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Selon plusieurs témoignages de manifestants, les compagnons et camarades qui se sont progressivement retrouvés aux alentours de l'hôpital Necker ont été piégés par une stratégie policière complètement intentionnelle, un procédé qui n'est pas nouveau.

Au départ, la manifestation avait une haute portée symbolique puisqu'elle se dirigeait vers le quartier parlementaire (Assemblée Nationale, Sénat), visant clairement le pouvoir, critiquant sa légitimité et menaçant sa pérennité.

C'est précisément pour neutraliser le signification et la portée de cette action du mouvement social que le pouvoir a délibérément choisi le meilleur endroit possible, en bordure du parcours de la manifestation : l'hôpital Necker-Enfants malades.

En effet, c'était l'endroit idéal, car symbolisant l'action de l'État au service des plus vulnérables avec, qui plus est, le petit garçon des policiers assassinés lundi soir par un fanatique religieux parmi les enfants soignés.

Dès lors, il ne restait plus, ensuite, qu'à donner des consignes au préfet de police (un ami de François Hollande, issu de la même promotion de l'ENA, et ancien du sinistre réseau ELF bien connu pour ses méthodes mêlant trading et barbouzes), en positionnant les pions bleus marines dans ce but sur le parcours et en les déplaçant pour provoquer l'affrontement dans cette zone préalablement choisie.


Commentaire : En visionnant la vidéo ci-dessous, seulement deux agents provocateurs ont attaqué l'hôpital :



Ce qui devait arriver arriva, permettant, dès lors, à l'AFP de donner le ton pour lancer aussitôt la meute des journalistes à la botte. En deux ou trois heures seulement, l'affaire était pliée et l'opinion publique complètement manipulée. Le savoir-faire des conseillers du pouvoir, des dirigeants de la police et des responsables de rédactions permettait ainsi de neutraliser les vrais événements de la journée de mobilisation : montée en puissance du mouvement social, plus d'un million de manifestants, le parlement sur la sellette, de nouvelles victimes des violences policières, etc.

En plus, ce procédé allait réussir autre chose : semer le trouble au sein du mouvement social. Au cours de la soirée d'hier, il suffisait d'observer son fil d'actualité : les plus modérés des opposants à la Loi Travail tombaient, les uns après les autres, dans le panneau du « méchant casseur », en partageant les articles fallacieux et en se désolidarisant des insurrectionnalistes auteurs, selon eux, de ce « scandale ».

En résumé, le plan du pouvoir a parfaitement fonctionné : détourner l'attention, s'appuyer sur un événement le plus choquant possible pour s'adresser aux affects, en masquer les véritables causes pour en changer la portée, opposer symbole contre symbole et diviser pour mieux régner. Rien de nouveau sous le soleil de la société autoritaire.

C'est pourquoi notre ennemi n'est pas seulement la tête du pouvoir ni son bras armé, mais aussi sa parole empoisonnée qui répand son venin et pétrifie la foule des esclaves.

Pour sortir de ce piège récurrent, il est urgent de boycotter et même d'aller occuper les mass-médias à la botte du pouvoir, tout en lisant et soutenant les médias indépendants.

Pour reprendre nos vies en mains, libérons nos pensées de leurs chaînes : préparons des actions d'occupation des mass-médias qui nous empoisonnent.