Des petits rigolos se sont amusés à vider le contenu de leur extincteur dans les rues de Bangalore ? Ça y ressemble, mais la réalité est malheureusement bien différente.
Cette ville du sud de l'Inde est régulièrement recouverte depuis quelques mois par une mousse toxique, venue d'un lac voisin, rapporte la BBC, qui en publie plusieurs images. En mai dernier, le lac de Bellandur avait même pris feu, une combustion due à la présence de phosphore et de pétrole dans les eaux.
© Debasish GhoshLa mousse s'élève tellement qu'elle envahit les quartiers au tour du lac.
© Debasish GhoshEn se mélangeant à l'eau pluviale provenant des deux bouches du lac, les polluants recouvrent l'eau et remontent à la surface, ainsi qu'aux terrains des alentours.
© Debasish GhoshLa situation empire pendant les périodes de pluie. Lorsque le vent souffle, il emporte la mousse dans les airs.
© Debasish GhoshLes habitants disent que les autorités locales ne prennent pas assez de mesures pour nettoyer le lac. Ils ont signé des pétitions, demandant une action immédiate (les premières plaintes datent de l'année 2000), mais rien n'a été fait.
© Debasish GhoshGhosh dit que la mousse émet une "odeur épouvantable", et que les habitants de la zone sont obligés de vivre avec.
© Debasish GhoshUn embouteillage en plein milieu de la mousse qui a recouvert la route à proximité du lac.
© Debasish GhoshAu mois de mai, le lac a pris feu deux jours différents. D'après les scientifiques, ces incendies ont été provoqués par des produits industriels contenus dans l'eau, comme des détergents, de l'huile et de la graisse.
© Debasish GhoshLa mousse recouvre souvent une route importante reliant l'aéroport et la ville frontalière de Hosur.
Commentaire : Apparemment, ce lac émet cette "mousse" depuis longtemps, mais cette année, elle a pris une tournure "surnaturelle" : elle est plus dense, et plus malodorante. Elle a même pris feu !
Voici l'aspect qu'elle avait en avril dernier :
Et la voici en mai :
La plupart des gens supposent qu'il s'agit d'eaux usées non traitées et versées dans le lac, faute d'une gestion appropriée dans cette ville en pleine croissance. En 2011, nous voyions
une mort massive de poissons dans un lac à proximité. Un autre
rapport publié sur The Hindu attribue l'odeur sulfurique d'"œufs pourris" à une libération de méthane.
Bien que le méthane soit en effet un sous-produit des eaux usées, d'habitude, les eaux usées non traitées ne libèrent pas de telles quantités de "mousse ardente". Étant donné le grand nombre de libérations de méthane répertoriées à travers le monde ces dix dernières années, on se pose naturellement la question de savoir si ce phénomène n'est pas le résultat de —ou bien n'est pas amplifié par— une libération de méthane jaillissant d'en bas, en rapport direct ou indirect avec l'activité sismique.
Après tout, si
des fuites de méthane peuvent surgir sur un terrain de golf dans l'Ontario, et si des poches de méthane sont capables de sortir à la surface et d'exploser,
en laissant des cratères/trous incroyables en Sibérie, tout est possible sur cette planète en plein bouleversement.
Commentaire : Apparemment, ce lac émet cette "mousse" depuis longtemps, mais cette année, elle a pris une tournure "surnaturelle" : elle est plus dense, et plus malodorante. Elle a même pris feu !
Voici l'aspect qu'elle avait en avril dernier :
Et la voici en mai :
La plupart des gens supposent qu'il s'agit d'eaux usées non traitées et versées dans le lac, faute d'une gestion appropriée dans cette ville en pleine croissance. En 2011, nous voyions une mort massive de poissons dans un lac à proximité. Un autre rapport publié sur The Hindu attribue l'odeur sulfurique d'"œufs pourris" à une libération de méthane.
Bien que le méthane soit en effet un sous-produit des eaux usées, d'habitude, les eaux usées non traitées ne libèrent pas de telles quantités de "mousse ardente". Étant donné le grand nombre de libérations de méthane répertoriées à travers le monde ces dix dernières années, on se pose naturellement la question de savoir si ce phénomène n'est pas le résultat de —ou bien n'est pas amplifié par— une libération de méthane jaillissant d'en bas, en rapport direct ou indirect avec l'activité sismique.
Après tout, si des fuites de méthane peuvent surgir sur un terrain de golf dans l'Ontario, et si des poches de méthane sont capables de sortir à la surface et d'exploser, en laissant des cratères/trous incroyables en Sibérie, tout est possible sur cette planète en plein bouleversement.