méditation
Après cinq séances de 20 minutes, la plupart des « méditants » ont remarqué une diminution de leur niveau de stress, d’anxiété, de dépression, de colère et de fatigue. Evdokimov Maxim, shutterstock.com
Des chercheurs américains viennent d'apporter une nouvelle preuve que la méditation diminue les symptômes des troubles anxieux et améliore l'attention, la mémoire, l'immunité, la gestion des émotions, les performances cognitives et scolaires, tout comme la créativité.

Selon les chercheurs de la Texas Tech University faculty aux États-Unis, un programme de méditation élaboré en Chine dans les années 1990, l'IBMT (Integrated Body & Mind Training), s'adresserait tout particulièrement à deux zones spécifiques du cerveau, appelées cortex cingulaire antérieur et cortex préfrontal moyen adjacent, impliqués, d'une part, dans l'attention et la mémoire et, d'autre part, la prise de décision, l'empathie et l'émotion.

La technique, appelée en français « gymnastique intégrée du corps et de l'esprit », repose sur des exercices de relaxation, de respiration, des postures et des visualisations mentales. Ce protocole permet d'accéder progressivement et plus facilement à la méditation, qui requiert le contrôle des pensées.

À l'issue de cinq séances de 20 minutes animées par un instructeur, la plupart des « méditants » ont remarqué une diminution significative de leur niveau de stress au quotidien, d'anxiété, dépression, colère et fatigue et une meilleure attention. Par ailleurs, ils ont vu leur comportement s'améliorer sur le plan émotionnel, cognitif et social.

Améliorer le niveau d'attention et réduire les symptômes de la dépression

En conclusion, les chercheurs préconisent de pratiquer régulièrement pour apprendre à se maîtriser physiquement et émotionnellement. Autrement dit, prendre conscience de ses pensées en mettant en place une juste distance entre soi et ses émotions.

Par ailleurs, les personnes souffrant de troubles de déficit de l'attention ou hyperactivité, ou ayant des difficultés d'apprentissage, pourraient bénéficier de la méthode pour améliorer leur niveau et leur attitude scolaire.

Une précédente étude américaine, parue dans la revue Translational Psychiatry a montré que combiner des séances de méditation et de sport deux fois par semaine pendant deux mois réduisait les symptômes associés à la dépression de 40 %.

Des chercheurs américains de la Carnegie Mellon University ont, quant à eux, observé que 35 chômeurs stressés qui avaient médité développaient fortement dans leur cerveau la connexion d'un certain réseau de neurones, lié au repos. Or, ce réseau était défaillant chez les sujets dans des régions importantes du cerveau qui commandent l'attention et le contrôle exécutif, c'est-à-dire le processus qui oriente nos comportements.