Les humains sont-t-ils schizophrènes ? C'est une question sérieuse. En général, un schizophrène est défini comme quelqu'un qui se livre à des comportements sociaux anormaux et n'arrive pas à comprendre la réalité. Vous pourriez dire que ces deux critères sont plus ou moins les mêmes, ou du moins que l'un mène à l'autre. Si vous échouez à comprendre la réalité, vous ne pouvez pas avoir d'interactions sociales normales, et si vos interactions avec les autres sont défectueuses, il vous manque quelque chose pour comprendre le monde qui vous entoure.
Un lion mange un bébé buffle
© YouTubeUn lion porte le bébé à naître d'un buffle récemment tué pour le manger. C'est la nature. Et si vous refusez de voir ça, comment pouvez vous espérer voir ce qui se passe vraiment dans des pays comme la Syrie et l'Irak ?
Mais « l'échec à comprendre la réalité » est un terme qui décrit vraiment l'humain moyen (et en particulier certains de ceux au-dessus de la moyenne). D'accord, il y a différents degrés pour de telles compréhensions erronées, et les vrais schizophrènes sont de toute évidence à l'extrémité du spectre, mais c'est le même problème. Alors il n'est pas surprenant qu'une analyse de la schizophrénie plus rationnelle et objective la définisse comme une maladie sociale plutôt qu'une maladie entièrement génétique ou physique, c'est-à-dire que c'est le résultat de l'influence toxique de nos merveilleux mœurs et « normes » modernes sociales sur l'esprit, le corps et l'âme d'une personne. Les schizophrènes sont peut-être des cas extrêmes, mais on est tous touchés.

Y a-t-il une différence essentielle entre un schizophrène qui croit quelque chose parce que des voix lui l'on dit, et un peuple entier qui croit que les EU ont envahi l'Irak pour apporter la liberté et la démocratie, parce que leur gouvernement leur l'a dit ? Dans les deux cas, la personne/le peuple sont manipulés par une autorité bidon. La seule différence importante à laquelle je peux penser est que dans le premier cas la vie d'une personne est affectée négativement, et dans le second cas, des millions de vies sont non seulement affectées, mais détruites.

Alors je dirais que tout le monde est « schizophrène » à un degré ou un autre, et quiconque n'est pas d'accord devrait aller voir un psy. Mais un exemple spécifique de l'inadaptation des gens à la vérité ou à la réalité fut porté à mon attention pendant que je lisais une histoire sur Russia Today [article en anglais] à propos d'un événement récent et merveilleux au parc national Kruger : un lion a mangé un buffle. Vous n'êtes pas impressionné ? Et bien le « temps fort » de cet événement pour les observateurs (et la moitié de l'Internet) est le fait que le lion a déchiré l'estomac du buffle femelle, en a retiré le fœtus et l'a apporté a un petit groupe d'autres lions qui l'ont tous mangé.
Alors qu'il enfonce sa tête dans la cavité sanglante de l'animal mort, on peut le voir en retirer quelque chose de charnu.

« Qu'est-ce que c'est ? » se demande l'homme qui regarde, « On dirait un morceau d'estomac. ».

Puis soudain, alors que le gros chat s'en va avec sa trouvaille, la femme choquée s'exclame, « C'est un bébé ! », pleure-t-elle.

« Elle était enceinte, il a sorti le bébé. », dit-elle écœurée, « Oh mon dieu, c'est dégoûtant. ».
On peut présumer que les gens vont en safari dans des endroits comme le parc national Kruger pour voir les « merveilles » de la nature dans toute son impressionnante (généralement censurée) « splendeur ». Mais la nature est-elle vraiment impressionnante ? La plupart des gens pense que oui, mais ça dépend vraiment de comment on l'entend et quelle quantité de nature vous observez. Le problème est que la plupart des gens l'entendent dans un bon sens : beaucoup de révérencieux, d'émerveillement, et pas de révulsion et de peur. Les brochures qui proposent de telles expériences tendent à ne pas promouvoir les chances de voir un bébé buffle prématurément arraché du ventre de sa mère. Et je ne serais pas surpris si la plupart des témoins d'un tel acte ne soit absolument pas préparé à ça, s'attendant à un goût de nature aseptisée : un lion et un buffle s'entendant bien comme dans quelque dessin animé de chez Disney.

