Traduction par Daniel pour Mondialisation.ca
orlando shooting scene
C'est à 02 h 03 que les premiers coups de feu ont été rapportés, lorsque Mateen et un gardien de sécurité à l'entrée de la boîte de nuit ont échangé des tirs. « Un policier hors service travaillant comme gardien de sécurité à la boîte de nuit a riposté aux tirs de Mateen, forçant celui‑ci à s'engouffrer à l'intérieur et à prendre des otages, selon des sources officielles. » (New York Post, 12 juin 2016)
D'après les rapports de police, à 2 heures du matin, il n'y avait pas de « situation de tireur actif » nécessitant une intervention policière immédiate. De plus, il n'y avait aucune preuve concrète que des otages avaient été tués.

Le service de police d'Orlando a entrepris un processus de négociation avec Mateen. Lorsque Mateen a dit que des pertes de vie étaient imminentes, cela a incité le chef de police d'Orlando John Mina « à mettre fin à l'épreuve de force de trois heures et il a ordonné de donner l'assaut qui a tué M. Mateen et libéré des dizaines de personnes prises au piège dans le club. » (New York Times, 13 juin 2016).

Peu après 5 heures, la police a foncé dans un mur de l'immeuble au moyen d'un véhicule blindé. « Une fusillade nourrie avec les 11 membres de l'équipe tactique d'intervention (SWAT) a suivi, au cours de laquelle Mateen a été tué et un policier a échappé à la mort par balle grâce à son casque de Kevlar. » (New York Post ,12 juin 2016).

Le groupe État islamique (Daesh) a prétendument revendiqué la responsabilité de l'attaque dans une déclaration publiée par son agence de presse (Amaq), en affirmant que le massacre « a été perpétré par un combattant de Daesh » (ibid).

Que s'est-il vraiment passé?

Le rapport de police officiel du FBI reconnaît qu'il y a eu échange de tirs à 2 heures, sans toutefois confirmer que des otages ont été tués avant 5 heures. La tuerie a commencé lorsque l'équipe SWAT a pris d'assaut l'immeuble à 5 h 13 (voir le fil des événements ci‑dessous).

Le fil des événements établi par le service de police d'Orlando qui est résumé dans un communiqué de presse du bureau du FBI à Tampa laisse entendre non seulement que personne n'a été tué avant 5 h 13, lorsque l'équipe SWAT a fait irruption dans l'immeuble, mais confirme aussi que les premières salves mortelles ont été tirées à 5 h 14 et que le suspect a été tué une minute plus tard, soit à 5 h15. Cette version des faits a été confirmée par le juge Napolitano dans un reportage de Fox News :
« Voici ce qui ressort du résumé - personne n'a été tué avant 5 h 13 du matin, lorsque l'équipe SWAT est entrée. Personne n'a été tué avant cela. Les 53 blessés et les 49 morts ont tous subi leur sort lorsque les policiers sont entrés dans l'immeuble, »
Le rapport de police reconnaît toutefois que des membres de l'équipe SWAT sont entrés dans l'immeuble avant 5 heures. Selon le chef de l'équipe SWAT, le capitaine Mark Canty, « des membres de l'équipe SWAT et des agents patrouilleurs ont fait sortir plusieurs personnes du club pendant l'épreuve de force de trois heures ».

Comment Omar Mateen a été tué

Mateen aurait été impliqué dans un échange de tirs avec l'équipe SWAT à partir de 5 h 13. Pendant que l'équipe SWAT lui tirait dessus, Mateen ne peut avoir tué et blessé plus de 100 personnes en une minute ou deux (le rapport du FBI confirme qu'il a été tué à 5 h 15).

Selon le Orlando Sentinel :
Une fois que la plupart des otages ont quitté les lieux, Mateen est sorti du premier trou [dans le mur] à 5 h 14.

