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© DDM, Jean-Luc BibalAu plus fort de la canicule, fin juillet, de nombreux enfants jouaient sur le parterre d'eau de l'esplanade Gambetta
Remarquablement passé sous silence par la ville, l'épisode survenu le 30 juillet dernier a nécessité le traitement à la pyréthrine - un insecticide biologique - de l'esplanade Gambetta infestée de tiques véhiculées par les étourneaux.

Le 30 juillet dernier, la « brigade verte », ce service chargé depuis mars de traquer mauvaises herbes et papiers gras, s'affaire sur l'esplanade Gambetta. Sur leurs vêtements et sur le sol, ils découvrent une, deux, dix tiques. Alerte rouge ! Les tiques véhiculent l'épouvantable maladie de Lyme (lire encadré). Arrivées là sur ailes des étourneaux et les pigeons, elles pululent. La brigade verte va même en trouver sur les cadavres de quelques volatiles ça et là sur l'esplanade. Sans doute la grande affluence que connaît alors le plan d'eau de l'esplanade Gambetta, en cette fin de mois de juillet caniculaire, a-t-elle convaincu la municipalité de ne pas ébruiter l'affaire. En catimini et sans faire évacuer les lieux ni lancer un appel sanitaire à l'attention des usagers de ces derniers jours de juillet, elle est intervenue pour traiter le périmètre.

Plus aucun signe de parasites depuis juillet

Conscient du « risque sanitaire » que constituent les tiques, Arnaud Albarel, l'adjoint chargé de l'environnement et du développement durable, dit avoir appris l'épisode à son récent retour de vacances. Et certifie que tout a été fait pour éradiquer les insectes parasites : « Il y a bien eu un épisode le 30 juillet mais depuis ce genre de problème n'existe plus. La brigade verte a répandu de la pyréthrine, un insecticide biologique inoffensif pour l'homme. Pour une meilleure efficacité le traitement a eu lieu le soir car la pyréthrine se dégrade à la lumière. Depuis ce traitement, en juillet, plus aucun signe de parasites n'a été constaté », observe l'élu.

D'autant que des moyens, notamment pyrotechniques et sonores, ont été utilisés pour chasser les étourneaux dont les Carcassonnais savent qu'ils trouvent dans les platanes de l'esplanade Gambetta ou de la Cité administrative, des nichoirs idéaux lors de leurs migrations.

Vecteurs de la maladie de Lyme

Les tiques infectées par la bactérie borrelia burgdorferi sont vecteurs de la maladie de Lyme, une pathologie en forte augmentation en Europe. En France, elle touche entre 20 et 50 personnes pour 100 000 habitants. Elle se traduit par des infections cutanées autour de la morsure, par des fièvres, des maux de tête, un état dépressif, des douleurs articulaires, musculo-squelettiques, cardiaques ou neurologiques. Au premier stade de développement, un traitement par antibiotique est possible. Dans les deux stades suivants, l'efficacité des médicaments reste à prouver.