Mais de tels actes sont la nature de la nature (à ce niveau en tout cas). Regardez sous n'importe quelle pierre dans votre jardin, et vous verrez quelque chose manger autre chose. Soulever le toit de n'importe quelle habitation humaine, et vous verrez la même chose, et je ne pense pas seulement au petit déjeuner, au déjeuner ou au dîner. Il y a des manières de 'manger' ou de 'consommer' autrement qu'avec notre appareil digestif. Et ça devrait être assez pour inspirer un véritable effroi. Après tout le mot effroi [awe en anglais] vient du vieil anglais ege, qui signifie « terreur et crainte ». Laura Knight-Jadczyk décrit une expérience de ce genre dans le tome 2 de sa Série L'Onde :
« En prenant ma première bouffée d'air dans la nouvelle réalité, j'ai fait un choix conscient pour limiter ma participation à cette supercherie imposée à l'humanité. J'ai décidé consciemment que... je n'allais plus du tout me mentir à moi-même sur la réalité.

Quand je regardais une fleur j'allais me rappeler le pourrissement et la mort dans le sol desquels la fleur tirait sa nourriture. Quand je regardais un chat ou un chien, j'allais me rappeler les puces et les parasites et les tueries et les créatures qui se font manger, tout ça se produisant sans arrêt dans le monde animal. Quand je regardais un beau et paisible lac, j'allais me rappeler les nombreux organismes qui provoquent des maladies qui prolifèrent en dessous de sa surface brillante et réfléchissante.

Ça semble assez bizarre, hein ? Mais ça provoque un effet étrange.

Parce que je ne me mentais plus à moi-même sur n'importe quelle chose qui existait, surtout pas sur moi-même, ma nature, mon être, j'étais libre de choisir quoi manifester à chaque instant. Sachant que toutes ces ombres existaient en moi, dans mon propre ADN, dans ma chair, dans mon soi évolué ; sachant que j'avais vécu de nombreuses vies à interagir avec la mort et la destruction par moi-même, ou souffrant de même par la main des autres, j'étais libre de choisir. Et en plus je savais que le choix était libre ! ... Il n'y avait plus aucune culpabilité pour quoi que ce soit. C'était juste ce qui est. C'est la nature. C'est Dieu. Et Dieu a deux visages : Bien et Mal. On peut les aimer tous les deux, mais on peut choisir quel visage on manifeste, tout en aimant inconditionnellement les deux visages. »
Mais les gens ne peuvent même pas faire ce choix fondamental, parce que les gens refusent d'accepter la réalité. Ils se méprennent sur de grandes et de petites choses, et ils font ça tout le temps. Ils se disent que la nature est impressionnante dans le bon sens du terme, et ensuite ils regardent la nature de manière sélective et suppriment les aspects dégoûtants et la vérité centrale : que la nature dans ce monde, nous y compris, n'est rien d'autre que consommer quelque chose d'autre, qu'il veuille être consommé ou non. La plupart du temps, ce « quelque chose » ne veut pas être consommé. En fait, je suis presque sûr qu'il ne veut jamais être consommé. Chaque fois, l'objet d'une nouvelle avance gourmande essaiera de s'éloigner aussi vite que possible, ou combattra. Nous autres humains, cependant, avec toutes nos merveilles technologiques, avons maîtrisé le « grand » art de rassembler ces « autres » dans des enclos desquels il n'y a aucune échappatoire, de sorte qu'ils puissent être consommés à loisirs et de sorte que certains individus puissent faire du profit. Mais souvent, ces « autres » comprennent aussi nos semblables, et ces « certains individus » deviennent riches à en vomir.

