Les autorités belges et néerlandaises envisageraient de prendre des mesures pour dissuader les demandeurs d'asiles des pays considérés comme «sûrs» de venir dans le Benelux. Les réfugiés marocains et algériens seraient particulièrement visés. Selon l'agence de presse néerlandaise ANP, le secrétaire d'Etat à la Justice et la Sécurité des Pays-bas, Klaas Dijkhoff, a décidé de mettre un terme aux versements de primes destinées aux immigrés clandestins algériens et marocains qui acceptent de quitter volontairement les Pays-Bas.

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© Nicolas Maeterlinck / AFPDes demandeurs d'asile font la queue à Bruxelles près du Fedasil, l'agence fédérale belge pour l'accueil des réfugiés
Selon Klaas Dijkhoff, les ressortissants de ces deux pays savent qu'ils ont peu de chances d'obtenir un titre de séjour. Pour le secrétaire d'État, ces « aides au départ » sont un privilège injustement concédé qui laissent à penser que les Pays-Bas sont «un grand sac plein d'argent qu'on peut venir percevoir à sa guise».

En octobre dernier, le contingent de demandeurs d'asile le plus important aux Pays-Bas était celui du Maroc, suivi par l'Algérie. Ces deux pays sont pourtant déjà considérés comme sûrs par les autorités néerlandaises.

La Belgique prévoirait également de durcir le ton face à certains demandeurs d'asile. Selon les journaux De Morgen et Het Laatste Nieuws, Theo Francken, le secrétaire d'État à l'Asile et à la Migration, projetterait d'élargir la liste belge des pays sûrs en y ajoutant l'Algérie, la Tunisie, le Maroc, le Bénin, le Sénégal et la Moldavie.

Selon la presse, l'objectif de l'élargissement de la liste serait de réduire les chances des ressortissants de ces pays d'obtenir l'asile en Belgique. Il s'agirait également de faciliter leur rapatriement.