Il y a eu un barrage de tirs et Mateen a été descendu dans le corridor. [à 5 h 15]
Des gens ont-ils pu être tués par l'équipe SWAT?

C'est à peine mentionné dans les médias institutionnels, mais des policiers ont admis que certaines personnes ont pu être tuées (« accidentellement ») par les membres de l'équipe SWAT :
« Le chef du service de police d'Orlando John Mina et d'autres policiers ont fourni de nouveaux détails à propos de l'échange de tirs, y compris la possibilité que certaines des victimes ont pu être tuées par des agents qui tentaient de les sauver. » (Naples Daily News, 14 juin 2016)
Les tuer afin de les sauver? Quel concept diabolique tordu! Tuer pour sauver des vies?

Il convient toutefois d'indiquer que le chef du service de police d'Orlando John Mina n'était pas directement chargé de l'opération de l'équipe SWAT. C'est le capitaine Mark Canty qui en assurait le commandement.

Le chef de police John Mina a laissé entendre que 8 ou 9 agents de l'équipe SWAT pourraient avoir tué des personnes dans la boîte de nuit par accident..

Ce « détail » important révélé par le chef du service de police d'Orlando n'a pas fait les manchettes dans les médias institutionnels. Il n'a été rapporté que localement, en Floride (Florida Naples News). Les organes de presse nationaux n'ont pas repris la révélation :
Le chef Mina a dit que sa décision de prendre d'assaut l'immeuble avec une telle violence était difficile : « C'était une décision difficile à prendre, mais c'était la bonne décision ». Notre priorité numéro un est de sauver des vies et c'était la décision qu'il fallait prendre. »

(...) Les policiers d'Orlando sont entrés dans la boîte de nuit et ont trouvé des clients sans vie éparpillés dans la partie bar et salon. D'autres corps ont été retrouvés dans une salle de bain à proximité.

« Certaines des victimes pourraient avoir été tuées par des agents qui tentaient de les sauver. »
Sauver des gens en les tuant? C'est la « nouvelle norme »? Les agents de l'équipe SWAT ont été considérés comme des HÉROS par les médias institutionnels « pour avoir sauvé des dizaines de vies ».

La possibilité que des clients du club Pulse aient été tués par l'équipe SWAT a été évoquée, pour ensuite être écartée nonchalamment par le Washington Post (20 juin 2016) :
« Le FBI tente toujours d'établir si certaines des victimes du club Pulse ont été touchées par des tirs de la police, a précisé un responsable de l'application de la loi sous le couvert de l'anonymat pour pouvoir parler de l'enquête en cours (...) Le commandant de l'équipe SWAT qui est intervenue au club Pulse a dit dimanche qu'il n'était pas sûr que des victimes auraient pu être touchées par des tirs des policiers, tandis que le médecin hygiéniste en chef a dit qu'il n'en savait rien. » (soulignement ajouté)
Le Washington Post n'a pas jugé bon de pousser l'enquête plus loin.

Est-ce Omar Mateen ou l'équipe SWAT qui a tiré sur les victimes?

Le fil des événements établi par le service de police d'Orlando (voir ci‑dessous), que le juge Napolitano a cité, laisse entendre que personne n'a été tué avant 5 h 13, lorsque l'équipe SWAT a pris d'assaut l'immeuble. Il confirme aussi que les premières salves mortelles ont été tirées à 5 h 14 et que le suspect a été tué une minute plus tard, soit à 5 h15.

En l'espace d'une minute ou deux, Mateen aurait tué 49 personnes et en aurait blessé 53 autres. Tout cela pendant que l'équipe SWAT lui tirait dessus.