Prédateurs intra-espèces

Non, je ne dis pas qu'il y a des fermes humaines installées par quelque faction « d'élite » (à l'exception de Dick Cheney), mais quand on regarde les guerres entreprises par les USA et leurs alliés ces dernières décennies, il est difficile de ne pas faire un parallèle entre l'abus et l'abattage d'animaux et une ferme humaine. Prenons la Syrie par exemple : 26 millions de personnes furent enfermées dans ce pays, empêchées d'en sortir par la « communauté internationale » par le biais de restrictions de visas, et ensuite des hordes de prédateurs furent lâchées sur eux et des centaines de milliers d'innocents furent massacrés. Ceux qui réussirent à en réchapper et atteindre le sol béni de l'UE sont maintenant remis dans l'enclos d'abattage.

Alors ma question est : est-ce que les personnes responsables de ces carnages calculés sont revitalisées ou « nourries » en quelque sorte par de telles brutalités envers d'autres humains ? Si le PDG de Raytheon (par exemple) reçoit un plus gros bonus parce qu'il a vendu plus d'armes à l'armée américaine, armes qui furent utilisées pour bombarder les civiles Syriens (ou Irakiens, ou Afghans ou Libyens...), et qu'avec ce bonus il a acheté plus de caviar, est-il nourri, même indirectement, par le massacre d'êtres humains ? Que dire de tous les troufions militaires qui ont reçu un salaire mensuel pour diriger l'opération « choc et l'effroi » contre le peuple Irakien ?

Ceci ne dit rien, bien sûr, du plaisir que bon nombre d'individus semblent tirer du « simple » fait de torturer ou tuer ceux moins puissant qu'eux. Je n'ai aucune preuve concrète, bien sûr, que les politiciens occidentaux et le personnel militaire aient vraiment pris du plaisir à planifier l'invasion d'un autre pays et le meurtre de masse de ses citoyens, mais on doit admettre, que ces types ont accompli cette tâche précise avec une telle fréquence et un tel enthousiasme, et ont fait de tels efforts pour manipuler leurs électeurs afin qu'ils les laissent faire, suggère qu'ils en obtiennent bien quelque chose.

Ce que je veux dire : si on est incapable de supporter la vérité plutôt banale sur la nature (et notre propre nature en particulier) - c'est à dire basée sur la consommation physique in-discriminée d'un être par un autre - comment peut-on jamais envisager s'occuper de l'idée qu'il y a d'autres façons de « se nourrir » autrement que par la consommation physique, et que de tels « repas » se produisent sans cesse dans la population humaine de cette planète ? Si on échoue à comprendre la réalité du niveau le plus basique qui nous est accessible- la nature - alors il est peu probable que nous comprenions cette réalité où elle a le plus grand potentiel pour nous affecter, nous et notre future : dans nos interactions personnelles et sociales.

De même, la vérité évidente que certains êtres humains sont comme les prédateurs et proies intra-espèces sur d'autres êtres humains sous la forme de massacres réguliers déguisés en « liberté et démocratie » nous sera inaccessible. Un internaute a tweeté au sujet de « l'incident Kruger » : « Cruel, mais un lion sera toujours un lion ».
Lion Parc Kruger Tweet
© TwitterCruel... Mais un lion sera toujours un lion.
Maintenant si seulement les gens pouvaient appliquer cette logique à certains soi-disant « êtres humains » en position de pouvoir sur cette planète, les choses pourraient changer pour le meilleur. Mais d'ici là, regardez le bon côté ; si et quand la vérité sur la nature des autorités dans notre monde sera étalée dans votre quartier, et que vous vous trouverez au milieu d'une « zone de guerre », vous aurez un point de référence pour vous aider à comprendre ce qu'il se passe.