Lors d'une interview exclusive à RT, le président syrien a rejeté toute éventualité de trêve qui « stopperait la progression de l'armée syrienne ». Il déplore aussi que les médias détournent les yeux quand «les terroristes tuent des civils à Palmyre». « Il faut toujours lire entre les lignes en politique. »

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© GoogleBachar el-Assad
C'est par ces mots que le président syrien Bachar el-Assad, interrogé par la journaliste de RT Maria Finochina mardi 13 décembre, a livré sa vision de la demande de «cessez-le-feu immédiat» formulée par six pays, dont la France et les Etats-Unis, le 7 décembre dernier.


« Si l'on traduit cette déclaration, il s'agit d'un appel à stopper la progression de l'armée syrienne face aux terroristes », a-t-il estimé, jugeant que la préoccupation principale des pays occidentaux était de « sauver les terroristes ».

Répondant à ces questions alors même que la ville d'Alep vit ses dernières heures de combat et que les rebelles sont sur le point de subir une lourde défaite, Bachar el-Assad a déclaré : « Si nous libérons Alep, les politiques occidentaux et les médias mainstream s'inquiéteront alors du sort des civils, alors qu'ils ne s'en préoccupent pas lorsque la situation inverse se produit, lorsque les terroristes tuent des civils et s'emparent de Palmyre.» Concernant le sort de cette ville, le président syrien s'est dit préoccupé par la « destruction du patrimoine humain, et non pas juste syrien » dans la cité antique.

Depuis quelques jours, les combattants de Daesh ont lancé une nouvelle offensive contre la ville de Palmyre, alors que les rebelles sont en passe d'être défaits à Alep. La semaine précédente, la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Canada, l'Italie et l'Allemagne ont à nouveau demandé un cessez-le-feu, quelques jours après le veto chinois et russe opposé à une première demande. Le ministre des Affaires étrangères russe avait estimé qu'à ce stade des combats, ce répit serait « indubitablement utilisé pour rassembler et réarmer les extrémistes et ne ferait que ralentir la libération d'Alep ».

Extraits de l'entrevue ici