La présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, a averti que la nouvelle attitude du Maroc relative aux mesures prises vis-à-vis de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental (Minurso) constituait « un précédent très dangereux qui remet en question le mandat du Conseil de sécurité de l'ONU dans le maintien de la paix et de la sécurité dans le monde ».


Commentaire : Au-delà de cette situation dramatique et du conflit au Sahara occidental qui traîne depuis 40 ans, une des raisons qui a permis au gouvernement marocain d'abuser, de torturer et de tuer des Saharaouis est justement l'absence totale d'implication de la part de l'ONU. Un organisme qui ne fait pas grand-chose pour aider à résoudre quoi que ce soit sur cette planète, et qui semble être parfois complice de certaines exactions commises. Dans le cas du Sahara Occidental, 40 ans se sont écoulés sans que l'ONU ne se manifeste.


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© GoogleEncore 40 ans pour que le conflit tourne à une solution ?
La mission permanente du Maroc à l'ONU a remis jeudi au secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, Ban Ki-moon, et à l'UA une liste de 84 membres internationaux des effectifs civils de la Minurso qui doivent quitter le Maroc sous trois jours. « Mme Dlamini-Zuma a appris avec stupéfaction la décision de Rabat de réduire le personnel de la Minurso, y compris les éléments de l'UA », a indiqué l'organisation panafricaine dans un communiqué rendu public samedi, mettant en garde contre un tel acte.

Mme Dlamini-Zuma a souligné que la décision marocaine allait « compliquer davantage l'impasse actuelle dans le processus de paix, raviver les tensions au Sahara occidental et menacer la sécurité régionale à un moment où la communauté internationale se mobilise pour trouver une solution définitive au conflit (qui oppose le Maroc au Front Polisario, ndlr), conformément à la légalité internationale ».


Commentaire : Il serait intéressant de savoir quelles sont les démarches en cours de la part de la communauté internationale afin de trouver une solution équitable pour le peuple Saharaoui, tout en sachant que le Maroc s'est fait une spécialité d'utiliser utilise le chantage à tout-va. Lire:


« La présence et le fonctionnement de la Minurso au Sahara occidental sont conformes à la résolution 690 du 29 avril 1991 du Conseil de sécurité », a rappelé Mme Dlamini-Zuma, appelant ce dernier à « assumer pleinement sa responsabilité en la matière et demander au Maroc de revoir sa décision concernant le retrait du personnel de la Minurso ». Aussi, elle a prié instamment le Conseil de sécurité de « réaffirmer le mandat entier de la Minurso, y compris l'organisation d'un référendum pour l'autodétermination du peuple du Sahara occidental », insistant sur la nécessité, pour la communauté internationale dans son ensemble, de continuer à fournir un appui sans réserve aux efforts déployés par M. Ban et son envoyé personnel, Christopher Ross, pour la concrétisation de la solution au conflit conformément à la légalité internationale.

Dans une tentative ratée pour amener le chef de l'ONU à changer sa position sur le conflit au Sahara occidental, le Maroc a annoncé, mardi dernier, qu'il allait réduire de manière importante la composante civile de la Minurso, en particulier la branche politique, et cesser avec effet immédiat sa contribution financière à cette Mission. Le ministère des Affaires étrangères marocain a également fait savoir, via un communiqué, qu'il allait retirer ses contingents engagés dans les opérations de maintien de la paix sous l'égide de l'ONU.