Le procureur de la République de Nice, a annoncé ce jeudi après-midi que les plaintes pour abus d'autorité par dépositaire de l'autorité publique de Sandra Bertin, Philippe Pradal et Christian Estrosi étaient classées sans suite.

Sandra Bertin
© Photo Jean-Sébastien Gino-Antomarchi
Jean-Michel Prêtre, le procureur de la République de Nice, a annoncé ce jeudi après-midi que les plaintes pour abus d'autorité par dépositaire de l'autorité publique de Sandra Bertin, chef de service à la police municipale de Nice, Philippe Pradal, maire de Nice et Christian Estrosi, président de la métropole Nice-Côte-d'Azur, étaient classées sans suite.

Le magistrat a pris connaissance de l'enquête préliminaire de l'Inspection générale de la police nationale et a décidé qu'il n'y avait pas de charges suffisantes pour engager des poursuites.

Me Adrien Verrier, le conseil de Sandra Bertin, a aussitôt annoncé qu'il déposerait une plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d'instruction.

"Les éléments de l'infraction pas réunis"

Lors de la conférence de presse, le procureur a précisé: "Sandra Bertin expliquait que le 15 juillet, le lendemain de l'attentat, elle avait été conduite à faire des constatations et à les formaliser dans un PV après un visionnage de la scène de l'attentat et qu'on lui demandait de constater des choses qu'elle ne voyait pas à l'écran, ce qui est constitutif du délit d'abus d'autorité."

"L'IGPN, l'inspection générale de la police nationale, a été saisie immédiatement. L'enquête a été rapidement diligentée. Une enquête méticuleuse, complète. A l'issue de cette enquête, j'ai été conduit à constater que les éléments de l'infraction n'étaient pas réunis."

Deux constatations, selon le procureur: "Les choses se sont passées dans un contexte particulièrement tendu, avec des gens fatigués. Il est aussi démontré dans l'enquête qu'il n'y a aucune intention et aucune raison de cacher quoi que ce soit.

Dans la cadre de la coopération habituelle, la police nationale a d'ailleurs un terminal avec l'intégralité des images. Mais tout le monde était pris par le temps et dans ce contexte de grande tension, la police nationale avait besoin de quelqu'un habitué à ce système de vidéosurveillance. C'est pourquoi Mme Bertin a été sollicitée."