A la veille de l'Euro football 2016, la police de Paris vient de lancer un appel d'offres pour se doter de drones destinés à des « missions de surveillance aérienne de basse altitude ». Un outil devenu indispensable à l'heure où la menace terroriste est pesante et où le gouvernement a décidé de prolonger l'état d'urgence.


Commentaire : Une bonne excuse que cette lutte anti-terroriste pour garder une œil sur la populace et habituer les gens à un contrôle permanent et généralisé. Pour rappel : les drones ne sont pas (encore) des moustiques ni des oiseaux. Ce sont de machines qui tuent : au Pakistan, par exemple, où ils massacrent du civil à tout-va. Dorénavant, ils sont là, sur les toits de Paris, au dessus de nos têtes...


La préfecture de police de Paris (PP) étoffe son parc de drones en se dotant d'engins plus puissants, alors que l'état d'urgence a été prolongé, à la veille de l'Euro de football. Selon un appel d'offres, la préfecture de police va se doter de « mini-drones professionnels » destinés à des « missions de surveillance aériennes à basse altitude ». Ces appareils pourraient être utilisés à des fins de surveillance lors de l'Euro, notamment de survol de stades et de leurs abords, sans que la police ait pour autant confirmé cette éventualité.

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© GoogleLes drones arrivent

« Nous possédons déjà plusieurs drones plus légers, utilisés notamment lors de la COP21 », souligne une source policière de la préfecture de Paris.

Lors d'un exercice commun avec le Raid et le GIGN, mardi dernier à la gare Montparnasse où était simulé un attentat de masse avec prise d'otage, la Brigade de répression et d'intervention (BRI) de la PP avait utilisé un de ces drones. La préfecture a commencé ses expérimentations en 2014 et s'est depuis équipée de « modèles légers », selon un de ses directeurs de service. « De l'ultraléger on passe au modèle supérieur, avec une meilleure technologie et une durée de vol plus importante ».

Une caméra haute définition et une caméra thermique

Selon le cahier des charges établi pour cet appel d'offres, ces drones devront être équipés d'une caméra haute définition et d'une caméra thermique, ils auront « au moins six moteurs électriques » et ne dépasseront pas les 10 kg. Robustes et pliables, « facilement transportables », ils doivent pouvoir être déployés en moins de cinq minutes et doivent surtout être « difficilement détectables de façon auditive, ainsi que par les moyens de détection thermiques et électromagnétiques » lorsqu'ils évoluent à une hauteur de 100 mètres.

Les drones, qui devront pouvoir voler plus de trente minutes avec une charge d'un kilo, sont « destinés à être utilisés en extérieur pour des missions de surveillance aérienne à basse altitude ». Ils devront pouvoir être pilotables jusqu'à un kilomètre de distance, avoir deux modes de vol (automatique et manuel). Ce marché, d'un montant de 429 600 euros, comprend également la formation des « télépilotes ».

Le ministère de l'Intérieur ne cache pas que les grands rassemblements sont malheureusement propices aux actions terroristes.


Commentaire : Oui, et dans la foulée, si on y inclut les manifestations et les rassemblements populaires, c'est à dire tout ce qui fait si peur aux élites, alors c'est encore mieux. Pourtant les deux derniers attentats terroristes ne se sont pas passé durant des manifestations.


Dans les pays où ce type de drone est utilisé « les résultats sont spectaculaires, assure un policier. Cela permet d'interpeller des individus suspects bien avant qu'ils aient pris conscience qu'ils avaient été repérés ».


Commentaire : Cela permet aussi de tuer des innocents, d'endeuiller des familles entières. Des « dommages collatéraux » provoqués par des drones, des donneurs d'ordre et des exécutants sans conscience, comme toujours.

Lire: Graphique : attaques de drones US au Pakistan depuis 2004 et Obama reconnaît l'existence de frappes de drones américains au Pakistan


Des Microdrones dans la gendarmerie

Les gendarmes se sont équipés de microdrones qu'ils comptent engager dans des opérations de maintien de l'ordre. Ces aéronefs devraient permettre d'offrir une vue en profondeur de la zone d'action en survolant les voies, les lignes de crête ou les barres d'immeubles afin de débusquer à distance d'éventuels casseurs et de détecter des obstacles, comme des barrages de poubelles ou de voitures, voire des pièges incendiaires ou des engins explosifs improvisés comme peuvent en confectionner des manifestants violents. Ils devraient aussi servir en matière de lutte contre l'insécurité routière.