Selon le commandant de l'unité d'intervention anti-terroriste de la police allemande, les compétences de celle-ci ne sont pas adaptées à la vague d'attentats islamistes qui frappe actuellement le continent.
«Nous n'avons pas les capacités pour [gérer] des attaques similaires à celles de Nice, Paris ou Bruxelles» a confessé au magazine Bild Jerome Fuchs, le commandant du GSG 9 - les forces spéciales allemandes chargées de résoudre les cas de prise d'otage et d'attentat.

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© Google Les forces spéciales allemandes ne seraient pas préparées face au terrorisme ?
Bien que l'unité d'intervention soit habituée à agir contre des terroristes et des criminels depuis de nombreuses années, son chef reconnait que la situation actuelle est, pour elle, tout à fait nouvelle.

Le GSG 9 allemand, qui entretient d'étroites relations avec la section d'intervention du FBI, le SAS français, la Delta Force britannique ou encore l'unité policière de contre-terrorisme israélienne, est en effet habitué à des types de menaces différentes de celles que posent les terroristes islamistes, a expliqué le haut responsable policier.

Les forces d'intervention allemandes, selon Jerome Fuchs, doivent apprendre à se montrer plus vives lorsque des loups solitaires ou des groupes liés à Daesh perpétuent des massacres : «Les terroristes du soi-disant Etat islamique agissent de manière très résolue. En tant que forces spéciales, nous devons donc répondre de manière plus décisive, plus directe et plus rapide. [...] Nous devons arriver sur les lieux immédiatement, et faire bouger nos équipes le plus vite possible», a-t-il expliqué.

Une série d'attentats sans précédent en Allemagne

Ces aveux surviennent dans le contexte d'une vague inédite en Allemagne d'attentats revendiqués par l'Etat islamique. Dimanche dernier, un réfugié syrien a blessé une douzaine de personnes dans un attentat suicide à la bombe en Bavière, tandis qu'un demandeur d'asile originaire du même pays a tué à coups de machette une femme, dans le Land de Bade-Wurtemberg. Une semaine plus tôt, un jeune afghan qui était entré en Allemagne avec le statut de réfugié avait blessé cinq personnes dans une attaque à la hache à bord d'un train.