi des problèmes pour sa cuve.

L'IRSN reconnait que c'est un problème nouveau pour le grand public mais dont l'opérateur est parfaitement au courant et il cherchait d'ailleurs déjà à trouver une solution. Changer des soupapes est moins compliqué que de changer une cuve mais cela fera prendre encore du retard à L'EPR.

Cette information intervient alors que le Bouygues TP, la filiale BTP du groupe qui fait partie des maitre d'œuvres, est ce mardi jugé pour travail au noir sur ce gigantesque chantier.