La vidéo, tournée par le député australien Jeremy Buckingham, a déjà été vue plus de deux millions de fois depuis sa publication sur Facebook vendredi soir. Il entend dénoncer les rejets de méthane dans l'eau dus à la fracturation hydraulique.

Il a voulu en apporter la preuve par l'image. Jeremy Buckingham, un homme politique australien, a mis le feu à une rivière pour dénoncer ce qu'il présente comme des rejets de méthane dans l'eau à cause de la fracturation hydraulique.

Jeremy Buckingham, élu des Verts, a utilisé un allume-gaz pour enflammer des bulles de méthane qui émanent de la rivière Condamine, dans l'Etat du Queensland, à 220 km à l'ouest de Brisbane. "Incroyable! Une rivière en feu", lance-t-il dans l'extrait qui a été vu plus de deux millions de fois depuis sa publication sur Facebook vendredi soir.

"C'est la chose la plus incroyable que j'ai vue, une tragédie pour le bassin Murray-Darling", poursuit-il en référence au plus vaste bassin versant australien, en attribuant ce phénomène à la fracturation hydraulique pratiquée par un groupe exploitant non loin du gaz de couche.

"Ces émanations ne présentent aucun risque"

L'Australie est un grand producteur de gaz naturel, notamment liquéfié. Mais le recours à la technique de la fracturation hydraulique est source de vives critiques des organisations de défense de l'environnement.

Origin Energy, groupe opérant de nombreux forages dans le Bassin Murray-Darling, a affirmé qu'il était au courant des rejets de méthane dans la rivière Condamine et qu'il les surveillait. "Nous sommes au courant des préoccupations concernant les phénomènes de bouillonnement dans la rivière Condamine, en particulier après les vidéos montrant que ce gaz naturel est inflammable", a indiqué le groupe dans un communiqué adressé à l'Australian Broadcasting Corporation.

"Nous comprenons que cela puisse inquiéter, mais ces émanations ne présentent aucun risque pour l'environnement ou la sécurité publique, si tant est que les gens à proximité fassent preuve de bon sens", poursuit le groupe. Origin Energy affirme aussi que ces émanations peuvent avoir de nombreuses causes possibles, naturelles ou humaines.