Après des semaines de manifestations populaires, la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a été destituée par l'Assemblée ce vendredi alors qu'un scandale de corruption plane sur la cheffe de l'exécutif.

South korean president Park Geun-hye
Tổng thống Hàn Quốc Park Geun-hye

Commentaire : Les manifestations avaient été rapportées il y a une quinzaine de jours : Des manifestations gigantesques ont lieu à Séoul en Corée du Sud mais restent ignorées. Espérons qu'il ne s'agit pas d'une autre révolution colorée.


Le scandale de corruption lui aura été fatal. Les députés sud-coréens ont adopté ce vendredi une motion de destitution contre la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye, la privant de ses pouvoirs exécutifs. Depuis plusieurs semaines, des manifestations en série avaient lieu pour demander son départ.

La motion a été adoptée par l'Assemblée nationale par 234 voix contre 56. Park Guen-Hye conserve son titre de présidente, le temps que la Cour constitutionnelle valide ou non cette destitution, ce qui pourrait prendre jusqu'à six mois. Le texte accusait ParkGuen-Hye de violations de la constitution et de délits pénaux, allant de son échec à protéger le peuple à la corruption et à l'abus de pouvoir.

Une amie embarrassante

Le scandale est centré sur Choi Soo-Sil, amie proche de la présidente. Arrêtée début novembre, cette confidente de l'ombre attend son procès pour extorsion et abus de pouvoir. Surnommée « Raspoutine » par la presse, elle est accusée d'avoir utilisé ses relations d'amitié avec la présidente pour forcer les groupes industriels à verser de l'argent à des fondations douteuses, et de s'être servie de ces dernières comme tirelire personnelle. La présidente est suspectée de complicité.

Choi Soo-Sil est aussi soupçonnée de s'être mêlée des affaires de l'État. Les députés ont rajouté d'autres motifs de destitution à leur motion : ils évoquent entre autres une controverse ancienne sur la tragédie du naufrage du ferry Sewol qui avait fait 304 morts en 2014, en grande majorité des lycéens. La presse se demande depuis longtemps ce qu'a fait la présidente pendant sept heures, entre le moment où elle a été informée du désastre et sa première réunion gouvernementale sur le sujet.