Les rapports sont contradictoires. Ils commencent par dire que le suspect a tiré en direction de l'équipe SWAT (voir la citation ci‑dessus), « qui s'était caché dans la salle de bain », pour ensuite admettre qu'il a été tué lorsque les otages ont commencé à sortir de l'immeuble (en passant par un trou que la police avait fait dans le mur) :
« Un policier a foncé dans le mur du club avec son véhicule blindé Bearcat. Les otages sont sortis par là. Mateen a fait de même en tirant des coups de feu. Avec efficacité et rapidité, les policiers l'ont abattu. » (Naples Daily News, 13 juin 2016)
Ce que l'affirmation ci‑dessus laisse entendre, c'est que Mateen a été tiré à bout portant (« avec efficacité ») en sortant de l'immeuble par un trou pratiqué dans le mur. L'équipe SWAT attendait qu'il sorte par ce trou pour l'abattre. Si Mateen avait su qu'il serait abattu, il n'aurait pas tenté de sortir par le trou dans le mur en même temps que les otages.

Les rapports indiquent qu'il y a eu un échange de tirs nourris entre Mateen et l'équipe SWAT : « Omar Mateen, 29 ans, a été tué par la police alors qu'il était engagé dans un échange de coups de feu avec les forces de l'ordre. » Le même article du Naples News contient cette citation du chef de police Mina :
« Il y a un trou dans le mur à environ deux pieds au‑dessus du sol qui fait trois pieds de largeur. Nous avons pu sauver des dizaines et des dizaines de personnes qui se sont enfuies par ce mur », a indiqué Mina. Le suspect est lui‑même sorti par là en tenant une arme de poing et une arme d'épaule et s'est engagé dans un échange de tirs avec les policiers, qui ont fini par l'abattre. »
Manifestement, cette affirmation par le chef de police Mina est alambiquée, c'est le moins qu'on puisse dire. Il aurait été pratiquement impossible pour Mateen de s'engager efficacement dans un échange de tirs avec l'équipe SWAT en sortant du trou pratiqué dans le mur. Le sort de Mateen est en fait semblable au sort des terroristes présumés (supposément liés à Daesh) qui ont été tués par la police au lieu d'être arrêtés lors des attaques terroristes à Bruxelles et à Paris.

La version officielle est que Mateen a tué 49 personnes et en a blessé 53 autres sous les ordres du groupe État islamique (Daesh).

Tout cela se serait apparemment produit, d'après le fil des événements établi par le service de police d'Orlando, en l'espace d'une minute ou deux avant qu'il ne soit abattu à 5 h 15, en sortant de l'immeuble par un trou pratiqué dans le mur.

Les onze agents de l'équipe SWAT ont fait irruption dans l'immeuble à 5 h 13 et le suspect a été déclaré mort à 5 h 15. Selon le chef du service de police d'Orlando, 8 ou 9 agents sur les 11 que comptait l'équipe SWAT auraient tiré accidentellement sur des otages. Cette déclaration du chef Mina ne fait pas référence à une erreur d'un ou deux agents, mais de l'équipe SWAT au complet (8 ou 9 sur 11) sous le commandement du capitaine Canty, qui aurait atteint « accidentellement » des clients du club.

Séquences des caméras de surveillance

Des responsables de l'application de la loi ont dit avoir visionné et examiné les séquences de plusieurs caméras de surveillance placées à l'intérieur du club Pulse. Jusqu'à maintenant, les séquences montrant ce qui s'est passé à l'intérieur de la boîte de nuit, y compris les « tirs amis » par l'équipe SWAT, n'ont pas été rendues publiques.

Mateen était-il capable de tuer 49 personnes et d'en blesser 53 autres en moins de 2 minutes, pour ensuite sortir de l'immeuble par un trou dans le mur à 5 h 14 et s'engager dans un échange de tirs avec l'équipe SWAT? Est‑ce corroboré par les séquences des caméras de surveillance?

Les rapports d'autopsie et les rapports balistiques n'ont pas été rendus publics non plus.

La question balistique

Il convient de noter que Mateen a apparemment utilisé un fusil d'assaut Sig Sauer MCX de calibre .223, dont le chargeur a une capacité de 30 coups. Il avait aussi en sa possession un pistolet semi‑automatique Glock 17 de calibre 9 mm, muni du chargeur habituel ayant une capacité de 17 coups.

