soleil
© NasaLe soleil est devenu blanc deux fois durant le mois de juin 2016. Comme sur cette photo, aucune tâche solaire n'est observable.
Le soleil est devenu "blanc" deux fois durant le mois de juin. Des épisodes au cours desquels aucune tâche solaire n'a été détectée à la surface de l'étoile de notre système solaire. Un scénario catastrophe à prévoir ?

Pas de panique ! La fin des temps n'est pas arrivée... Enfin normalement.

Le soleil est simplement beaucoup plus calme que d'habitude.

Aucune tâche solaire n'était observable à la surface de notre étoile préférée, ce qui entraîne le phénomène de soleil "blanc", comprenez vide de tâche. "Pour la deuxième fois du mois, le soleil est devenu complètement blanc", explique Paul Dorian, météorologue de l'observatoire du climat Vencore Weather. Le même évènement était déjà survenu le 4 juin.

Les tâches solaires sont des zones sombres à la surface du soleil indiquant une intense activité magnétique. Ces évènements inhibent la convection solaire et réduisent la température de l'astre là où elle se trouvent.

Pour les scientifiques, l'observation des tâches solaires est capitale. Leur présence ou leur absence a des conséquences sur l'environnement et la technologie ici-bas sur Terre. Que peuvent donc signifier ces épisodes de soleil "blanc" ? La bonne nouvelle, c'est que, à priori, il n'y a rien de grave. Tout ceci est parfaitement normal. Le soleil approche d'un minimum solaire. Un évènement qui devrait avoir lieu en 2019 ou 2020, selon Paul Dorian. En attendant, les épisodes de soleil "blanc" devraient se multiplier et leur longueur peu à peu augmenter. Ils devraient durer des jours entiers, puis des semaines voire des mois. Ce sera la fin du cycle solaire numéro 24 qui a débuté en 2008.

soleil
© NasaDonnées sur les tâches solaires relevées et les cycles solaires.
La mauvaise nouvelle par contre, c'est que lorsque le cycle 24 était dans son maximum solaire en 2013, le nombre de tâches solaires relevées était au plus bas depuis 1755. Pour le site d'informations américain Elite Daily, cela pourrait signifier un mini âge de glace. On pourrait assister à ce que les scientifiques appellent un "minimum de Maunder", en référence à la période qui s'est étendue de 1645 à 1715. Durant ces années, l'activité à la surface de l'astre solaire était faible et les températures sur Terre quasi glaciaire. À titre d'exemple, la Tamise à Londres était gelée à cette époque.

tamise
© InconnuLa Tamise gelée, un tableau d'Abraham Hondius peint en 1677 en plein "minimum de Maunder"
Un autre scénario catastrophe est évoqué par le Washington Post. Le journal américain parle du "Carrington event", une éruption solaire massive survenue en 1859. L'évènement astral avait eu lieu lors d'un cycle où les tâches solaires apparaissaient à une faible intensité comme aujourd'hui. Pourtant, la plus grosse tempête géomagnétique jamais enregistrée eut lieu. Des aurores boréales avaient été observées jusqu'aux Caraïbes. À l'époque, les conséquences avaient surtout été cosmétiques. Mais si un évènement similaire avait lieu aujourd'hui, il annihilerait tous les appareils électriques d'un continent durant plusieurs mois.