John Prescott, numéro deux du gouvernement de Tony Blair lorsque Britanniques et Américains ont envahi l'Irak en 2003, a déploré le 10 juillet une guerre «illégale». «Je vivrai le restant de mes jours avec la décision d'entrer en guerre et ses conséquences catastrophiques», a estimé John Prescott dans une tribune publiée dans le Sunday Mirror quatre jours après la publication d'un rapport accablant sur la décision britannique d'entrer en guerre contre l'Irak.

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© GoogleJohn Prescott et Tony Blair en 2003
John Prescott aujourd'hui membre de la Chambre des Lords mais à l'époque des faits, numéro 2 du gouvernement de Tony Blair, estime que cette guerre était une erreur. «En 2004, le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a dit que le changement de régime étant le premier objectif de la guerre, elle était illégale [...] Avec une grande tristesse et colère, je pense désormais qu'il avait raison», écrit John Prescott.

Le rapport Chilcot publié le 6 juillet a dressé un bilan accablant de l'intervention britannique en Irak, décidée par le Premier ministre travailliste Tony Blair, dénonçant une offensive non nécessaire et non préparée, en raison d'un soutien aveugle au président américain de l'époque George W. Bush.

Pour Tony Blair, «le monde est plus sûr sans Saddam Hussein»

Tony Blair a exprimé «peine, regrets et excuses» après la publication du rapport. Mais il a affirmé que la guerre était fondée et que le monde était plus sûr sans l'ex-président irakien Saddam Hussein. L'actuel leader du Parti travailliste, Jeremy Corbyn, a quant à lui présenté ses excuses pour la «décision désastreuse» d'envahir l'Irak.

Quelque 150 000 Irakiens sont morts dans les six années qui ont suivi l'invasion du pays par les troupes américaines et britanniques. Du côté britannique, les pertes se sont élevées à 179 soldats.