1. Les caractéristiques des deux armes semi-automatiques en sa possession n'auraient pas permis à Omar Mateen de tirer plus d'une centaine de coups en une ou deux minutes sans avoir à recharger. Prenez note du fil des événements : 5 h 13 à 5 h 15. À 5 h 15, Mateen est déclaré mort.

À ce sujet un reportage du USA Today signale que Mateen utilisait des armes semi‑automatiques, ce qui laisse entendre que des tirs « amis » de la police pourraient avoir tué des gens :
« On ignore combien de munitions Mateen avait en sa possession, et les autorités vérifient si certaines des personnes ont été tuées par des tirs amis. »
L'affirmation du USA Today reconnaît tacitement que les agents de l'équipe SWAT pourraient être responsables de la mort de certaines personnes à l'intérieur du club Pulse. Mais cette vérité doit être réprimée. Elle ne mérite pas de faire l'objet d'une enquête approfondie.

2. Les membres de l'équipe SWAT utilisaient les mêmes armes que celles que Mateen avait en sa possession (le SIG Sauer et le Glock 17 de calibre 9 mm), ce qui fait en sorte qu'il sera difficile d'établir l'origine des tirs ayant causé la mort à l'intérieur de la boîte de nuit d'Orlando.

Ce qu'il faut garder à l'esprit, et ce, peu importe le nombre de munitions à la disposition de Mateen, c'est qu'il n'aurait pu tuer ou blesser plus d'une centaine de personnes en moins de deux minutes.

Ce qui importe, ce sont les efforts déployés pour camoufler ce qui s'est passé à l'intérieur de la boîte de nuit, qui est à la fois admis tout bonnement et nié dans les médias institutionnels.

La vérité cachée est rejetée, les faits sont dénaturés.

Conclusion

Nous parlons ici d'une dissimulation orchestrée. La vérité qui ne peut être dévoilée doit être réprimée.

Les médias institutionnels rapportent des mensonges, des « demi-vérités » et des insinuations. N'empêche que de la bouche même des principaux concernés, on constate que l'équipe SWAT pourrait être impliquée dans la tuerie du club Pulse à Orlando :
« Les policiers pourraient avoir tiré sur des clients du club d'Orlando. »

« il est possible que certaines des victimes puissent avoir été tuées par des agents qui tentaient de les sauver. » (Naples Daily News, 14 juin 2016)

« (...) les autorités vérifient si certaines des personnes ont été tuées par des tirs amis. » (soulignement ajouté)

« Le FBI tente toujours d'établir si certaines des victimes du club Pulse ont été touchées par des tirs de la police, »

« Le commandant de l'équipe SWAT[le capitaine Canty] qui est intervenue au club Pulse a dit dimanchequ'il n'était pas sûr que des victimes auraient pu être touchées par des tirs des policiers. »
Mina a dit que sa décision de prendre d'assaut l'immeuble avec une telle violence était difficile : « C'était une décision difficile à prendre, mais c'était la bonne décision ». Notre priorité numéro un est de sauver des vies et c'était la décision qu'il fallait prendre. »

L'administration Obama, le FBI et les médias ont nonchalamment écarté la possibilité d'une implication de la police dans la tuerie, malgré les déclarations provenant de sources policières. On nous balance une absurde mise en scène : La version officielle est que la tuerie a été commandée par le groupe État islamique (EIIL, EIIS, Daesh) basé à Raqqa, au nord de la Syrie,qui se trouve être soutenu et financé par la Turquie et l'Arabie saoudite, deux des plus fervents alliés des USA, en liaison étroite avec Washington.

Il serait très étonnant que les séquences des caméras de surveillance à la disposition des responsables de l'application de la loi soient rendues publiques.