Alors que la Maison Blanche continue d'incriminer les pirates russes et Vladimir Poutine, un représentant de WikiLeaks et ancien ambassadeur britannique en Ouzbékistan, Craig Murray, confirme avoir reçu les documents compromettant Hillary Clinton de la part... d'un démocrate dégoûté par l'activité du parti !

Wikileaks
Les tentatives de saboter la présidentielle aux États-Unis, le référendum sur le Brexit, ou encore le piratage de la correspondance du Parti démocrate (perpétré par Poutine lui-même!)... telle est la longue liste des « forfaits » perpétrés par les terribles Russes aux yeux de l'Occident.

N'en déplaise aux phobiques qui voient flotter partout la Main du Kremlin, un proche collaborateur de Julian Assange, Craig Murray, vient de vendre la mèche: les documents fuités du Parti démocrate provenaient de l'intérieur même de cette formation politique!

« Aucune des fuites ne provenait de Russie. La source avait un accès légal à l'information. Les documents ont été obtenus par des fuites de l'intérieur, pas par des cyberattaques », a déclaré M. Murray dans une interview au Daily Mail.

Selon lui, la source au sein du Parti démocrate lui a remis les documents en mains propres à Washington. M. Murray a récupéré le paquet lors d'une réunion clandestine dans une zone boisée près de l'Université américaine, dans le nord-ouest de la ville.

La personne qu'il a rencontrée n'était pas celle qui a obtenu l'information, mais un intermédiaire, a précisé M. Murray. L'employé a ajouté que la source avait pris la décision de transférer ces informations à WikiLeaks à cause de la corruption régnant au sein de Fondation Clinton et de l'élimination de Bernie Sanders de la course présidentielle.

Plus tôt, le secrétaire américain à la Sécurité intérieure Jay Johnson a déclaré qu'aucune piste pointant une ingérence extérieure dans le processus de l'élection présidentielle américaine n'avait été décelée au cours de l'enquête.

Rappelons que le gouvernement américain a, sans jamais fournir la moindre preuve, formellement accusé la Russie en octobre d'avoir conduit des attaques informatiques contre les organisations politiques américaines, notamment le Parti démocrate, avant l'élection du 8 novembre.

Le président russe Vladimir Poutine a toutefois nié toute implication de la Russie, qualifiant toutes accusations de la part de Washington d'« hystérie électorale ». (source)

Les médias américains sont des « armes du renseignement russe » pour la Maison-Blanche

La Maison-Blanche est indignée que des médias américains aient pu diffuser des informations sur le contenu des emails piratés de la campagne d'Hillary Clinton. Pour Washington, ces médias ont été transformés «en armes du renseignement russe».

Les médias américains ont couvert l'affaire des emails piratés du Comité nationale démocrate alors même qu'ils savaient que ces données avaient été «volées». C'est ainsi que le porte-parole de la Maison-Blanche, Josh Earnest, a décrit la situation lors d'une conférence de presse. Pour lui, «cet incident indique clairement que des médias aux Etats-Unis sont devenus des armes du renseignement russe».

Les Etats-Unis accusant Moscou de ces cyber-attaques entendent répondre à la Russie, selon Josh Earnest. «Comme l'estime le président, ce que nous savons sur ce que la Russie a fait implique une réponse proportionnelle. Je ne peux pas confirmer si les services spéciaux américains ont déjà commencé», a-t-il déclaré.

Les propos du porte-parole de la Maison-Blanche font écho à l'article de New York Times intitulé «L'arme parfaite : comment la cyber-puissance a envahi les Etats-Unis», dénonçant les médias de masse américains ayant publié des articles sur le contenu des emails piratés de la campagne d'Hillary Clinton et les qualifiant d'«instrument de facto du renseignement russe».