Comment: Avant que les pourfendeurs de complotiste hurlent à la lune, n'oublions pas que l'OSCE « est la plus grande organisation de sécurité régionale du monde » et que, ici, ce n'est rien de moins que l'ex-vice-président de son Assemblée parlementaire qui s'exprime... lui qui dénonçait déjà en 1999 la guerre d'agression de l'OTAN contre la Yougos­lavie. Qui disait aussi :
« Quelles ont bien pu être les réflexions de Moscou en entendant Monsieur le Président fédéral s'exprimer en Pologne ? Que reste-t-il à faire pour Moscou si, après la fin de la guerre froide, une seule chose est claire et sans équivoque : le fait qu'on ne veut rien savoir de Moscou et la Fédération de Russie, l'actuelle Russie. »... « Aujourd'hui, ce sont eux qui ont hâte de se retrouver à la frontière russe, pour faire ce qui avait déjà forcé le Japon a entrer en guerre : l'étranglement bien perceptible par des voisins, se transformant en ennemis. Nous aimerions peut-être évincer l'histoire bien qu'elle nous rattrape toujours. Pourquoi la Russie oublierait-elle Napoléon et Hitler ? »

bombardier russe
© Sputnik. Anatoly Evstropov
Le bombardier russe a été abattu pour détériorer les relations entre Ankara et Moscou, estime l'ex-vice-président de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE Willy Wimmer.

"Selon mes informations, un avion-radar américain et un saoudien ont été impliqués dans l'affaire. On ne peut pas juste abattre un avion comme ce bombardier russe: le chasseur doit être dirigé vers la cible. Seuls les avions-radars en sont capables", a indiqué à Sputnik Willy Wimmer, ancien parlementaire allemand.

"Ce qui s'est passé là entre en contradiction avec toutes les normes internationales. Ils ont abattu l'avion russe parce qu'ils voulaient l'abattre", a-t-il martelé.

L'incident avait pour cause des intérêts politiques, estime M. Wimmer, plus précisément la volonté de détruire les relations russo-turques, qui étaient à leur point culminant. Initialement, le président turc Recep Tayyip Erdogan a pris le parti des pilotes qui ont abattu l'avion, mais par la suite, il a pris ses distances avec eux pour se rapprocher de la Russie.

Qu'est-ce qui a poussé le pilote à agir sans l'aval de son gouvernement ? Cette question nécessite une réponse. Le gouvernement turc doit la donner, même si elle nuira aux relations avec l'Otan, les États-Unis ou l'Arabie saoudite, a souligné Willy Wimmer.