Commentaire : Le phénomène des voix intérieures est un sujet complexe : il semble exister de multiples possibles causes à ce problème. Si le documentaire explique fort bien le lien entre ces manifestations et certains traumatismes vécus dans le passé, avec des chocs psychologiques engendrant par exemple une dissociation, il passe sous silence certaines autres explications tout à fait... concevables. La médecine officielle avoue elle-même son incapacité à comprendre réellement l'origine de ce trouble.
Pourquoi ne pas accepter l'idée que le phénomène puisse avoir, aussi, une origine extérieure ? Les cas de « possession » sont suffisamment bien documentés pour que l'on puisse se poser la question. Si on laisse les manifestations grand-guignolesques de la chose (bien qu'elles puissent sans doute exister) à Hollywood, on constate que les traditions du monde entier témoignent toutes de la présence et de l'influence de forces invisibles, extérieures à l'être humain. De nos jours, en occident, on parle d'« entités ».
Extraits :
Dans la tradition judéo-chrétienne, les textes parlent couramment des « forces du mal » , des « forces démoniaques » ou encore des « forces des ténèbres » pour évoquer ces manifestations. (...) Dans l'islam, il est question de « djinns », sorte de créatures issues d'un « feu sans fumée », qui habiteraient dans les lieux non occupés par l'homme (déserts, terrains vagues), et aussi dans les lieux sales (poubelles, W-C, etc.). (...)On voit donc qu'il est préférable d'envisager toutes les possibilités, en particulier quand on voit à quel point la vie des « entendeurs de voix » peut devenir un véritable enfer. On pourra consulter les articles suivants, pour aller plus loin, et concevoir, peut-être, que le phénomène n'est sans doute que la partie visible de l'iceberg... N'oublions pas enfin qu'il est techniquement possible de faire entendre des voix dans la tête des gens...
Dans la tradition chinoise, ces entités sont nommées « gui » (prononcer « kouei » ), ce qui signifie « spectres, fantômes, revenants ». Il y a plus de 1 500 ans, la médecine chinoise décrivait déjà treize points gui à piquer en acupuncture pour les sujets possédés par des spectres. Pour les Chinois, ces kouei ont pour origine une partie d'une personne décédée- en l'occurrence la partie végétative de l'âme terrestre attachée au poumon -, qui peut rester après la mort du défunt et ne souhaite pas disparaître. Cette partie cherche alors à se nourrir d'un vivant, le tourmentant et l'amenant à des pulsions cruelles et sanguinaires. On comprend alors pourquoi, dans beaucoup de traditions, on brûle le corps des défunts ... La médecine chinoise décrit au moins deux formes de kouei : une forme apparente et toujours présente par des signes cliniques permanents, et une forme cachée qui n'apparaît que de temps en temps, à 1' occasion de crises. La psychiatrie moderne décrit évidemment les mêmes choses. (...)
Les traditions chamaniques n'ignoraient rien de ces phénomènes, et c'est un peu grâce à leur résurgence actuelle que le grand public est informé de l'existence d' entités qui squattent l'humain (cf. les traditions des Amérindiens, des aborigènes d'Afrique, d'Amérique du sud, de Mongolie, du Tibet, etc.). (...) Les écrits de Carlos Castaneda (1), issus censément de 1' enseignement d'un sorcier mexicain, décrivent ces phénomènes comme des forces « extraterrestres » qui cherchent à prendre possession de l'esprit de l'homme pour lui imposer d'autres schémas de pensée, notamment de convoitise, d'envie et de cupidité.
Ainsi, l'idée que des présences étrangères à l'homme pourraient prendre possession de son esprit est évoquée un peu partout dans le monde à l'aide de vocables différents, mais dans des descriptions similaires. Il y a là tout de même beaucoup de convergence entre des traditions aussi éloignées géographiquement et culturellement.(...)
Posons-nous la question : « Et si nos idéaux alimentaient des entités ? » Sommes-nous certains que nos pensées et nos idées sont bien les nôtres ? Les exemples cités ci-dessus montrent à quel point les messages véhiculent de la culpabilité. Qui peut faire toutefois la différence entre la voix de son juge intérieur (le surmoi) et les voix de ces entités ?
Agressives ou apaisantes, des voix interieures envahissent leur vie. Ce documentaire surprenant lève le voile sur un phenomène meconnu, qui touche 10 % de la population mondiale.
On les appelle les "entendeurs de voix". Rainer Maria Rilke, Virginia Woolf, Andy Warhol et bien d'autres createurs comptaient parmi eux. Stigmatises et longtemps consideres comme des schizophrènes (pourtant minoritaires dans cette singulière communaute), ils sont envahis par des voix, agressives ou apaisantes, qui ne les lâchent plus. L'une est ingenieure du son et entend l'archange saint Michel, qui est devenu son plus fidèle compagnon. Un autre, victime d'abus sexuels dans son enfance, comme bon nombre d'entre eux, souffre le martyre en entendant à nouveau ses bourreaux. De son côte, une psychologue a appris à accueillir ses voix interieures pour s'en faire des alliees.
C'est sans doute un phénomène à multiples facettes, d'autant plus à l'heure actuelle avec toutes les technologies existantes.
Ça m'a également rappelé un vieil article [Lien] dont voici la traduction :
Des psychologues ont lancé une étude pour découvrir pourquoi certaines personnes qui entendent des voix dans leur tête considèrent cela comme une expérience positive alors que d’autres trouvent cela pénible. La recherche de l’Université de Manchester a été lancée après que des chercheurs hollandais aient découvert que beaucoup de membres sains de la population locale entendaient régulièrement des voix.
Bien qu’entendre des voix ait été considéré traditionnellement comme « anormal » et comme un symptôme de maladie mentale, les résultats hollandais suggèrent que c’est plus répandu qu’on ne le pensait auparavant, estimant qu’environ 4 % de la population pourrait être affectée. Selon le chercheur Aylish Campbell : « nous savons que beaucoup de membres de la population générale entendent des voix mais n’ont jamais ressenti le besoin de faire appel aux services de santé mentale ; des experts affirment même que beaucoup plus de gens entendent des voix sans rechercher une aide psychiatrique que ceux qui le font. En fait, beaucoup de ceux qui sont touchés décrivent leurs voix comme une influence positive dans leur vie, les réconfortant et les inspirant tout au long de leur journée quotidienne. Nous voulons maintenant étudier pourquoi certaines personnes réagissent de cette manière alors que d’autres sont angoissées et cherchent de l’aide. »
Bien que les voix entendues par les patients psychiatriques et les membres de la population générale semblent être de même volume et de même fréquence, le premier groupe tend à interpréter les voix d’une façon plus pénible et négative. L’équipe croit que des facteurs externes comme le vécu personnel et les croyances pourraient être la clé de ces différences : par exemple, la présence d’un traumatisme infantile ou des croyances négatives à leur propre sujet pourraient avoir un impact.
« Si une personne lutte pour dépasser un traumatisme ou se considère elle-même comme sans valeur ou vulnérable, ou les autres comme agressifs, elle pourrait être plus encline à interpréter ces voix comme malfaisantes, hostiles ou puissantes. » dit Aylish. « Inversement, une personne qui a un vécu personnel plus positif et a formé des croyances plus saines sur elle-même et les autres pourrait développer une vision plus positive de ses voix. Les gens traités parce qu’ils entendent des voix se voient prescrire des médicaments pour essayer d’éliminer le problème. En étudiant les facteurs influençant la façon dont les voix sont vécues, nous espérons contribuer au développement de thérapies psychologiques pour aider les gens à mieux comprendre et composer avec ces voix. »