Sous Obama, dix fois plus de personnes ont été tuées par des drones américains que par les administrations Bush. Jusqu'à présent, sous Trump, les frappes de drones ont encore augmenté.
Obama  Le Prix Nobel du Drone de la Paix
© Inconnu
Cette dernière affirmation est tout du moins ce que clame la presse mainstream des deux côtés de l'Attlantique.
Selon une analyse de Micah Zenko, analyste au Conseil des relations étrangères, Trump a augmenté de façon marquée le nombre de frappes des drones américains [sur le sol étranger] depuis son entrée en fonction. Zenko, [...] a [aussi] parlé plus tôt cette année des 26 000 bombes qu'Obama a largué en 2016, en récapitulant les augmentations :

« Pendant les deux mandats du président Barack Obama dans le bureau ovale, ce dernier a approuvé 542 frappes ciblées en 2 920 jours, soit une tous les 5,4 jours. Depuis son investiture, le président Donald Trump a approuvé au moins 36 frappes de drones ou raids en 45 jours, soit une tous les 1,25 jour. »
Il est compliqué de trouver les sources à la base de ces chiffres. Tandis que la source des chiffres sous Barack Obama semble disponible, celle sous Donald Trump ne le sont pas à partir d'un document officiel. Ces chiffres ainsi donnés représentent une augmentation de 432 pour cent.

Il semble donc qu'ils ne comptent pour Obama que les frappes de drones, alors qu'ils comptent pour Donald Trump les « frappes de drones ou raids » et les comptabilisent dans la même statistique. Ces deux ensembles de données statistiques peuvent-ils être seulement comparés de cette façon ? Si les deux ensembles de données sont vraies et que dans le cas de Donald Trump ils comptabilisent également les raids en plus des frappes de drones drones, cela rend les statistiques discutables.

Si les deux ensembles de données sont vraies et comparables, cela ne dépeint pas Donald Trump sous son meilleur jour, s'il est effectivement la personne qui a autorisé ces campagnes de bombardements illégales dans des pays souverains, qui tuent, comme d'habitude, un nombre très élevé de civils. En outre, il se pourrait qu'il ne les ait pas approuvées toutes ou en partie et que l'« État profond » s'en soit chargé.

S'il est vrai que les premières frappes étaient sous les débuts de l'ère Donald Trump déjà prévues au cours de l'administration Barack Obama, c'est aussi un autre point à considérer. En outre, il se pourrait que Donald Trump ait vraiment essayé de mettre « le paquet » sur les terroristes du Moyen-Orient (contrairement à Barack Obama & Co. qui ne faisaient que prétendre le faire) et que cela soit maintenant utilisé contre lui (parce qu'il n'a pas le même agenda que les pouvoirs en place), en disant « Trump bombarde plus qu'Obama », même s'il le fait pour vraiment stopper les terroristes.

En ce qui concerne les frappes de drones et autres opérations militaires étasuniennes et leurs actions, on doit envisager la possibilité que l'« État profond » ordonne ces frappes / actions et que cela n'ait rien à voir avec Donald Trump. Ceci illustrant l'idée que le président est une figure de proue et a seulement un contrôle réel limité sur la politique étrangère.

Les États-Unis sont un État voyou du point de vue des millions de personnes dans le monde qui souffrent de la mort et de la destruction sous le couvert de « liberté et de démocratie » américaine. Derrière la ruse se cachent la cupidité et la soif de pouvoir. Est-ce que les gens ordinaires vont enfin voir la simple vérité derrière la rhétorique aux accents de noblesse ?


Dans cet extrait de 10 minutes de son interview réalisé il y a quelques années, l'auteur Croate Vedrana Rudan parle de la vérité qui se cache derrière la guerre au terrorisme de l'Occident et de l'hypocrisie qui la définit.